CHIRURGIE MAMMAIRE ? TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR AVANT

Poitrine jugée trop petite, asymétrie, perte de volume après une grossesse ou un régime… L’augmentation mammaire s’est démocratisée, est devenue une opération presque “banale”. Pourtant, la chirurgie esthétique reste une alternative radicale, une intervention avec des bénéfices mais aussi des risques. Avant de “passer sur le billard”, mieux vaut donc se poser les bonnes questions… 


L’augmentation mammaire est l’intervention chirurgicale la plus pratiquée dans le monde. Selon les données de l’IMCAS (Aesthetic Surgery & Cosmetic Dermatology Academy), elle représentait en 2018 26% des procédures, devant la liposuccion, la chirurgie des paupières, l’abdominoplastie, et la rhinoplastie. Désormais loin d’être un tabou, cette opération est même mise en avant par les “stars” de la téléréalité qui n’hésitent plus à dévoiler les coulisses de leur opération. Un acte anodin pour autant ? Loin de là. Car depuis dix ans plusieurs scandales sanitaires concernant la qualité des prothèses mammaires ont éclaté, notamment celui des Implant Files. En 2016, l’Organisation Mondiale de la Santé reconnaissait même une forme de cancer du système lymphatique liée à certains implants mammaires. Depuis, de nombreuses femmes, dont Victoria Beckham, Courtney Cox ou Pamela Anderson, se sont faits retirer leurs implants, lançant la tendance du “retour au naturel”. Avant de passer sous le bistouri, mieux vaut donc prendre le temps de la réflexion et bien se renseigner sur les procédures possibles et leurs risques.

augmentation mammaire

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La pause de prothèses mammaires

C’est la technique la plus connue, qui permet de s’adapter à toutes les morphologies et à toutes les envies grâces à différentes tailles et formes de prothèses. Mais si le choix de la patiente est déterminant, sa morphologie et la qualité de sa peau (relâchement et élasticité) aussi. Et si une demande est disproportionnée, le praticien peut même refuser l’opération. La pause d’implants est justifiée seulement si l’affaissement des seins est léger (entre 1 et 2 centimètres) et qu’il est associé à un sein vidé et une perte de galbe. Dans ce cas, le chirurgien peut procéder à une implantation mammaire seule. Mais il doit choisir des implants anatomiques, de préférence en polyuréthane (très adhérent) et les poser en arrière de la glande mammaire afin qu’ils fassent corps avec celle-ci. Le résultat est optimal, avec un sein rempli, redressé et l’absence de cicatrices visibles, puisqu’elles sont placées sous les seins.

Les avantages ? Une grande variété de prothèses existe, selon l’anatomie de la patiente et le type de résultat escompté. Plusieurs voies d’accès sont possibles (pli de l’aisselle, aréole, sillon sous mammaire), laissant le choix de l’emplacement de la cicatrice. 

Le hic ? Cette technique est fortement déconseillée si l’affaissement est trop important. L’opération se fait sous anesthésie générale et mérite donc un temps de récupération à ne pas négliger (et implique forcément un risque accru).  

Tarif au Maroc : entre 25.000 et 45.000 DH


Le lipofilling mammaire

Également nommée transfert de graisse, cette technique permet de faire d’une pierre, deux coups. Elle consiste à affiner certaines zones du corps (ventre, poignées d’amour, culotte de cheval) en prélevant la graisse pour la réinjecter dans la poitrine afin de lui donner plus de volume ou corriger certains défauts. 

Les avantage ? Cette technique respecte la forme du sein et ne fait pas appel à un corps étranger. Le résultat est naturel. Il n’y a pas de cicatrices, juste des points de ponction. 

Le hic ? Le lipofilling ne convient pas aux femmes trop minces ou qui souhaitent une prise de volume importante puisque l’augmentation ne peut excéder une taille de bonnet. 

Tarif au Maroc : entre 25.000 et 40.000 DH


Lifting + implants : une association à double tranchant 

L’association des deux techniques (lifting des seins + prothèses) combine une augmentation de la taille de la poitrine et un effet “push-up”. En effet, le lifting des seins est proposé par les chirurgiens dès lors qu’il y a une “ptôse mammaire”, c’est-à-dire un affaissement de la poitrine et une distension de la peau soutenant le sein. Un “coup double” séduisant ? Attention, dans la réalité, l’implant interposé entre la glande mammaire et le plan profond peut empêcher l’accolement permettant au sein de s’accrocher grâce au lifting. Résultat ? Trois ans après l’opération, l’affaissement récidive : retour à la case départ, et des cicatrices pour pas grand-chose. Seul un chirurgien peut savoir si cette double technique est appropriée dans votre cas. 

Tarif au Maroc : entre 40.000 et 70.000 DH


Et le lifting seul, dans quel cas ?  

Comme mentionné plus haut, le le lifting des seins est proposé lorsqu’il y a une “ptôse mammaire”, c’est-à-dire un affaissement de la poitrine et une distension de la peau soutenant le sein. Un phénomène qui peut se produire à cause du vieillissement, d’une perte de poids trop rapide, d’un accouchement (avec ou sans allaitement) ou d’une hypertrophie (grosse poitrine).

Si cette ptôse dépasse 3 centimètres et que les seins restent relativement remplis, une mastopexie, aussi appelée “redrapage du sein” est indiquée : le chirurgien retire la peau distendue et effectue un remodelage glandulaire pour obtenir un sein regalbé. 

Les avantages ? Un résultat très naturel et un bon maintien dans le temps. 

Le hic ? La présence de cicatrices en forme de T inversé autour du mamelon, qui s’estompent après quelques mois ou années. 

Tarif au Maroc : entre 25.000 et 40.000 DH

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Par Nina Kozlowski

Amanda Chapon

Journaliste et secrétaire de rédaction par passion et par défaut. Casablancaise (de naissance), n’ayant pas peur des paradoxes (comme beaucoup de Marocains) : perfectionniste et procrastinatrice, opiniâtre et raisonnable, timide et grande gueule, végétarienne incapable d’arrêter le fromage. Obsédée par la justesse, d’une info, d’une expression, ou d’une phrase. Ma plus grande qualité ? La curiosité. Comment, vous dites que c’est un vilain défaut ?

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