J’ai beau jouer la Wonder Woman, il y a un sujet qui me fait peur : parler de sexualité. Car si l’amour que je porte à Bae est aussi haut que le Kilimandjaro, évoquer ma vie sous la couette est un exercice de funambule qui ne m’apporte que des problèmes avec mon entourage. Mais comment faire pour débloquer le débat quand il s’agit de sexe ? L’humeur (émoustillée) du mois, c’est par ici.
Humeur
Coups de cœurs et coups de gueule, tribune libre pour les chroniqueurs qui expriment leurs opinions avec humour et conviction.
J-30 avant l’année 2022. Vendredi soir, sur un bout de canap’ au détour d’une conversation, une accro du tarot me supplie d’accepter qu’elle fasse mon thème astral. Vous savez, histoire de faire le bilan de ma vie… et de mes emmerdes. C’est la troisième proposition de ce type que j’ai reçu cette semaine. C’est là que j’ai réalisé qu’il y avait un problème. Pourquoi me demander continuellement de trouver des réponses à des questions que je n’ai même pas posées ? Et pourquoi fin d’année rime obligatoirement avec inventaire ? L’humeur (exaspérée) du mois, c’est par ici.
S’il y a bien une chose qui me hérisse le poil, c’est bien la violence gratuite à la télévision. Et encore plus ceux qui la regardent avec un petit sourire pervers. Vous avez compris, Squid Game, le nouveau phénomène Netflix, a réussi à me faire détester (un peu plus) cette planète et les individus qui la peuplent. Mais où s’arrêtera cette escalade de pulsions morbides ? L’humeur (épouvantée) du mois, c’est par ici.
Il y a des vérités qu’il faut parfois arriver à accepter. Surtout quand elles vous explosent à la figure. De la trentaine virevoltante à la Carrie Bradshow, je suis passée en quelques années à une version moins glamour de moi-même, façon remake de Tatie Danielle. Au point de me questionner : “quand la vieillesse est-elle entrée dans ma vie?”. L’humeur (défraichie) du mois, c’est par ici.
Question existentielle mode, il y en a une qui me sidère plus que les autres. La tendance ugly. Vous savez, celle qui transforme tous nos ados en serpillière 100% coton. Des baskets à semelles déformées, un jogging XXL, un manque d’hygiène souvent assumé : le moche revendique aujourd’hui sa place dans les cours d’école… comme sur les catwalks. Le laid serait donc le nouveau must ? L’humeur (pensive) du mois, c’est par ici.
Coquillages et crustacés, le sable chaud, les plages de la Méditerranée et un verre de rosé. C’est à peu près l’idée que je me faisais de mes vacances à l’annonce de l’ouverture des frontières. Partir loin, aborder des contrées étrangères, en dehors de mon pays et de mes soucis. Que nenni. La menace Delta est venue assombrir mon été ensoleillé. Faisant du passeport vaccinal le nouvel it-accessoire à la mode. Partira, partira pas ? Après deux ans de montagnes russes sanitaires, le virus joue encore avec mes nerfs. L’humeur (pas vaccinée) du mois, c’est par ici.
On peut dire que je suis quelqu’un de téméraire : j’enclenche le mode “Sarah Connor” quand il faut relever n’importe quel défi du quotidien. Pourtant quelque chose me terrorise au plus haut point : la circulation à Casablanca. Vous savez, celle qui concentre une joyeuse bande de chauffards prêts à en découdre à la pointe de la pédale de vitesse, façon (mauvais) remake de Fast and Furious. J’ai même l’impression que ces derniers temps, le Far West du bitume est en plein boom. Passer son permis et risquer la mort à chaque coin de rue ? Très peu pour moi, merci. L’humeur (terrorisée) du mois, c’est par ici.
Dans la liste des péchés capitaux, la paresse est sans doute le vice que je dois combattre le plus (après la gourmandise, certainement). Mais ma lutte contre la flemmardise se heurte à un adversaire de taille : Netflix. Il faut avouer que depuis presque deux ans, la plateforme s’est confortablement installée dans mon salon, jusqu’à devenir un individu à part entière à la maison. Ajoutez à ça un confinement, des couvre-feux à rallonge et le ramadan, et vous obtiendrez une larve un peu honteuse qui passe ses soirées à faire du binge watching sur son canapé. Du coup, j’ai décidé de couper le cordon (HDMI). L’humeur (affalée) du mois, c’est par ici.
Dans la catégorie folle hystérique, il arrive que je dépasse parfois les bornes. Mais ce n’est pas toujours QUE de ma faute. Oui, tous les mois, mes règles débarquent et avec elles, une armada d’hormones et de sentiments confus que j’ai parfois du mal à assumer. Et si les menstruations ne sont plus un sujet tabou, les craquages qui vont avec, eux… Je n’irais pas jusqu’à dire que la fameuse question : “elle a ses règles ou quoi?” ne me fait plus d’effet, mais j’ai décidé d’accepter la part de diable de Tasmanie en moi. L’humeur (sanglante) du mois, c’est par ici.
J’ai beau être une femme forte et indépendante, à l’aube du 21e siècle, ma chevelure reste encore et toujours mon talon d’Achille. Et pour cause, rien au monde ne me déstabilise plus que mes cheveux rebelles. La moindre frisette me défrise. Vous l’avez compris, entre amour et haine, ma tignasse et moi, nous entretenons une relation compliquée, et ce, depuis toujours. Du coup, j’ai décidé de lui accorder une séance de psy, dans le bac à shampoing, avant de passer au lissage. L’humeur (décoiffée) du mois, c’est par ici.