GUILLAUME JOBIN: AU MAROC “UN NON, N’EST JAMAIS UN NON”

Guillaume Jobin a formé des générations de journalistes à l’École supérieure de journalisme de Paris (ESJ Paris) avant de poser ses valises dans le royaume, il y a plus de 11 ans déjà. Et visiblement, son emménagement l’a inspiré. Son cinquième livre sur son pays d’adoption s’intitule Le Roi : Le Maroc de Mohammed VI. Tout un programme… Interview d’un homme rompu à l’exercice.
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Mercredi 9 octobre, à l’École Française internationale de Casablanca. Guillaume Jobin présente son 5e livre (deux romans et 3 essais) sur le Maroc. Ni un pamphlet, ni un “livre de commande”, il s’agit d’une “vue instantanée du Maroc contemporain et de son souverain” explique ce rbati d’adoption. Et du point de vue –forcément subjectif– de deux observateurs (Le Roi : Le Maroc de Mohammed VI a été co-écrit avec Valérie Morales – Attias). Boutades, échanges animés –certains en darija), l’homme est visiblement à l’aise, dans son élément. Ce n’est pas son premier café littéraire, loin s’en faut (et ce ne sera pas le dernier, les dates et lieux en fin d’article). Surtout, il a formé des générations de journalistes à ESJ de Paris, dont il est aujourd’hui président du conseil d’administration. Il connaît donc la chanson : il répond directement à nos questions, de manière presque trop concise. Mais toujours en mettant en avant son amour pour le Maroc.

Qu’est-ce qui vous a mené chez nous ?

Je n’avais passé qu’une seule semaine au Maroc, quand j’avais 20 ans. Je suis revenu à Casablanca, trente ans plus tard, pour créer une école de journalisme avec l’Economiste.

Plus de 11 ans plus tard, vous êtes toujours là, mais vous avez choisi Rabat.

J’ai été séduit par tout : la cuisine, la gentillesse et le sourire des Marocains, l’architecture, le climat. Les mêmes choses que tous les étrangers, en somme. Je suis resté parce que j’ai aimé l’ambiance dynamique et cool du pays. Pourquoi Rabat ? Parce que c’est plus calme et plus propice à l’écriture et la réflexion.

Comment un observateur étranger arrive-t-il à brosser un tableau plutôt juste du Maroc ?

En n’étant pas marocain et n’en ayant à l’origine aucun lien avec le Maroc ou le Maghreb. Donc pas de préjugés, pas de contraintes, pas d’idée reçue ! J’écoute, j’observe…

Comment vous, Guillaume Jobin, décririez-vous cette fameuse exception marocaine ?

L’exception marocaine, c’est que la réalité est toujours plus agréable que les discours. Un “non”, n’est jamais un non ! Et fondamentalement, du haut au bas de l’échelle sociale, l’étranger est toujours très bien accueilli. Rien ne marche, mais l’ensemble fonctionne ! Vivre ici, c’est vraiment différent, par rapport à tous les autres pays que je connais. Parfois, c’est une sorte de sport, car rien ne se fait en une fois. On apprend à être patient, à rester cool, avec le sourire.

Vous maîtrisez la darija ?

Oui, car je n’imagine pas vivre comme un extraterrestre au Maroc : je ne souhaite pas communiquer qu’avec les expatriés et les francophones. Je vis ici !

L’actualité marocaine donne souvent lieu à des débats passionnés. Quelle est l’analyse du patron d’école de journalisme que vous êtes ?

Comme partout, il y a du bien et du moins bien au Maroc, mais la société marocaine s’agite, bouge, change, sans pour autant perdre son identité historique –à l’exception des frites surgelées étrangères qui envahissent les snacks, et que je tiens à dénoncer ! Je ressens une réelle évolution de la société marocaine, positive. Notamment en raison de tous les facteurs qui permettent au pays une vraie stabilité, en politique comme pour la monnaie.

Le Roi : Le Maroc de Mohammed VI, de Valérie Morales–Attias et Guillaume Jobin, aux éditions Descartes & Cie

Date et lieu de signature / Cafés littéraires :
Rabat :

À la librairie Kalila w Dimna : vendredi 18 octobre à partir de 18h.
344, avenue Mohammed V, Rabat.
Tél. : +212 5 37 72 31 06

Farah Nadifi

C’est d’abord à une carrière d’avocate que Farah aspire, après avoir eu son bac à Marrakech. Rapidement, néanmoins, sa passion pour la mode la rattrape. Née à Paris où elle vit jusqu’à ses 14 ans, elle baigne dans ce milieu : sa mère fait carrière dans le retail de luxe. Après être passée chez YSL, Salvatore Ferragamo, Giorgio Armani ou encore Miu Miu, elle est approchée pour diriger le premier flagship de luxe à Casablanca : la boutique Fendi. Elle la dirige quatre ans avant de devenir acheteuse pour Gap et Banana Republic. Mais au bout de 10 ans de carrière dans le retail, elle se lance dans une nouvelle aventure en s’essayant à l’écriture. C’est avec Sofia Benbrahim qu’elle collabore d’abord, pour L’Officiel Maroc, puis Shoelifer, en tant que journaliste mode et lifestyle.

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