VOYAGE: ON PART À TAHITI AVEC BOUBOUTEATIME, ALIAS BOUCHRA BENHALIMA

Bouchra Benhalima, que vous connaissez peut-être sous le nom de Boubouteatime, a créé le site du même nom lorsqu’elle vivait à Londres, au début des années 2010. Boubou pour son petit surnom, tea time pour le cliché british. Désormais basée à Paris, la designer graphiste, directrice artistique et blogueuse lifestyle s’est fait un (sur)nom (elle est suivie sur Instagram par plus de 85.000 personnes) avec ses collages oniriques, des mélanges improbables et poétiques. Ainsi Néfertiti côtoie du zelij qui forme un ciel au dessus d’une foule britannique des années 50, subjuguée par ce qu’elle voit. Ses designs sont ensuite imprimés sur des toiles mais aussi sur des protections de téléphone, des plats, des écharpes ou des coussins. Boubouteatime c’est donc une histoire d’inspirations, nourries de voyages. Elle nous raconte ici celui qui l’a le plus marquée, dont elle est revenue la tête pleine de souvenirs et de créativité, et qui l’émeut encore, des années plus tard : sa découverte de Tahiti et de la Polynésie française. Parce qu’“on n’a jamais autant besoin de vacances que lorsqu’on en revient”, voilà de quoi rêver à votre prochaine escapade.

AU DÉPART

Mes essentiels mode :

Mes essentiels se résument à trois pièces. D’abord ma robe fétiche achetée chez Pepyth, qui est de tous mes voyages depuis plusieurs étés déjà. Elle est fluide, confortable, fleurie, bref, elle a tout ce qu’on demande à un fond de placard estival. Puis des espadrilles Suzanne, passe-partout, et un panier rond en osier, également de chez Pepyth.

Mes essentiels beauté :

Mon réflexe beauté préféré est l’huile d’églantier BioRegenerate de la marque Pai. Elle régénère ma peau et la repose. Et surtout elle est bio, un point auquel j’accorde énormément d’importance.

La nuit, sur mon visage, j’applique en masque le Soin Velours aux fleurs de safran de Sisley. Ma peau est comme neuve au petit matin, c’est magique !

Pour mes mains, que j’aime garder bien hydratées, j’utilise la crème à l’amande douce de Prescription Lab.

Ce dont je ne me sépare jamais :

Mon casque Marshall ! Pas question de voyager sans musique. Et puis ma gourde d’eau. C’est plus écologique et comme je bois vraiment beaucoup durant la journée, cela m’évite d’acheter des bouteilles en plastique.

L’objet le plus bizarre que j’emporte avec moi

Je ne sais pas si on peut qualifier ça de bizarre, mais j’ai toujours quelques dattes avec moi en cas de fringale (rires).

LA TO DO LIST EN POLYNÉSIE FRANÇAISE

Mes visites, les lieux à voir :

À Tahiti, Papeete, la capitale de La Polynésie française, se découvre d’abord dans le brouhaha du marché couvert, avec ses fleurs et fruits exotiques, ses superbes couleurs et son effervescence. Mais aussi le soir, dans les bars et les restaurants animés, avec toujours, néanmoins, un fond de calme et de sérénité qui caractérise la ville. En bord de mer, ne manquez pas de vous arrêter aux roulottes qui proposent, pour quelques francs pacifiques (CFP) un sashimi de thon qui fond sous la langue, accompagné d’une sauce soja additionnée de sauce d’huître. Aussi délicieux que le décor est paradisiaque…

Le deuxième passage obligé ? Teruaporea, le “trou du souffleur” d’Arahoho, juste après le village de Tiarei. Dans un virage au bord de la route, c’est une grotte creusée dans le basalte dont jaillit un geyser d’autant plus impressionnant que la houle est forte. Le jet d’eau, spectaculaire, peut emporter vers la mer les personnes qui s’approchent imprudemment. Attention, donc. Au nord-est de l’île se trouvent d’impressionnantes plages volcaniques de sable noir, un noir presque étincelant, comme celle de la pointe Vénus. Sur les plages de la presqu’île de Taiarapu, aussi appelée Tahiti Iti, on se croirait sur l’île de Robinson Crusoé ou dans la série télé Lost ! (Rires) Ce sentiment d’être seule au monde est une expérience magique.

Enfin, pour faire la fête, on va sur un motu. En Polynésie, c’est le nom que l’on donne aux petits îlots qui se sont formés sur les barrières de corail entourant les lagons. Il y a des motus pratiquement autour de chaque île et atoll. Ce sont les spots de fête des Polynésiens : barbecues géants sur les plages, bars et restaurants à ciel ouvert et même des pop-up stores. Ma définition du paradis sur terre.

Spots :

Le Moorea Beach café, sur l’île de Moorea. Pour son décor d’abord : il est littéralement posé sur l’eau, se détachant sur le vert soutenu de la végétation prolifique qui recouvre les collines. Et la plage de Sapinus Bay pour travailler son bronzage.

Boutiques :

Made in Moorea, c’est un concept store où l’on déniche de jolies pépites de créateurs polynésiens. Loin de la boutique à touristes, on peut y shopper des cadeaux (robes, chapeaux, t-shirts, bijoux) que l’on va vraiment porter en rentrant.

Si on me cherche, on me trouve à :

Aux roulottes. À Tahiti, on se régale dans les « roulottes », temples de la street food. Ces drôles de trucks proposent diverses spécialités locales à base de ceviche, dont le fameux poisson cru au lait de coco, des grillades mais aussi des cuisines du monde (thaï, crêpes de la métropole). C’est un peu le rendez-vous incontournable nocturne des Tahitiens.

Mes trouvailles :
Les paréos polynésiens, trouvés dans les petits marchés locaux, des bijoux aussi, avec de vraies perles de culture, et, bien sûr, l’incontournable monoï, local et pur.

Mes bons plans

Assister à un dîner – spectacle à l’hôtel Intercontinental Resort Tahiti ou même dans un lieu un peu plus authentique, puisque cela se fait partout en Polynésie. Les chants traditionnels, tout comme les danses mystiques des vahinés, transportent dans un autre monde.

Playlist du voyage

Charly Black – Party Animal
Carmody – For desire
Bingil – Coming home
The Drums – Saddest Summer
The Knocks – Classic feat Power

La chanson de ce voyage

Sans aucun doute : Belle de Vaiteani

La phrase de ce voyage :

« L’homme ne peut découvrir de nouveaux océans sans avoir le courage de perdre de vue le rivage. » André Gide

Farah Nadifi

C’est d’abord à une carrière d’avocate que Farah aspire, après avoir eu son bac à Marrakech. Rapidement, néanmoins, sa passion pour la mode la rattrape. Née à Paris où elle vit jusqu’à ses 14 ans, elle baigne dans ce milieu : sa mère fait carrière dans le retail de luxe. Après être passée chez YSL, Salvatore Ferragamo, Giorgio Armani ou encore Miu Miu, elle est approchée pour diriger le premier flagship de luxe à Casablanca : la boutique Fendi. Elle la dirige quatre ans avant de devenir acheteuse pour Gap et Banana Republic. Mais au bout de 10 ans de carrière dans le retail, elle se lance dans une nouvelle aventure en s’essayant à l’écriture. C’est avec Sofia Benbrahim qu’elle collabore d’abord, pour L’Officiel Maroc, puis Shoelifer, en tant que journaliste mode et lifestyle.

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