NEWS : UNE MAISON TANGEROISE POUR NEW TANGIER

Kenza Bennani, Tangéroise exilée un temps à Londres, a créé New Tangier, sa marque de sacs 100% marocains, il y a maintenant 4 ans. Une jeune maison qui a déjà tout d’une grande, en passe de devenir une institution marocaine, avec quelques modèles déjà iconiques, à l’instar du Imane. Le Maroc, c’est l’inspiration première de la créatrice : elle a choisi comme mantra “Traditionnal craft. New Design”. À l’occasion de l’ouverture de la toute première boutique New Tangier, située à Tanger, -fallait-il le préciser ? – Kenza nous en parle en exclusivité. Interview.
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New Tangier a été créée il y a 4 ans maintenant, que représente pour vous l’ouverture de la boutique ?

Pour New Tangier, cette étape représente une transition essentielle à la croissance de la marque. On a commencé en fabriquant les sacs et pochettes dans un petit atelier installé dans le salon. Avoir rencontré et touché une clientèle pointue, qui a cru en un produit local, artisanal – et qui ne soit pas du caftan, rires– m’a encouragée à créer des partenariats avec des ateliers de couture différents. Externaliser la fabrication permet de la rendre plus efficace. Néanmoins, pour des raisons de temps de production, et surtout d’exigence de qualité, il nous fallait un espace afin de fabriquer et tant qu’à faire, de recevoir clients et artisans. Ça a pris un peu de temps, mais ces étapes étaient toutes nécessaires.

 Parlez-nous un peu de cette maison…

C’est une maison Art déco, chargée d’histoire, construite dans les années 30 par le docteur Ferran Marchan, l’homme qui a donné son nom au quartier de Tanger où elle se trouve. Par la suite, elle a été le dortoir des élèves de l’école américaine de Tanger et, peu de temps après, à la fin des années 50, elle a été acquise par mon grand-père, Hassan Bennani. En réhabilitant cette maison, j’ai appris qu’il était encore plus féru d’artisanat marocain que je ne le pensais. Il avait invité des artisans de Fès à ajouter l’identité marocaine qui manquait à cette demeure. Fer forgé, bois ciselé, ou encore granito fait main sont venus s’ajouter aux structures occidentales d’origine. Je réalise seulement maintenant à quel point ma démarche avec New Tangier est similaire.

Crédit photos Sarah Charpentier pour New Tangier

Qu’allons-nous y trouver ?

Pour commencer, une petite boutique qui présente les collections, les plus récentes mais aussi quelques-uns des premiers modèles. Il y a également un atelier de création et de recherche, ouvert aux visiteurs. L’idée est d’inviter ces derniers à découvrir non seulement les produits mais aussi le processus créatif. Dans un deuxième temps, nous avons pour but d’en faire un laboratoire créatif qui pourrait porter des projets expérimentaux autour des métiers de l’artisanat d’art et ce, en y invitant des designers et des maitres artisans en résidence. J’ai envie d’en faire un lieu de rencontres et d’échanges. Je veux créer dans cet espace, en faire un lieu de brainstorming créatif entre designers et fabricants.

Comment fait-on lorsque l’on est une jeune marque basée à Tanger, pour résister aux appels des sirènes casablancaises et marrakchies ?

Tanger a une magie et une lumière particulières. Evidemment, je ne suis pas très objective. Mais cette ville est pour moi synonyme d’une multi-culturalité profonde, qui me plaît. J’aime comme les cultures s’y croisent naturellement. Quand aux sirènes, je pense que d’être loin d’elles me permet justement de créer plus librement. Sans la pression de donner aux gens “ce qu’ils attendent”.

En parlant de Tanger, que vous adorez tant, auriez-vous quelques bonnes adresses à partager, en plus de New Tangier ?

Je pourrais vous faire un listing de plusieurs kilomètres tant il y a de choses à voir ! Je commencerais par la boutique Las Chicas de Tanger. Un multimarques créé par deux femmes géniales. On y fait du shopping, mais on y mange également. Leur Pavlova aux fruits rouges est tout simplement la meilleure au monde!
Ensuite, pour prendre un verre en début de soirée, je conseillerais le Number One, un petit bar où l’on écoute du très bon son.
Si vous préférez les tapas, c’est chez Tangerino qu’il faut aller. Le coin est assez branché, avec karaoké les mercredis. C’est très drôle.
La terrasse de la Cinémathèque de Tanger pour le meilleur people-watching de la ville. J’adore ça.
Pour manger un poisson frais au bord de l’Atlantique, entouré de mimosas en fleurs, Chez Abdou. Pas besoin de Google Maps pour vous y rendre, tout Tanger le connaît, il n’y a qu’à demander.
Et enfin, la plage Ba Kacem. Baignez-vous y au crépuscule, c’est une des plus belles sensations au monde, toujours très objectivement (rires). Les couleurs à cet instant-là sont uniques.
Et parce qu’on ne peut apprécier Tanger et tout ce qu’elle a à offrir en une seule journée, allez-vous ressourcer en réservant une chambre à la Villa Mimi Calpe. C’est un bel écrin, complètement hors du temps, parfait pour se reposer, s’isoler, ou les deux.

6 Rue Imam Soufiane Taouri- Ex Rue Dr. Ferran Marchan
(En face de l’ancien stade du Marchan)
Tanger
Tél.: +212 6 64 44 55 78

Farah Nadifi

C’est d’abord à une carrière d’avocate que Farah aspire, après avoir eu son bac à Marrakech. Rapidement, néanmoins, sa passion pour la mode la rattrape. Née à Paris où elle vit jusqu’à ses 14 ans, elle baigne dans ce milieu : sa mère fait carrière dans le retail de luxe. Après être passée chez YSL, Salvatore Ferragamo, Giorgio Armani ou encore Miu Miu, elle est approchée pour diriger le premier flagship de luxe à Casablanca : la boutique Fendi. Elle la dirige quatre ans avant de devenir acheteuse pour Gap et Banana Republic. Mais au bout de 10 ans de carrière dans le retail, elle se lance dans une nouvelle aventure en s’essayant à l’écriture. C’est avec Sofia Benbrahim qu’elle collabore d’abord, pour L’Officiel Maroc, puis Shoelifer, en tant que journaliste mode et lifestyle.

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