#FOCUS – MODE D’EMPLOI DU PRINTEMPS-ÉTÉ 2017

Quelles coupes adopter, quelles couleurs oser, quels labels dénicher, quelles pièces acheter, quels accessoires tenter ? Shoelifer passe en revue les tendances de la saison prochaine et vous livre son guide du printemps-été 2017.

Le printemps venu, un vent malicieux chasse la monotonie de l’hiver. Plus que jamais les créateurs proposent une mode fantasque, un espiègle mélange : réactualisation des lignes 80’s, matières empruntées au streetwear et sportswear, folie disco, joyeux bizarre entre psychédélisme de la fin des années 60 et avant-gardisme.

La mode ultra-contemporaine s’inspire des millennials vissés à leurs smartphones et semble vouloir s’insurger contre un contexte trop morne en réinventant son propre imaginaire. Les coupes sont maximisées, les carrures exagérées, les imprimés contrastés, les textiles brillent, la féminité s’exacerbe, les matières –venues de l’univers du sport ou de la lingerie– s’allègent et innovent en se jouant des transparences et des volumes. Résumé.

Max Mara.

La déferlante athleisure
Athlétisme + leisure (pour loisirs), c’est le néologisme choisi pour décrire l’invasion du vestiaire sportif sur les podiums. Une invasion déjà bien amorcée l’été dernier avec le néo-jogging et les sneakers. Cette saison on va encore plus loin, les créateurs étant inspirés par l’hégémonie du yoga pants. Coupe-vent, anoraks, maillots de bain rétro (Miu Miu) ou graphiques (Isabel Marant, Mugler) en guise de tops, maillots de baskets, tenues d’escrime, leggings, matières techniques… De la plongeuse chez Courrèges à la golfeuse chez Max Mara en passant par la néo-rideuse sexy chez Versace, on va être très sport.

Gucci.

Les couleurs
Cette saison on n’a pas froid aux yeux ! Rose pétant, jaune éclatant, violet électrique, métallisés étincelants, on prend des couleurs. Le fuchsia et son camaïeu tendre chez Valentino, Kenzo, Hermès, Céline, le citron chez Courrèges et Mulberry, le prune, le mauve et l’aubergine, chez Versace, Trussardi ou Paul Smith, l’argent, l’or, les reflets métalliques chez Marc Jacobs, Saint Laurent, Gucci, Chanel… Colors are the new black.

Fendi.

Les imprimés
Code-barres du printemps ? Les rayures larges, à géométrie variable, qui se croisent et se mêlent. Colorées chez Sonia Rykiel ou sur fond blanc comme chez Nina Ricci ou Roberto Cavalli, sur de la maille chez Missoni, asymétriques et mixées sur des robes, des pantalons fluides, des peignoirs de jour… Face à la barre, des fleurs, motifs sixties et arty chez Prada, sur fond noir chez Balenciaga, Rochas, Carven, Dries Van Noten, ou Isabel Marant, 70’s chez Chloé, pour –ne pas- faire tapisserie.

Isabel Marant.

La décennie star : les 80’s
La femme des années 80 est celle de 2017 ! Sequins disco chez Gucci, paillettes chez Vanessa Seward, lamé chez Mulberry, Marc Jacobs, Saint Laurent, Thierry Mugler, robes courtes épaulées (Saint Laurent), carrures exagérées (Balenciaga), et pantalons bouffants taille haute façon harem pants chez Loewe, Chloé, et Fendi.  

Prada.

L’allure : marquée
C’est la saison de la taille. Les ceintures se corsent sur tous les podiums, et notamment chez Balmain, Philosophy di Lorenzo, Alexander McQueen, Isabel Marant, Alberta Ferretti, créant une différence de taille. Accentuée comme chez Balenciaga, Burberry ou Jil Sander par des épaules démesurées, la silhouette printanière soigne sa ligne !

Marni.

