NAWELL MADANI : COUSCOUS POUR DEUX !

Après son one-woman-show C’est moi la plus belge et son passage à la réalisation, Nawell Madani récidive, étonne et cartonne avec sa web-série Couscous c’est nous, qui raconte les turpitudes d’un couple mixte façon Un gars, une fille. Décidément, humoriste, danseuse, réalisatrice et scénariste : Nawell Madani a plus d’une corde à son ar(t). Interview hashtag.

#webserie
J’ai voulu créer Couscous c’est nous parce que je suis une enfant de la TV, j’ai grandi avec les séries… Mais je leur reproche de ne pas toujours représenter la diversité [de nos sociétés, ndlr]. Pour cette raison, j’ai voulu mettre un peu de couleurs dans Couscous c’est nous, afin de permettre à tous de s’identifier, en rassemblant des potes chinois, blacks, blancs… Et surtout, en mettant en scène un couple mixte : afin de prôner le vivre ensemble, mis à mal dernièrement.

#mixité #vivreensemble
Actuellement, nous sommes dans une période de division. Couscous c’est nous, c’est un peu ma façon de passer à l’action grâce à l’humour, en faisant le pont entre ma culture et le reste du monde. Rire est fédérateur : si on peut rire ensemble, on peut vivre ensemble.

#cestmoilaplusbelge
Dans ce spectacle [qui s’inspire de son parcours, ndlr], j’invite les spectateurs aux premières loges de mes déboires : premier départ, première audition, première confrontation avec ma famille… Je les invite au plus près de mon intimité. Plus on part de soi, plus on touche les gens. Je suis d’origine maghrébine, et titrer ce spectacle C’est moi la plus belge, c’est aussi une façon de dire que j’ai autre chose à raconter que des problèmes d’intégration, que je n’ai jamais connus.

#féministe ?
Je suis la première femme maghrébine et de confession musulmane à faire un spectacle d’un tel niveau : c’est un message fort que j’envoie, je vais là où on ne m’attends pas. Je suis donc féministe ! Plus sérieusement, je ne sais pas si j’ai un message à faire passer… Ce que je sais : en tant que femme on doit fournir trois fois le travail d’un homme. Toujours travailler plus. C’est un combat au quotidien.

#Olympia (les 13 et 14 décembre prochains)
Le fait de monter sur scène et avoir un public qui vient me voir est déjà l’accomplissement d’un rêve, alors l’Olympia ! La première génération d’immigrés –celle de nos parents– qui a traversé la Méditerranée, est une génération sacrifiée. Ils ont quitté famille et confort pour offrir un avenir meilleur à leurs enfants. Mon père avait poussé les portes de l’Olympia pour voir Aznavour. Y revenir pour voir sa fille, c’est un moment fort pour ma famille.

#cesttoutpourmoi
Je viens d’achever le tournage de mon premier film, C’est tout pour moi, –dans lequel je joue également. Il sortira en France en octobre 2017. Ce film s’inspire de ma vie, mais n’est pas toujours autobiographique : je me suis un peu éloignée de mon personnage parce que j’ai voulu raconter beaucoup de choses…

#momentsforts
Il y en a plein ! J’ai commencé mon enfance par un accident domestique : j’ai été brûlée au 3e degré. Ce premier accident a forgé ma personnalité et m’a appris que la vie n’allait pas me faire de cadeau si je ne la saisissais pas à bras le corps. Un mal pour un bien qui a probablement donné une impulsion à mon existence. Autre moment fort : la standing ovation à l’Olympia (en avril 2015, son premier passage, ndlr)… Ou alors tous ces témoignages d’amour que je reçois tous les jours : des couples au bord du divorce que mon spectacle a réconciliés, des personnes en phase terminale de maladie et qui me remercient de leur apporter du rire dans leur vie…

#réseauxsociaux
Mon succès [plus d’un million d’abonnés Facebook, ndlr] je le dois avant tout à mes abonnés, qui me suivent, m’apprécient et m’ont fait connaître. Facebook et Instagram me permettent de garder ce lien privilégié et constant. Sans le public, on est rien. Et je partage sans cesse avec lui: mes playlists, mes coups de cœur… Il y a une magie qui se créé, et ils réagissent immédiatement. Facebook, c’est un peu comme si on avait le répertoire de tout le monde à portée de clic.

#projets
Un 2e film est dans les tuyaux, il raconte la solitude de la génération des 30/40 ans mais avec humour, bien sûr. En parallèle je prépare mon deuxième spectacle.

#ramadan2017
J’adore cette période ! Elle reste toujours une source d’inspiration pour mes sketches. Et puis j’aime le ramadan car c’est le seul moment de l’année qui nous force à manger ensemble, à une époque où on a tendance à oublier les rassemblements familiaux… C’est également une période fédératrice où l’on invite même les personnes qui ne sont pas de la même confession. Par exemple, si je suis en spectacle, je propose à mes techniciens de faire une journée de jeûne avec moi : tout le monde ramène quelque chose, et à la fin de la journée on mange tous ensemble. Résultat : ils posent moins de questions une fois qu’ils ont expérimenté le jeûne !

#rireensemble Son hashtag préféré.

Fatima Haim

Après des études d’histoire et de journalisme, elle est tombée dans la marmite de la pub et de l’édition, un peu par hasard, en collaborant avec différentes agences. Une fois dissipé l’effet « potion magique », le journalisme la rattrape. Elle papillonne alors dans différents supports : FDM, Afrique Magazine, L’Officiel… Car en 2014, cette parisienne (d’adoption) s’était rendue à Casablanca pour y passer quelques jours. Elle y est encore! Toujours en quête d’air pur (et iodé), pour buller en terrasse ou se déconnecter à coups de longues marches.

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