E comme escarpin

N.m, qui désigne un soulier à talon fin, à la semelle mince, ouvert sur le coup de pied et sans fermeture. Comme les pâtes, la pizza, Venise, les bruns à cheveux brillants et pas mal(es) de buts de la Coupe du Monde, on attribue aux Italiens l’origine du mot, « scarpino » signifiant petite chaussure. On distingue l’escarpin à bout rond, pointu, open toe (dévoilant les orteils) avec un talon d’au moins 4 centimètres, affuté, aiguille ou incurvé. On le désigne par stiletto quand le talon dépasse les 10 centimètres.

Aujourd’hui atout du mollet fatal, l’escarpin a d’abord été destiné aux hommes ; il était alors moins perché mais les valets du 17e siècle souffraient quand même en silence avec les orteils comprimés pour maintenir la chaussure en place. C’était avant de séduire les femmes, qu’il transforme en accentuant leur cambrure. Dans les années 30, on l’arbore en soirée mais c’est Christian Dior qui en 1947 le propulse sur le devant de la scène, avec la silhouette caractéristique du New Look, rompant avec l’austérité de la Guerre, l’escarpin délicat et le tailleur Bar. Dès lors, l’escarpin, c’est le pied. Dévoilé, sexualisé, puissant. Dans les années 50, il prend de la hauteur avec l’innovation d’une tige métallique qui maintient le talon droit. On le voit sur Jacky Kennedy et d’autres icônes du chic de l’époque. Dans les années 60, les féministes lui coupent l’herbe sous le pied, avant qu’il revienne discrètement sur son piédestal aux alentours des eighties et surtout sur les podiums des années 90. Depuis, Jimmy ChooRoger Vivier, Christian Louboutin ou Gianvito Rossi font des belles jambes aux femmes et donnent à l’élégance une longueur d’avance.

Soraya Tadlaoui

Amoureuse de mode et d’(entre)chats, Soraya Tadlaoui a étudié à Paris la conception rédaction et la danse. Après une première expérience auprès du service de presse de Burberry, elle fait ses armes à la rédaction d’ABCLuxe, au Glamour, en tant que styliste photo auprès du Bureau de Victor agence de photographe, puis à L’Express.fr/Styles. En 2009, elle s’envole pour New York à la poursuite de ses deux passions, avant de tenter l’aventure casablancaise en 2011. Elle intègre alors la rédaction de L’Officiel Maroc. Depuis, professeur de danse, styliste, rédactrice freelance pour différents supports de presse, éditrice de contenus en communication éditoriale et rédactrice web pour le webzine nssnss.ma, elle surfe sur la tendance et sur les petites vagues de Dar Bouazza.

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