L’AÏD EL KEBIR, IT’S BOULFAF PARTY !

Chacun sa fête préférée, moi, c’est l’Aïd el Kebir. Et non, ce n’est pas parce que je garde la peau du mouton pour m’en faire des manteaux ceinturés après. Ma vie ne tourne pas –complètement– autour des tendances.
[pro_ad_display_adzone id= »20579″]

Si, en ce moment, toutes les journalistes et blogueuses, acheteuses et consommatrices pensent au prochain grand évènement de la planète mode : les fashion weeks de septembre. Eh bien dans mon cas, il y a une étape cruciale avant ce grand évènement, c’est le mercredi 22 août, le jour où mes brochettes de boulfaf grilleront sur le barbecue.

Tous les ans c’est la même danse, l’Aïd el Adha se rappelle d’abord à notre mémoire dans les supermarchés : couteaux, grills, congélateurs en promotion… tout le merchandising est axé mouton. Même si cette année est particulière, puisque le mouton a dû céder de la place aux fournitures scolaires –que je suis beaucoup moins pressée de retrouver en revanche. On se balade donc entre les cahiers grands formats à grands carreaux et les paquets de 32 brochettes en inox.

Enfin, revenons à… non je n’oserai pas !

Bref, revenons en à ce que j’aime dans l’Aïd el Kebir. La liste est longue. Elle commence par les souvenirs. Je ne vais pas les énumérer ici parce que l’on n’est pas là pour faire pleurer dans les chaumières avec des “c’était mieux avant”, mais les souvenirs sont importants, surtout ceux que l’on fait avec les siens. Et quand je dis les “siens”, je pense en particulier aux enfants. C’est qu’ils les aiment, eux aussi, leurs traditions. Certes, quand les miens étaient petits, ils nous traitaient de fous et tentaient de fuguer (à 4 ans) avec leur sac Dora sur le dos, mais ça leur est vite passé.

Aujourd’hui, chacun dans la maison à un rôle bien précis, un job saisonnier auquel il tient. Ça commence par la déco du toit, ou “sta7” si vous préférez. On la joue bédouins avec des tapis berbères au sol, des petites tables en bois, le barbecue pas très loin. Les enfants mettent la table, ma mère fait le thé, mon père prépare les grillades. Et moi ? Je surveille mon père : un détournement de boulfaf est vite arrivé. Ah oui, mon frère, quant à lui, gère la musique, les photos de famille et les vannes.

Elles sont importantes, les vannes. Lorsque l’on en sera à la 4e théière, que le charbon aura commencé à refroidir, la moitié de la famille fera la sieste, l’autre racontera des blagues déjà entendues au moins 200 fois (à raison de 5 fois par an multiplié par 38 ans) et on pourra alors se mettre à répondre aux messages et vœux des amis et de la famille lointaine.

Puis, toujours en pleine digestion, on discutera avec maman du menu des prochains jours, en ayant déjà hâte d’arriver au couscous. Parce qu’en bonne marocaine que je suis, il faut bien le dire : tout est bon dans le mouton !

Farah Nadifi

C’est d’abord à une carrière d’avocate que Farah aspire, après avoir eu son bac à Marrakech. Rapidement, néanmoins, sa passion pour la mode la rattrape. Née à Paris où elle vit jusqu’à ses 14 ans, elle baigne dans ce milieu : sa mère fait carrière dans le retail de luxe. Après être passée chez YSL, Salvatore Ferragamo, Giorgio Armani ou encore Miu Miu, elle est approchée pour diriger le premier flagship de luxe à Casablanca : la boutique Fendi. Elle la dirige quatre ans avant de devenir acheteuse pour Gap et Banana Republic. Mais au bout de 10 ans de carrière dans le retail, elle se lance dans une nouvelle aventure en s’essayant à l’écriture. C’est avec Sofia Benbrahim qu’elle collabore d’abord, pour L’Officiel Maroc, puis Shoelifer, en tant que journaliste mode et lifestyle.

Pas Encore De Commentaires

Laisser une Réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

@shoelifer

Instagram