MAHI BINEBINE INAUGURE LA GALERIE ABLA ABABOU

C’est l’un des évènements de cette saison à Rabat. Du 27 avril au 27 août, l’expo « Mémoires en mouvement » de Mahi Binebine inaugure l’agenda culturel de la toute nouvelle galerie Abla Ababou. Dans les sculptures et peintures monumentales présentées, on retrouve les corps recroquevillés sur eux-mêmes, les hommes piétinés que Mahi Binebine dépeint afin de dénoncer l’arbitraire, l’enfermement et l’absence de liberté. Le vernissage est l’occasion pour l’artiste, également écrivain, –on lui doit Les Etoiles de Sidi Moumen, adapté au cinéma par Nabil Ayouch sous le nom Les Chevaux de Dieu–, de dédicacer son dixième opus, Le fou du roi, qui vient de paraître. Dans ce roman inspiré par l’histoire de son père, l’auteur nous plonge dans la vie de cour sous le règne de Hassan II. Le récit, émaillé d’anecdotes tragi-comiques, met en lumière le destin dramatique de Mohamed, au service du roi même qui a condamné un de ses fils à l’enfermement de Tazmamart.
Le choix de Mahi Binebine, artiste protéiforme, pour inaugurer cette nouvelle galerie n’est pas fortuit. Conçu par la journaliste, écrivain et marchand d’art Abla Ababou et le designer Jamil Bennani, ce nouvel espace d’art de 200 m 2 – avec près de 5 mètres de hauteur sous plafond !– est destiné à promouvoir toutes formes de création : littérature, peinture, photographie, sculptures, etc. Et un « espace dans l’espace » –avec un esprit concept store– sera dédié à l’objet d’art décliné sous toutes ses formes. Les fondateurs de la galerie (conçue par l’architecte Said Berrada) espèrent un peu plus affirmer Rabat (où les galeries ne sont pas nombreuses) comme capitale culturelle. D’autres artistes, marocains ou étrangers, tels que la plasticienne Mouna Charrat, le couturier-sculpteur Noureddine Amir ou encore le designer et sculpteur italien Giovanni Casellato, sont d’ores et déjà programmés. Stay tuned.

Galerie Abla Ababou
N° 57, avenue Mehdi Ben Barka, Rabat.

Fatima Haim

Après des études d’histoire et de journalisme, elle est tombée dans la marmite de la pub et de l’édition, un peu par hasard, en collaborant avec différentes agences. Une fois dissipé l’effet « potion magique », le journalisme la rattrape. Elle papillonne alors dans différents supports : FDM, Afrique Magazine, L’Officiel… Car en 2014, cette parisienne (d’adoption) s’était rendue à Casablanca pour y passer quelques jours. Elle y est encore! Toujours en quête d’air pur (et iodé), pour buller en terrasse ou se déconnecter à coups de longues marches.

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