ADRESSE : ASWAD, LE RENOUVEAU DES TATOUAGES AMAZIGHS À CASABLANCA

Aswad (qui veut dire noir en arabe) est un nouveau salon de tatouage basé à Casablanca avec une vraie spécialité : la tradition. Car les tattoo artists qui y travaillent puisent leur inspiration dans les tatouages traditionnels amazighs, auxquelles ils ajoutent une touche de modernité, réinventant ces symboles ancestraux. On vous raconte leur histoire.

Du tatouage, mais pas que

Chez Aswad, les semaines et les tatoueurs passent et ne se ressemblent pas. Car si le propriétaire –lui-même tatoueur– est sur place tous les jours, le salon, qui a ouvert en septembre 2019, accueille deux “invités” par mois. Venus d’un peu partout dans le monde, ces artisans de l’encre restent en moyenne 10 à 15 jours chacun et ont ceci en commun : ils travaillent tous la ligne, minimaliste et noire, afin de réinterpréter les tatouages berbères. Oui, ces symboles traditionnels amazighs qui ornent encore les visages de certaines grands-mères.

Ces tatouages en voie de disparition sont en train de connaître une sorte de renaissance grâce à une poignée de passionnés. Chez Aswad, on explique qu’il ne s’agit pas seulement de s’inspirer librement de motifs ancestraux. Derrière, il y a de la recherche. La recherche des symboles, de leur signification, mais aussi de leur histoire, de leur portée culturelle, est au cœur de ce projet conceptuel.

D’ailleurs, à partir du mois de ce mois de février 2020, un cycle de conférence est programmé dans le salon. Des échanges qui se feront autour du tatouage berbère, du Maroc à la Lybie en passant par tout le pourtour méditerranéen. Car on peut trouver des symboles identiques (ayant souvent d’autres significations), jusqu’en Croatie.

Une communauté arty

Situé dans le quartier Palmier à Casablanca, Aswad fait partie de l’espace collaboratif et culturel Bachibouzouk, comme l’insulte préférée du capitaine Haddock. On y fait de la production vidéo artistique, on y trouve des curiosités vintage… C’est un peu un voyage dans les années 80, avec plein d’objets emblématiques –y compris des vêtements et des accessoires– devenus aujourd’hui des pièces de collection. Une remontée dans le temps sympathique, donc : malgré toutes les critiques que l’on a pu faire aux eighties, c’est comme ça, on les aime.

Verdict :

Se faire tatouer, assister à une conférence culturelle, faire du shopping vintage, s’initier à l’art de la vidéo, ou juste passer voir ce qui se passe en flânant, voilà une adresse comme on aime à les voir naître à Casablanca.

A noter :

Information importante, le matériel utilisé par les tatoueurs invités est celui d’Aswad, qui est à usage unique. Last but not least, l’encre : il s’agit d’un produit de qualité de la marque américaine Eternal Ink, qui est “cruelty free”, et donc n’a pas pas été testée sur les animaux.

Aswad

Prix : Frais minimum : 400 DH ou 1000 DH de l’heure
Sur portfolio : 350 DH
Sur rendez-vous
45, impasse Mohamed El Bahi, quartier Palmiers (derrière l’Université Mundiapolis)
Tél. : +212 6 06 56 68 92

Farah Nadifi

C’est d’abord à une carrière d’avocate que Farah aspire, après avoir eu son bac à Marrakech. Rapidement, néanmoins, sa passion pour la mode la rattrape. Née à Paris où elle vit jusqu’à ses 14 ans, elle baigne dans ce milieu : sa mère fait carrière dans le retail de luxe. Après être passée chez YSL, Salvatore Ferragamo, Giorgio Armani ou encore Miu Miu, elle est approchée pour diriger le premier flagship de luxe à Casablanca : la boutique Fendi. Elle la dirige quatre ans avant de devenir acheteuse pour Gap et Banana Republic. Mais au bout de 10 ans de carrière dans le retail, elle se lance dans une nouvelle aventure en s’essayant à l’écriture. C’est avec Sofia Benbrahim qu’elle collabore d’abord, pour L’Officiel Maroc, puis Shoelifer, en tant que journaliste mode et lifestyle.

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