POURQUOI ON KIFFE YASMINA BENAZZOU ET SA MARQUE DE BIJOUX NEW-YORKAISE

Il y a trois ans, Yasmina Benazzou fait le grand saut en créant Haute Victoire, une marque de petite joaillerie basée à New York qui commence déjà à se faire un nom. Ses bijoux nous font craquer, son parcours nous intrigue, nous avons donc voulu en savoir plus…


Yasmina Benazzou, l’amour du bijou… et du risque

Quand Yasmina Benazzou décide de créer sa marque de bijoux en 2014, elle mène pourtant une vie que beaucoup d’entre nous pourraient lui envier : elle est head designer d’une maison de tapis de luxe à New York, Tai Ping Carpet. Elle commence par prendre des cours du soir en gemmologie au Fashion Institute Of Technology. Deux en plus tard, elle fait le grand saut, quitte son boulot pour se consacrer à plein temps à Haute Victoire, une marque de petite joaillerie qui privilégie matériaux nobles (or et pierres), esprit néo vintage et hippie –très– chic. Pari réussi ? En 2018, la première collection de Haute Victoire voit le jour et la même année, le New York Times se penche déjà sur elle, comme une bonne fée. Tout comme elle fait partie aujourd’hui de la sélection d’un des multimarques sur Internet les plus puissants : Moda Operandi.


New York via Rabat et Paris

Franco-marocaine née à Rabat, qu’elle quitte à l’âge de 16 ans pour s’installer à Paris, Yasmina a toujours eu un côté créatif. Après des études de mode à l’école de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne –sa spécialité est alors l’imprimé – cette grande passionnée commence par faire du stylisme sur des éditos dans des magazines de mode tout en dessinant en freelance des motifs exclusifs pour Tai Ping Carpet. En 2005, quand la marque de tapis de luxe lui propose de rejoindre l’équipe, elle accepte, et s’installe à New York, où elle vit maintenant depuis 12 ans.


Du tapis aux bijoux

Du tapis… aux bijoux, il y a quand même un grand pas, que la créatrice ose à 45 ans. Elle nous confie : “Je crois que ça a toujours été en moi mais je ne me l’autorisais pas. Le bijou a longtemps été un métier d’homme, qui me semblait inaccessible. Il fallait être bijoutier ou joaillier de père en fils, ou commencer avec des moyens hors-norme.” Elle prend donc le risque de se lancer dans la “petite joaillerie”, dans une ville –et un pays– où on ne l’attend pas. Elle dessine, construit ses collections, trouve le nom de sa marque, bref, elle structure son offre. Un an plus tard, elle rencontre, alors qu’elle cherche un agent en relations publiques, Céline Kaplan. Cette passionnée de bijoux ne prend – à ce moment-là – plus aucun nouveau client. Mais, tombée sous le charme de Haute Victoire, de ses bijoux précieux et ”qui ont du sens”, elle devient partenaire de la marque à peine naissante.


Le new vintage

Car Yasmina propose de vrais bijoux, précieux, en or 18 carats (aux Etats-Unis, c’est le 14 carats qui est le plus utilisé), auquel s’ajoute des matières plus brutes, comme le bois ou l’écaille, et des pierres, qui lui rappellent ses nombreux voyages : turquoises, corail, perles de Tahiti ou bien encore malachite. Surtout, elle leur apporte souvent un “petit supplément d’âme” en intégrant de petits objets, comme d’anciennes pièces romaines, des pendentifs vintage qui connaissent ainsi une seconde vie ou même des coquillages.

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Des bijoux à transmettre

Bref, le style de Haute Victoire n’est pas figé, il s’imprègne, selon Yasmina, de l’image du bijou avec laquelle elle a grandi : celle de nos grands-mères qui portaient leurs parures ou leurs plus belles pièces, même au quotidien. “Je propose des pièces qui coûtent en général la même chose qu’un beau sac. Sauf que le bijou, lui, est lourd de sens, il représente l’héritage à mes yeux. Et c’est ce que j’ai voulu faire, des bijoux que les femmes pourront transmettre à leurs enfants et ainsi de suite. J’adore l’idée qu’une de mes créations pourra traverser les âges dans une même famille, c’est l’histoire que j’ai voulu raconter.”

On craque pour…

Effectivement, néo vintage, hippie très chic, ou même pop ethnique, Haute Victoire ne rentre dans aucune case, et c’est ce qui nous plaît. On s’imagine aussi bien porter ces créations à la plage en kimono et tongs que le soir en avec un outfit hypra sophistiqué.

Notre pièce favorite ? Difficile de choisir entre les 5 collections aujourd’hui disponibles. Mais notre cœur penche pour cette bague vintage, avec un visage chinois (certainement une divinité) taillé dans du corail et monté sur un anneau en or. On la voit bien, seule à notre main, sans aucun autre artifice.

Disponible sur www.hautevictoire.com (livraison dans le monde entier)
Ou sur Moda Operandi 

Farah Nadifi

C’est d’abord à une carrière d’avocate que Farah aspire, après avoir eu son bac à Marrakech. Rapidement, néanmoins, sa passion pour la mode la rattrape. Née à Paris où elle vit jusqu’à ses 14 ans, elle baigne dans ce milieu : sa mère fait carrière dans le retail de luxe. Après être passée chez YSL, Salvatore Ferragamo, Giorgio Armani ou encore Miu Miu, elle est approchée pour diriger le premier flagship de luxe à Casablanca : la boutique Fendi. Elle la dirige quatre ans avant de devenir acheteuse pour Gap et Banana Republic. Mais au bout de 10 ans de carrière dans le retail, elle se lance dans une nouvelle aventure en s’essayant à l’écriture. C’est avec Sofia Benbrahim qu’elle collabore d’abord, pour L’Officiel Maroc, puis Shoelifer, en tant que journaliste mode et lifestyle.

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