RAMADAN 2018 : DES FAUSSES BONNES IDÉES

Ramadan 2018 arrive avec ses tables garnies de mets succulents, souvent trop riches pour notre bien –et nos formes. Bien sûr, il y a des tentations auxquelles il serait trop cruel de ne pas céder –ah, les chhiwates !– mais il ne faut pas en abuser. Et plutôt que de vous faire la morale en rappelant les règles à suivre pour un mois de jeûne et une alimentation healthy, on préfère se pencher sur ces mauvaises habitudes que l’on retrouve avec un brin de culpabilité, ramadan après ramadan. Que celle qui n’a jamais dévoré toute une assiette de chebakias après le ftour nous jette la première pierre ! Salma Ibn Khayat, diététicienne et fondatrice du cabinet traiteur slimcook.ma, fait le point sur 5 réflexes qui peuvent plomber nos efforts pour que ramadan 2018 soit différent.


On boit un litre de jus détox pour rompre le jeûne pendant Ramadan

Après une journée de jeûne, la diététicienne est formelle, « le corps doit se réadapter au fait de boire et de manger. On se remet dans le bain avec… de l’eau ». Pas avec un jus, donc, même s’il est labellisé “détox”. Cela ne veut pas dire qu’il faut les bannir, non, il faut juste patienter un peu. D’ailleurs, on s’hydrate petit à petit – on ne descend pas la bouteille d’eau d’une traite – sous peine de souffrir de maux de ventre gênants. L’hydratation passe (ensuite) aussi par les soupes, les jus frais, le thé ou le café qui permettront à votre organisme de redémarrer progressivement.

La bonne astuce ? Pour remettre son corps d’aplomb dès la rupture du jeûne, on prend un grand verre d’eau avec des dattes cinq minutes avant le repas.


 On se fait des shoots de sucre

Viennoiseries, chebakias et briouates au miel, pendant ramadan, les douceurs règnent souvent sur notre palais. Il faut résister à la tentation. Pas pour “prouver qu’on existe”, mais pour éviter de voir notre énergie dégringoler, une fois notre estomac plein. Vous savez, cette familière –et soudaine– envie de dormir qui nous prend après le ftour ? L’idée n’est pas de se priver, et on se laisse tenter une fois par semaine, voire deux pour les plus gourmands, par une petite douceur.

La bonne astuce ? Se régaler de fruits secs dès que l’on pense avoir encore faim.


 On grignote pour compenser

Même pendant ramadan, on évite le grignotage. Surtout entre le ftour et le diner. Car c’est très mauvais pour la digestion, et cela empêche notre corps de régénérer son énergie. Pour Salma Ibn Khayat, la bonne idée c’est de se contenter de trois repas, voir deux en combinant le ftour au dîner pour être certain de faire le plein de protéines sans tomber dans l’excès. Sont recommandés : les légumes pour l’apport en fibres, à prendre en soupe ou en jus détox, les sources de protéines comme la viande et le poisson, les œufs (un jour sur deux) et les laitages. Encore une fois, là aussi on ne néglige pas le côté hydratation avec des jus frais, des tisanes ou simplement de l’eau. Si la faim continue à se faire sentir après le dîner, on craque pour une petite collation comme un yaourt, un fruit ou des amandes.

La bonne astuce ? Faire une sieste avant le ftour pour préparer le corps à recevoir ses apports énergétiques, veiller à manger avant 22h (fin de la digestion) et se coucher avant minuit pour être en forme le lendemain.


 On arrête le sport

« Il est important de garder un rythme régulier même pendant le ramadan. Moi-même je continue mes séances de sport 5 fois par semaine », assure Salma Ibn Khayat. Bien entendu il s’agit de réguler son activité : quand d’habitude on s’exerce pendant une heure, on passe à trente minutes. Si cependant on se voit pousser des ailes et que la force est au rendez-vous, on reste sur son rythme habituel.

La bonne astuce ? Le soir pour se remettre d’aplomb après une séance sans pour autant fragiliser son estomac, on ne fait pas d’orgie alimentaire, en pensant se récompenser. Pour un coup de boost immédiat, un jus détox (à base de salade verte, fenouil, carotte et citron par exemple) suffit.


 On fait une cure de sushis

Ou de poke bowls. Un mois de jeûne healthy n’implique pas nécessairement d’abandonner les plats traditionnels. La harira, par exemple, a tout bon. Vermicelles, viande, farine et légumes secs apportent des glucides complexes, et c’est également une bonne source de protéines dispensées par la viande. Pareil pour les dattes qui, comme on vous l’a expliqué il y a quelques jours, sont bourrées de minéraux. On garde aussi les féculents et le pain pour leur apport en sucres lents. Et on parie sur les légumes.

Bon, on se répète, les viennoiseries, les msemens et les sfenjs, en revanche, sont à limiter. Mais pas à éliminer, tout de même, il ne s’agit pas de se priver ! On privilégie les fruits, les légumes, la semoule, l’orge, la viande ou le poisson, les tisanes, le thé et autres jus : le tout sans sucre ajouté, évidemment.

La bonne astuce ? Salma Ibn Khayat conseille d’alléger ses plats en remplaçant la farine traditionnelle de certaines recettes par de l’orge.

Shoelifer Team

Professionnels de la mode et du luxe, ils sont journalistes, stylistes ou photographes et surtout aguerris de longue date à l’exercice du style et de la création. Ils ont participé à la genèse de ce site et collaborent au quotidien, avec fraîcheur et non sans esprit critique, à forger son caractère. Découvrez la petite famille de Shoelifer.

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