HUMEUR : POURQUOI L’ARRIVÉE DE 2019 EST UNE BONNE NOUVELLE

C’est la première chronique de l’année, et le sujet était pour moi une évidence, même si, je vous l’accorde, il n’est pas d’une originalité absolue : 2019. Je me suis réveillée en ce premier jour de janvier avec une multitude de messages, vœux de bonheur, de prospérité, d’amour et “surtout, surtout : LA SANTÉ ! ” J’en avais envoyé tout autant et j’ai répondu à ces souhaits attentionnés avec la même sincérité. Et puis, pour la première fois, la question m’a frappée : pourquoi avons-nous tant besoin de fêter le passage d’un jour à l’autre ? Le simple changement de chiffre sur une date ? Parce que, concrètement, nous sommes dans la même semaine et le vrai changement se fera d’abord sur les libellés de nos chèques –que vous allez raturer les trois premières fois d’ailleurs, continuant d’annoter 2018.
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C’est vrai, après tout, en plein 21e siècle, comme les Egyptiens de l’antiquité, nous vénérons une année naissante, que l’on personnifie, à qui nous faisons l’offrande de la fête, espérant sa clémence en même temps que l’on remercie l’année qui s’en va d’avoir été plus ou moins bonne.

Je ne dis pas que l’on a pas de raison d’être heureux de changer d’année, personnellement je l’ai particulièrement été en 1999 quand le couturier et “extralucide” Paco Rabanne nous avait annoncé la fin lors du passage à l’an 2000. Pareil en 2012 avec la prophétie maya. Tout cela est à prendre au 50e degré, bien sûr.  Plus sérieusement, j’ai eu envie de comprendre d’où venait ce besoin –malgré la fatigue accumulée lors d’un dernier trimestre en général mouvementé – de mettre le peu d’énergie qu’il nous reste dans la célébration, à minuit tapante, d’une nouvelle année.

Eh bien, la réponse je l’ai obtenue dans la cosmogonie. Qu’est-ce que la cosmogonie ? Je l’ignorais moi-même en 2018 (c’est-à-dire, avant-hier encore). Cosmogonie signifie “engendrer le monde” et c’est une science, mais aussi un ensemble de mythes primitifs qui, à travers l’histoire, a intéressé toutes les civilisations : il s’agit d’expliquer la naissance de l’univers, et de notre monde. La cosmogonie, qui s’apparente à un millefeuille tant les différentes civilisations y ont apporté leur savoir, est au final, l’illustration du besoin de l’être humain d’avoir une nouvelle chance, de ne pas voir disparaître son monde, et d’espérer faire mieux. Forte de ce nouveau savoir (je m’en/ vous en souhaite tout plein pour cette année), la cosmogonie m’a donné envie de retourner à ce fameux soir du 31 et d’apprécier encore davantage ce que je vois désormais différemment. Une nouvelle année, une année de tous les possibles, de rires et de pleurs, de chemins escarpés à gravir, d’obstacles à surmonter et de portes grandes ouvertes à passer.

Le mantra de cette nouvelle année ? “Embrasser”. Oui, “embrassez qui vous voudrez” et surtout embrassez tout ce qui vient, positif comme négatif, en se souvenant – aussi fleur bleue cela puisse paraître – qu’il n’y a pas de lumière sans ombre, pas de bonheur sans quelques gros ou plus petits malheurs. Alors pour 2019, voici mes vœux, pour moi-même comme pour vous tous : je nous souhaite de la clairvoyance, de la force pour affronter nos peurs, du courage pour admettre nos erreurs, de l’art, du savoir et des voyages pour s’ouvrir plus, de la générosité (beaucoup), de l’amour – parce qu’il va falloir s’aimer (fort), de l’humour, des vannes, et même des fous rires, des private jokes (Hajja Halima par exemple, n’est-ce pas Sofia ?), et aussi, du réalisme, car comme disait Audrey Hepburn : “Être réaliste, c’est croire aux miracles”.


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Farah Nadifi

C’est d’abord à une carrière d’avocate que Farah aspire, après avoir eu son bac à Marrakech. Rapidement, néanmoins, sa passion pour la mode la rattrape. Née à Paris où elle vit jusqu’à ses 14 ans, elle baigne dans ce milieu : sa mère fait carrière dans le retail de luxe. Après être passée chez YSL, Salvatore Ferragamo, Giorgio Armani ou encore Miu Miu, elle est approchée pour diriger le premier flagship de luxe à Casablanca : la boutique Fendi. Elle la dirige quatre ans avant de devenir acheteuse pour Gap et Banana Republic. Mais au bout de 10 ans de carrière dans le retail, elle se lance dans une nouvelle aventure en s’essayant à l’écriture. C’est avec Sofia Benbrahim qu’elle collabore d’abord, pour L’Officiel Maroc, puis Shoelifer, en tant que journaliste mode et lifestyle.

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