TENDANCES : QUEL AVENIR POUR LES RESEAUX SOCIAUX ?

Utilisateurs en perte de confiance, enjeux commerciaux, nouvelles cibles, quel sera l’avenir des réseaux sociaux ? C’est la question que l’on se pose en observant les différentes tendances du social media, qui accuse une perte de vitesse et – déjà – un besoin de se réinventer. Analyse d’un futur incertain.

[pro_ad_display_adzone id= »20579″]

 Envoyer des cartes postales, utiliser le Minitel, attendre un coup de fil sur le téléphone fixe, avoir des amis qui ne sont pas virtuels, connaître les numéros de téléphone de notre entourage par cœur : voilà autant d’exemples qui nous viennent en tête instantanément quand on pense à tout ce qu’Internet a effacé de nos habitudes. En effet, les choses ayant évolué si vite ces 2 dernières décennies (Google fêtait son 20e anniversaire le 27 septembre dernier), on peut se demander quel sera l’avenir en matière de réseaux sociaux. Entre plafonds de verre, limites repoussées et innovations, que nous réservent-ils ? Éléments de réponse.

Nul besoin d’évoluer à la Silicon Valley pour établir le simple constat que les réseaux sociaux sont en perte nette de vitesse. Depuis Caramail, MSN, Hi Five et autres Skyblogs (là, pour le coup, nous vous parlons d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître), les réseaux sociaux sont nés et ont disparu de la Toile comme de nos mémoires. Jusqu’à l’avènement de l’incontournable Facebook qui, 2,23 milliards d’utilisateurs plus tard, atteint ses limites.

Scandale, saison 1

Cambridge Analytica, cela vous dit quelque chose ? C’est l’entreprise par qui le premier tremblement de terre Facebook est arrivé. Spécialisée dans l’influence d’opinion à partir de nos données personnelles, Cambridge Analytica aurait récolté auprès de Facebook de quoi faire pencher la balance des élections américaines en faveur de Donald Trump ou encore influencer le Brexit. Suite aux révélations de la presse sur cette affaire, un utilisateur sur 4 a supprimé l’application Facebook, un énorme coup pour le géant des réseaux sociaux. Le lien de confiance semble rompu entre le réseau social n°1 et ses utilisateurs qui questionnent la sécurité des données confiées au réseau social communautaire.

Nos enfants, nouvelles cibles

Touchés par cet effet d’image, les réseaux sociaux tentent de garder le cap en se réinventant, non pas pour le plaisir des utilisateurs, mais bien pour le sacro-saint annonceur, pour qui les réseaux sociaux sont désormais le dispositif de communication privilégié. En ce qui concerne Facebook, l’essoufflement ne s’explique pas uniquement par le scandale Cambridge Analytica. En Europe et en Amérique, Facebook a atteint son niveau optimum d’utilisateurs. Pour le réseau, il s’agit désormais d’aller à la conquête de pays où le réseau n’est pas un favori, comme la Russie, la Chine ou bien encore l’Inde, tous trois géants démographiques. Autre moyen, cibler les enfants. Puisqu’il est interdit de s’inscrire sur le site avant l’âge de 13 ans, il est serait question de créer un messenger kids, une messagerie réservée aux mineurs. Faire les sorties d’école serait l’une des dernières options du géant pour rebooster son évolution de nombre d’abonnés. Critiquable, éthiquement parlant, au regard des dangers constatés sur la Toile et a fortiori sur les réseaux sociaux.

Cliquez, shoppez

Pour les réseaux sociaux, l’enjeu principal est de monétiser leur utilisation. Puisque l’inscription est gratuite, le revenu majeur découle d’investissements publicitaires et d’une transformation de l’utilisateur en acheteur. À terme, il s’agira de convertir autant de réseaux que possible en plateformes commerciales. De posts sponsorisés menant d’abord à des sites commerciaux. Instagram, par exemple a instauré en avril dernier une mise à jour qui permet en cliquant sur la photo, de voir s’afficher la valeur d’un produit, et de pouvoir l’acheter séance tenante. Préparation tout en finesse à la prochaine étape de l’application des fans de photos – à la base – une application Instagram Shopping, une sorte de télé shopping 2.0.

On laisse Siri choisir notre lover

Et nos relations dans tout ça ? La création de tous ces réseaux avait pour principe la communauté. Miser sur le besoin ressenti de rester connecté à ses amis, sa famille via un moyen virtuel défiant la distance et le temps. Ainsi, on ne niera pas que l’on regrette les lettres cachetées qui contenaient les nouvelles de nos amis, mais s’échanger un « tu me manques », il y a 20 ans pouvait prendre 2 semaines. L’instantané des réseaux sociaux a ainsi révolutionné les relations amicales, sociales et amoureuses. D’échanges avec des amis perdus de vue nous sommes passés aux échanges avec des inconnus parfois, puis aux rencontres amoureuses devenues virtuelles. Évolution positive ou négative ? Chacun y va de son avis entre partisans de l’ancienne école et utilisateurs avertis de sites de rencontres. Ce marché en pleine expansion fait évoluer les relations intimes : nouveaux codes, nouveau langage et gain de temps, à l’heure où trouver l’amour, éphémère ou éternel, devient un consommable comme un autre. Il est indéniable, quoi que l’on pense des rencontres en ligne, qu’elles désinhibent et font tomber les barrières de la timidité, voire d’un certain protocole. On se permet ainsi de parler plus directement lorsque l’on est caché derrière son écran de téléphone ou d’ordinateur, et être éconduit(e) se fait seul dans son coin, loin du regard de l’autre.

C’est là que la nouvelle étape intervient : l’intelligence artificielle, qui a commencé doucement mais sûrement à pénétrer dans nos quotidiens avec les objets connectés, comme avec Google Home par exemple. Ceux-ci seraient d’ailleurs en passe de devenir des incontournables de notre vie de tous les jours selon les chercheurs, mais à quel point ?

Vous imaginez-vous un jour dire : « Hey Siri ! Peux-tu m’arranger le coup avec ce beau garçon que j’ai croisé au Starbucks ce matin ? Merci. » Peu probable ? Quoique. Ne disait-on pas la même chose il y a 20 ans sur le fait d’avoir une montre avec laquelle téléphoner… ?

 

Farah Nadifi

C’est d’abord à une carrière d’avocate que Farah aspire, après avoir eu son bac à Marrakech. Rapidement, néanmoins, sa passion pour la mode la rattrape. Née à Paris où elle vit jusqu’à ses 14 ans, elle baigne dans ce milieu : sa mère fait carrière dans le retail de luxe. Après être passée chez YSL, Salvatore Ferragamo, Giorgio Armani ou encore Miu Miu, elle est approchée pour diriger le premier flagship de luxe à Casablanca : la boutique Fendi. Elle la dirige quatre ans avant de devenir acheteuse pour Gap et Banana Republic. Mais au bout de 10 ans de carrière dans le retail, elle se lance dans une nouvelle aventure en s’essayant à l’écriture. C’est avec Sofia Benbrahim qu’elle collabore d’abord, pour L’Officiel Maroc, puis Shoelifer, en tant que journaliste mode et lifestyle.

Pas Encore De Commentaires

Laisser une Réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

@shoelifer

Instagram