SORTIR : 3 EXPÉRIENCES CULINAIRES À TENTER ABSOLUMENT

On est tous un peu amateur de gastronomie. Qui ne l’est pas devenu avec l’émergence des émissions de cuisine à la sauce télé-réalité? Il y a maintenant un apprenti critique en chacun d’entre nous. Or, comme disait l’illustre critique culinaire Anton Ego dans Ratatouille (oui, oui, le dessin animé de Disney) : “Il est pourtant des circonstances où le critique prend un vrai risque, c’est lorsqu’il découvre et défend l’innovation. Le monde est souvent malveillant à l’encontre des nouveaux talents et de la création. Le nouveau a besoin d’amis.” Justement, les trois tables que vous nous recommandons prennent des risques, proposent des concepts étonnants, des expériences qui vont au-delà de la cuisine, éveillant nos sens et nos émotions. Suivez-nous, laissez-vous tenter.

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La plus bouleversante : on a mangé “dans le noir”

Si dîner au restaurant rime souvent avec lumière tamisée et chandelles, ici, on parle bien de noir absolu, celui qui nous effrayait lorsque l’on était petit. Créé il y a 15 ans maintenant, le concept culinaire “Dans le Noir” collabore, dans chaque ville où il s’installe –Paris, Auckland, Londres, Melbourne, Saint-Pétersbourg et maintenant Casablanca–, avec une association de non ou mal voyants. Au Maroc, c’est de l’AMARDEV, qui lutte pour la réadaptation des déficients visuels, que l’Hôtel Sofitel Tour Blanche s’est rapproché, embauchant et formant 7 personnes. Des guides qui vous accueilleront et vous serviront pendant ce dîner hors du commun. On commence par vous demander de ranger vos téléphones, briquets et montre, pour éviter toute source de lumière dans la salle plongée dans le noir. Une fois installé, on a l’impression étrange et légèrement effrayante d’être confiné dans une petite salle : on ne distingue même pas le bout de son nez. Petit à petit, on prend ses marques en tâtonnant pour trouver verre, couverts et boissons (les guides vous indiqueront où tout est placé). Puis commence le ballet des mets (hors-d’œuvre, entrée, plat et dessert), le menu étant gardé secret. À l’arrivée du premier plat, puisque l’on est privé de la vue, les autres sens prennent le relais. On tente de reconnaître un parfum particulier, on cherche à chaque bouchée d’où vient cette impression de déjà-vu. L’ouïe aussi est sollicitée : sans pouvoir appréhender la distance qui nous sépare de la personne qui nous accompagne, on a tendance à parler plus fort. À la fin du repas, vos guides vous raccompagnent à la sortie de la salle. Attention, retrouver la lumière donne l’impression que d’un réveil un peu brutal, un lendemain de fête. C’est à ce moment- là que l’on vous révèle le menu. Vous découvrez alors si vous pouvez faire confiance à votre palais –ou pas. Mais au-delà de l’expérience sensorielle, “Dans le Noir ?” est aussi une expérience humaine : on se met, pendant quelques heures, dans la peau d’un mal voyant, se retrouvant en position de vulnérabilité. C’est un dîner que l’on n’oublie pas.
De janvier à juin 2019 au Sofitel Tour Blanche. À partir de juin au Sofitel Marrakech.
Menu à 3 plats : 500 DH
3 verres de vin surprise : 180 DH
Mocktail ou cocktail surprise : à partir de 90 DH
Réservations : www.casablanca.danslenoir.com
Tél. : +212 5 22 45 62 00

La plus technologique : on est tenté par Le Petit Chef

Le mapping vidéo, cela vous dit quelque chose ? C’est une technique artistique qui consiste à projeter d’imposantes images sur des façades de bâtiments. Le Petit Chef, c’est la rencontre de la gastronomie et de cette forme d’art du 21e siècle, pensé par Filip Sterckx (aux multiples récompenses pour ses réalisations) et Antoon Verbeeck, les fondateurs belges du Studio Skullmapping. Le personnage qu’ils ont créé, le Petit Chef, le plus petit chef du monde, accompagne ses hôtes d’un bout à l’autre de la planète lors d’un dîner hommage aux cuisines du monde. Vous ferez escale à Marseille, ou en Inde, en passant par chez nous, au Maroc. Divertissante, rafraîchissante et instructive à la fois, cette expérience arrive en exclusivité au Maroc, en janvier 2019, au sein du Mandarin Oriental Marrakech. Éphémère et unique, l’expérience se prolonge jusqu’au mois d’avril, les jeudis, vendredis et samedis dans la bibliothèque du restaurant Mes’Lalla. Si vous nous lisez de l’étranger, sachez que le Mandarin Oriental propose une offre incluant un séjour en ses murs et l’expérience Petit Chef, à partir de 1000 euros, avec un hébergement en villa privée ou en suite, incluant les petits déjeuners, transferts aller-retour vers l’aéroport et service fast-track à l’arrivée.
Si vous êtes au Maroc : 1280 DH par personne. Attention, les places sont limitées à 14 convives par soir.
Réservations : +212 5 24 29 88 88 ou [email protected]

La plus jazzy : “On the Sunny Side of The Street »

Avec aux manettes (et en cuisine), la bande de la Table Clandestine, devenue une institution casablancaise, « On the Sunny Side of The Street » est un rendez-vous pour les gourmets du jazz et les mélomanes de la gastronomie. Pour la deuxième édition de cet évènement, on retrouve le chef Baya aux fourneaux et HBS sur scène dans la galerie de l’Artorium vendredi 18 janvier, dès 20h. La soirée débute par un accueil gourmet, en attendant le premier concert à 20h30 de HBS Quintet –HBS pour le grand trompettiste Hamza Bennani Smirès. Après vos oreilles, c’est au tour de vos papilles de frétiller avec la dégustation gastronomique, à partir 21h30. Le quintet reprend sa place une heure plus tard avant de laisser place, à 23h30, à la dernière dégustation. On danse ainsi une valse à 4 temps entre jazz et cuisine fine. Et pour compléter l’expérience, il n’y a qu’à laisser son regard errer sur les murs : la galerie abrite une exposition collective, avec des œuvres Mahi Binebine, Mohamed Melehi, et Mohamed Kacimi, entre autres. Et pour être averti des prochaines soirées « On the Sunny Side of The Street » ? Renseignez simplement ce formulaire.
Prix : 600 DH tout inclus. (Prix de cette édition uniquement).
Réservation ici : https://www.hamzabennanismires.com/sunnysideofthestreet

Farah Nadifi

C’est d’abord à une carrière d’avocate que Farah aspire, après avoir eu son bac à Marrakech. Rapidement, néanmoins, sa passion pour la mode la rattrape. Née à Paris où elle vit jusqu’à ses 14 ans, elle baigne dans ce milieu : sa mère fait carrière dans le retail de luxe. Après être passée chez YSL, Salvatore Ferragamo, Giorgio Armani ou encore Miu Miu, elle est approchée pour diriger le premier flagship de luxe à Casablanca : la boutique Fendi. Elle la dirige quatre ans avant de devenir acheteuse pour Gap et Banana Republic. Mais au bout de 10 ans de carrière dans le retail, elle se lance dans une nouvelle aventure en s’essayant à l’écriture. C’est avec Sofia Benbrahim qu’elle collabore d’abord, pour L’Officiel Maroc, puis Shoelifer, en tant que journaliste mode et lifestyle.

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