L’EXPOSITION QUI EN JETTE : LES JOYAUX DE LA COLLECTION AL THANI AU GRAND PALAIS

Vous êtes fascinée par les pierres précieuses? Si vous faites un saut à Paris avant le 5 juin, foncez au Grand Palais : une expo retrace l’histoire des bijoux indiens sur plus de 5 siècles, à travers, notamment, l’incroyable collection de pierres et de joyaux de Sheikh Hamad Bin Abdullah Al Thani.

Pourquoi on y va ?

Parce qu’à travers l’histoire des bijoux, on fait un voyage passionnant dans l’Inde des Moghols et des maharajas. Et si –comme nous– vous êtes attirée par tout ce qui brille, cette exposition ne peut que vous taper dans l’œil. On n’a rarement –voire jamais– eu l’occasion de voir une telle opulence et profusion de pierres précieuses au m2 : plus de 270 parures extravagantes et gemmes exceptionnelles de la collection de Sheikh Hamad bin Abdullah Al Thani (cousin de l’émir du Qatar) ainsi que de nombreux autres objets précieux (dagues et poignards, coupes, jeux d’échecs et portraits ornés) appartenant à de prestigieuses institutions ou collections particulières, sont dévoilés. Parmi les pièces phares, impossible de passer à côté du très imposant collier en platine créé en 1928 par Cartier pour le maharajah de Patiala, orné d’un diamant jaune de 234,65 carats et d’une cascade de près de 3000 diamants et pierres précieuses. Idem pour le rarissime diamant couleur cognac de 65,5 carats –baptisé l’Œil du tigre–, utilisé pour orner un turban. Les objets présentés, comme le jeu d’échecs en or orné de diamants, rubis et émeraudes, ne sont pas moins impressionnants par leur exubérance et leur raffinement.

Ce qu’on en retient

A chaque pas dans la pénombre calculée pour mettre en valeur l’éclat des joyaux scintillants, on frôle la fracture de la rétine. Mais on plonge également dans l’histoire du sous-continent indien. On découvre le lien qui unit depuis toujours les grandes maisons de joailleries occidentales comme JAR et –particulièrement– Cartier à l’Inde. Au-delà des parures et objets extravagants qu’ils ont réalisés pour tel ou tel maharajah, on se rend compte les joailliers ont été influencés par le pays, ses couleurs, sa culture et son histoire.
Saviez-vous par exemple que l’exubérant style « Tutti Frutti » (qui mélange saphirs, rubis, émeraudes) de Cartier a été créé en 1920 par Jacques Cartier suite à un voyage en Inde ? Ou encore qu’à l’époque dans le sous-continent, ce sont les hommes qui portent les bijoux les plus précieux ? Les plus belles pierres leurs sont alors réservées, ainsi que les parures (ornements de turbans, couronnes, colliers, boucles d’oreilles, etc.) les plus opulentes.
Enfin, on apprend à reconnaître un bijou indien à la manière dont il a été serti : les Moghols ayant développé une technique d’incrustation très particulière de sertissage des pierres, le « kundan », qui permet d’éviter le recours aux griffes utilisées par les joailliers occidentaux.

« Des grands Moghols aux maharajas. Joyaux de la collection Al Thani ». Exposition au Grand Palais jusqu’au 5 juin 2017.
3, avenue du Général Eisenhower, Paris.

Alixanne Chapon

Anxieuse de nature, quand elle n’écrit pas pour se défouler Alixanne passe la majeure partie de son temps à arpenter les rues de Paris à la découverte de bons plans, à chiner –la déco étant l’une de ses passions–, ou tout simplement à deviser des heures durant (toujours sur des sujets hautement philosophiques bien sûr) avec ses ami(e)s. Elle a commencé à écrire il y a plus de huit ans au Maroc, son pays natal –et de coeur. Depuis quatre ans, elle vit dans le 12e arrondissement de la capitale française et a collaboré avec de nombreux supports (So chic, Capital, Management, 7X7.press, etc.). Ce qui ne l’empêche pas de rentrer régulièrement à Casablanca et Marrakech afin de retrouver les siens et de se mettre au vert…

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