LES COULISSES DU DÉFILÉ DIOR CROISIÈRE 2018 : SHOELIFER Y ÉTAIT !

La saison des défilés Croisière 2018 vient de prendre fin. Los Angeles pour Dior, Paris pour Chanel, Kyoto pour Louis Vuitton… Pendant une quinzaine de jours, vos feeds Instagram et Facebook et vos newsletters ont été inondés de posts, de vidéos de stars et de happenings hors norme. Vous avez donc entendu parler des présentations spectaculaires de ces collections. Mais connaissez-vous la machine de guerre qui se cache derrière ces images idylliques ? Shoelifer a passé 5 jours en compagnie de l’équipe Dior à Los Angeles et vous dit tout (ou presque).

Mode et superproduction
Conçues à l’origine par les grands couturiers pour une clientèle richissime adepte des escapades ensoleillées en plein hiver, les collections « Croisière » apparaissent dans les années 20. Passées de mode dans les années 50, elles disparaissent des portants, avant de réapparaître dans les années 2000. La raison ? Elles permettent aux maisons et créateurs de proposer un vestiaire adapté à tous les climats et par conséquent, aux femmes du monde entier. Résultat : des collections très complètes, du maillot au manteau, qui durent 8 mois, de fin octobre à juin. Et une belle occasion de faire parler de la marque à très grande échelle. Pendant 48 heures, clients, stars, influenceurs et journalistes sont embarqués dans une aventure hors du commun. Après New York, Cannes et Londres, la maison Dior a ainsi choisi la très médiatique ville de Los Angeles pour organiser, le 11 mai dernier, ce qui est devenu un des rendez-vous incontournables de la planète mode.

Une machine de guerre bien huilée
« Il nous aura fallu près d’un an pour trouver le lieu » nous a confié Olivier Bialobos, directeur de la communication internationale de Christian Dior Couture. Un an donc pour concevoir et mettre sur pied, dans les moindres détails, ces deux jours d’immersion totale dans l’univers de la maison du 30 avenue Montaigne. De la clé de chambre d’hôtel estampillée Dior Cruise aux diverses activités proposées allant du beach yoga aux dîners et déjeuners privés, également labellisés Dior. La veille du défilé, au « Dior Surf Club », restaurant éphémère sur la plage de Malibu, stars et journalistes s’amusent avec les tables de ping-pong, les baby-foot, jeux de fléchettes et karaoké « pimpés » à l’effigie de la marque. Il en est de même au déjeuner post-show, organisé au One Gun Ranch de Malibu et bien évidemment au défilé. Cette année, près de 200 personnes du staff Dior ont ainsi été mobilisées pour recevoir les 760 invités –dont 300 journalistes– du monde entier. Quant au show, organisé sur les hauteurs de Las Calabasas, en pleine campagne, il a nécessité 150 personnes pour installer 18 tentes sur 3500m2. Si le coût financier d’un tel événement est à l’évidence très conséquent, le coup de pub est quant à lui gigantesque ! Le choix de la destination comptant pour beaucoup : Hollywood s’étant déplacé pour l’occasion, la toile s’est forcément enflammée. L’arrivée de Charlize Theron et de Rihanna affole la meute de photographes, tout comme celle de Johnny et Laeticia, Californiens d’adoption. Devant le photocall, défilent aussi Demi Moore, Angelica Huston, Frieda Pinto, Solange Knowles (qui donne un concert un peu plus tard dans la soirée), l’actrice oscarisée Brie Larson, Kate Bosworth… La liste est longue, principalement américaine, of course.

Une oasis au milieu de la pampa
Après plus d’une heure sur les routes sinueuses de l’arrière-pays californien, deux montgolfières griffées Dior apparaissent. Et, clin d’œil appuyé au célébrissime Hollywood sign, « Dior Sauvage » (le nom de la collection) trône en lettres géantes au milieu d’une étendue d’herbe. Exit les classiques Beverly Hills, Santa Monica et Venice Beach. Maria Grazia Chiuri, souhaitait un lieu en adéquation avec sa thématique du moment : le rapport à la nature. Puisant son inspiration dans une collection de Christian Dior de 1951 qui réinterprétait les peintures de la grotte de Lascaux, la directrice artistique de la maison de Couture transpose ses vêtements dans un univers oscillant entre mysticisme amérindien et féminité primitive, un poil hippie. Foin au sol, tentes de toile décorées de poufs en laine et de tables en bois brut, autour desquelles les mannequins défilent au coucher du soleil, feutres vissés sur la tête, boots lacées, grigris au cou et ceintures extra-fines. Imprimés bisons, patchworks, franges et tulle – signature de la créatrice depuis son arrivée chez Dior – sont repris sur les jupes, robes, chemises, manteaux et grosses mailles, très présentes dans cette collection. On l’aura compris, Maria Grazia Chiuri a un faible pour l’ésotérisme, ses collections précédentes en témoignent. Il est cette fois-ci représenté par le Motherpeace, version du tarot conçue en Californie, dans les seventies, par une guérisseuse shamanique et féministe, Vicki Noble, et une artiste et tarologue, Karen Vogel. Une collection emprunte de magie, donc, mais totalement ancrée dans son temps : portable, confortable et personnalisable à souhait. En un mot ? Cool.

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