LES ACCESSOIRES

La boucle d’oreille
Arty, punk, colorée ; cette saison, on tend l’oreille. Lignes futuristes chez Proenza Schouler, graphiques chez Missoni, Emporio Armani, Maison Margiela, voyantes chez Altuzarra, Marni, Isabel Marant, ear cuffs chez Rodarte, mono et longue chez Versus Versace et Wanda Nylon, la tendance est toute oui(e).

Givenchy.

Le maxi sac versus le nano bag
D’un côté Valentino et Hermès avec de micro-sacs aux allures de bonbonnières que l’on porte du simple au double. De l’autre les sacs XXL en cuir mou de Balenciaga, Givenchy ou Céline. Prise la main dans le sac ? Riche idée puisque –plus que jamais– le sac se porte à la main (Chanel, Miu Miu, Tods, Prada…).

Delpozo.

La babouche
La babouche, c’est le pied ! La tendance de la babouche, qui a fait son entrée l’été dernier, ne traîne pas la savate. On la retrouve notamment en version minimaliste chez Dior, Narciso Rodriguez, Marni et Dior.

Paul Smith.

La contradiction : Nightwear versus utility wear
Pyjamas, nuisettes, soutiens-gorge ou robes de chambre réveillent les looks de jour, chez Kenzo, Lanvin, Dolce & Gabbana, Victoria Beckham, Giambattista Valli et Alexander Wang. Tandis que le workwear roule des mécaniques chez Isabel Marant, Hermès et Balenciaga avec une veste à poches géantes. Ou encore chez Fendi avec son treillis revu et corrigé, alors que chez Hermès, la combinaison d’aviateur prend son envol.

Jil Sander.

L’autre paire de manches
Le printemps prochain, on aura le bras long. Avec des manches ultra-allongées (Joseph, DKNY), bouffantes (Dries Van Noten, Marc Jacobs, Stella McCartney), à volants (Kenzo), tombantes (Marni), des épaules larges et arrondies chez Jil Sander, Isabel Marant, Gucci, et dénudées partout ailleurs (ou presque !).

Maison Margiela.

LES IT PIÈCES

La chemise d’homme, déstructurée, asymétrique, déclinée en robe, tunique, top, liquette.
Le sweat, de Moschino à DKNY, le streetwear n’est pas à la rue.
Le top Bardot continue de faire du charme.
Le trench bombarde les podiums de réinventions surprenantes, entre carrures XXL et coupes révolutionnaires.

Dior.

Le retour
Cette saison on se démarque et on l’affiche en toutes lettres : le logo n’a pas dit son dernier mot ! Alors qu’il est brodé chez Chanel, chez Saint Laurent c’est le talon qui s’exprime, chez Moschino ce sont les tee-shirts et maillots, une anse chez Dior, des tops chez Dolce&Gabbana.

Ellery.

Les labels à suivre
Self-portrait du Malaisien Han Chong, Ellery par l’Australienne Kym Ellery, M. Martin par Alex Gilbert et Jennifer Noyes, Sies Marjan par Sander Lak, et Courrèges réinventé par Sébastien Meyer et Arnault Vaillant incarnent la nouvelle génération de talents mode qui défraient la chronique avec leur coolitude et leur vision moderniste du vêtement, entre culture urbaine, approche novatrice et néo-minimalisme subversif.

Soraya Tadlaoui

Amoureuse de mode et d’(entre)chats, Soraya Tadlaoui a étudié à Paris la conception rédaction et la danse. Après une première expérience auprès du service de presse de Burberry, elle fait ses armes à la rédaction d’ABCLuxe, au Glamour, en tant que styliste photo auprès du Bureau de Victor agence de photographe, puis à L’Express.fr/Styles. En 2009, elle s’envole pour New York à la poursuite de ses deux passions, avant de tenter l’aventure casablancaise en 2011. Elle intègre alors la rédaction de L’Officiel Maroc. Depuis, professeur de danse, styliste, rédactrice freelance pour différents supports de presse, éditrice de contenus en communication éditoriale et rédactrice web pour le webzine nssnss.ma, elle surfe sur la tendance et sur les petites vagues de Dar Bouazza.

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