En matière de parfums d’ambiance, mon odorat (tout comme mon cerveau) ne supporte que les matières très odoriférantes : il dit oui au benjoin brûlant, à l’encens pyrotechnique et au ciste labdanum ambré et animal. C’est donc tout naturellement que j’ai depuis quelque temps jeté mon dévolu sur deux bougies parfumées : Spiritus Sancti de Cire Trudon et Myrrhe de Diptyque. Ces deux accessoires avaient le don de transformer ma chambre et ma salle de bains en temples de méditation zen et ultra-chics. Car la magie des bougies parfumées, c’est justement ça : ces petits pots créent une ambiance olfactive capable d’éclipser l’agencement de la pièce dans laquelle ils diffusent leurs effluves. Rangé ou pas, l’espace est accueillant. Reposant, même.
La dernière bougie de Cire Trudon répond au nom de Cyrnos, comme la Villa Cyrnos construite pour l’Impératrice Eugénie de Montijo au Cap Saint-Martin, dans la Riviera française. Et qui dit Midi de la France dit forcément profusion de plantes aromatiques, orgie de pins et de figuiers, entre autres trésors végétaux méditerranéens. Je décide, avec l’arrivée des beaux jours, d’opter pour une ambiance olfactive ensoleillée en m’offrant Cyrnos. Première impression : les notes de citron et de thym, bien que présentes, s’atténuent rapidement pour laisser place à un accord où le crayonneux du cèdre et l’aspect résineux du pin associé à la douceur fruitée de la figue créent une ambiance planante. Cette sensation de bien-être perdure puisque le parfum évolue vers un fond clean (présence de muscs blancs ?) et rassurant qui m’a donné l’impression de travailler dans un environnement qui vient d’être lessivé à l’aide d’un savon de luxe. La tenue est par ailleurs excellente. Bilan : un voyage olfactif qui en valait la peine.
Bougie Cyrnos 270 grammes, Cire Trudon, 800 DH.
La Maison Parfums, 7 rue Essanaani, Triangle d’Or, Casablanca. Tél. : +212 (0) 5 22 27 32 06.
