C COMME CASQUETTE

N.f., désignant un couvre-chef qui peut très vite faire vulgaire (souvenez-vous de Von Dutch). En tissu ou en cuir, elle est pourvue d’une visière. Depuis 100 ans, elle est prisée par les jeunes, séduits par son esprit hip hop, et par les sportifs, qui y voient le moyen d’exprimer une distinction (équipe, quartier, etc.). Elle a pour fonction de protéger du soleil et des rayons éblouissants tout en étant légère et plus fonctionnelle qu’un chapeau. Issue du béret et du képi, la casquette prend la tête du peloton à partir du 19e siècle, arborée par les joueurs de baseball, par les travailleurs soumis à un uniforme, et par les ouvriers. En Allemagne, en Belgique ou au Royaume-Uni, elle devient le signe de reconnaissance des écoliers et surtout des étudiants.
Les origines de la casquette remontent à son usage par les classes ouvrières du Nord de l’Europe et par l’armée américaine pendant la Guerre américano-mexicaine (1846-1848). On retrouve quatre types de casquettes traditionnelles : la casquette gavroche, la casquette irlandaise, la casquette plate ou encore la casquette marin. La casquette gavroche est la casquette de caractère. Elle a fait sa première apparition au début du 19e siècle. Ce couvre-chef, qui est à l’origine symbole de révolte, emprunte son nom à Gavroche, l’un des personnages du célèbre roman de Victor Hugo, Les Misérables. De forme arrondie et légèrement bombée, elle se différencie des autres modèles notamment pour sa visière courte en forme de croissant. La casquette plate est quant à elle composée d’une calotte plate, souple, avec une visière courte. La casquette marin a traversé les époques et reste aujourd’hui encore un couvre-chef apprécié pour son originalité. Identifiable grâce à sa cordelette qui surplombe la visière, courte et rigide, la casquette marin était à l’origine spécifique aux uniformes des matelots. Quant aux casquettes américaines, il en existe plusieurs déclinaisons. La casquette fitted, la snapback ou la strapback, la casquette baseball ou trucker. Au début du 20e siècle, les plus courantes étaient les fitted, comprendre des casquettes avec des tailles. Aujourd’hui, ce terme désigne généralement une casquette à visière plate, ajustée au demi-centimètre près, popularisée par le baseball. La snapback, apparue en réaction aux casquettes fitted, est une casquette désormais ajustable plutôt qu’ajustée. Au-delà des terrains de sport, ce modèle de casquette connaitra un succès très important dans les années 80 et 90, adopté par de nombreux rappeurs et démocratisé via les vidéoclips. Après la mode de la snapback, les grandes marques se diversifient et proposent la casquette strapback, toujours réglable à l’arrière, mais avec une lanière en cuir ou en tissu qui permet un ajustement encore plus précis et qui apporte une finition souvent plus fine. Enfin, la casquette baseball est créée au début du 20e siècle et connaît son envol dans les années 80. La casquette dite de baseball a la particularité d’avoir une visière courbée. Également appelée trucker, elle symbolise la casquette américaine traditionnelle. Sa visière courbée et rigide donne un style complètement différent de la snapback. La casquette trucker se décline en version filet (mesh à l’arrière de la casquette). Associée à l’univers du sport, à un environnement urbain et à une certaine décontraction, la mode n’en a pas ras la casquette.

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Soraya Tadlaoui

Amoureuse de mode et d’(entre)chats, Soraya Tadlaoui a étudié à Paris la conception rédaction et la danse. Après une première expérience auprès du service de presse de Burberry, elle fait ses armes à la rédaction d’ABCLuxe, au Glamour, en tant que styliste photo auprès du Bureau de Victor agence de photographe, puis à L’Express.fr/Styles. En 2009, elle s’envole pour New York à la poursuite de ses deux passions, avant de tenter l’aventure casablancaise en 2011. Elle intègre alors la rédaction de L’Officiel Maroc. Depuis, professeur de danse, styliste, rédactrice freelance pour différents supports de presse, éditrice de contenus en communication éditoriale et rédactrice web pour le webzine nssnss.ma, elle surfe sur la tendance et sur les petites vagues de Dar Bouazza.

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