TRUE CRIME STORY : LES 3 MEILLEURS DOCUS DU MOMENT POUR FRISSONNER

true crime story

Quoi de mieux qu’une bonne true crime story pour pimenter ses soirées ramadanesques ? Honnêtement, rien (LOL). Et parce qu’on aime toujours en faire plus, voici notre sélection 100% féminine. Bon spectacle ! 

Le mois sacré est propice à l’enrichissement spirituel et culturel. Mais les longues soirées ramadanesques sont aussi une excellente occasion de se divertir à la maison, en mode cocooning. Alors bien sûr, il y a la lecture, le scroll sur Instagram, les jeux de société, le cinéma d’auteur (LOL). Mais il y a aussi les documentaires basés sur des faits-divers, ceux qui nous tiennent en haleine jusqu’au shour. Dans le jargon, on parle de “true crime story” (histoire inspirée de crime réel), un genre qui n’en finit pas de fasciner les foules. La série Netflix sur le tueur en série Jeffrey Dahmer, diffusée en 2022, a dépassé le milliard de vues en moins d’une année, par exemple. 

Et dans cette foule de spectateurs, il y a majoritairement des femmes. Parmi les raisons qui expliquent ce tropisme féminin pour le true crime story : la peur subconsciente de devenir victime. Un constat qui laisse un goût amer. Du coup, ça nous a donné envie de prendre le contrepied en vous proposant trois séries-docu Netflix basées sur l’histoire de trois criminelles (ou supposées) au féminin. Ces trois histoires ont lieu en Inde et en Indonésie, deux pays d’Asie qui partagent des similitudes sociologiques, culturelles et religieuses avec le Maghreb. 

Ni gore, ni glauque, chacune de ces true crime stories nous en apprend énormément sur la complexité de la psyché humaine, le fonctionnement de l’instruction judiciaire et de la justice. Elles mettent aussi en évidence les biais de la police, des magistrats, des médias et de l’opinion publique. Car un fait divers est parfois le miroir d’un fait social sous-jacent. Allez, trêve de jus de crâne. On sort son plaid, ses pop-corns : voici notre sélection de true crime story. 

À lire aussi : SORTIES CULTURELLES PENDANT RAMADAN : 5 CHOSES À FAIRE QUAND ON S’ENNUIE


Un café au cyanure (Ice cold, coffee and Jessica Wongso)

Le secret d’une vraie bonne true crime story ? Le titre pour commencer. Et autant dire que “Un café au cyanure”, c’est quand même archi dramatique et roman noir. Indonésie, Jakarta, 2016 : Wayan Mirna Salihin a rendez-vous avec son amie Jessica Wongso au Café Olivier, un lieu prisé par la jeunesse dorée, ultra-diplômée et cosmopolite indonésienne. Jessica arrive en premier, commande les boissons –un café glacé pour Mirna–, et attend patiemment sa best friend forever. Lorsque celle-ci arrive et boit son café, elle finit par s’écrouler. L’autopsie révélera qu’elle aurait été victime d’un empoisonnement au cyanure. Si nous utilisons le conditionnel, c’est parce que même si Jessica Wongso a été reconnue coupable et condamnée à 20 ans de prison, cette true crime story relève plusieurs failles et vices de procédure dans ce dossier. Et soulève plusieurs interrogations. 

La police, les procureurs et une partie de l’opinion publique ont brossé un portrait peu flatteur de Jessica. Moins “jolie” que la victime, moins “successful”, “jalouse” et “dépressive”. Ce qui a contribué à l’enfoncer et la condamner sur le plan médiatique. Mais personne ne semble s’intéresser à cette “autopsie partielle” pour motifs religieux. Ainsi qu’au mari de Mirna, veuf mais absent des écrans radar. Ou encore à son père Mr. Salihin, un homme d’affaires haut en couleur, et assez singulier. Nous n’en dirons pas plus ! 


Curry empoisonné : une femme au-dessus de tout soupçon

Cette true crime story qui s’étale sur une période de 14 ans (2002-2016) implique six décès mystérieux. En 2002, la famille Thomas originaire du Kerala en Inde, une région du sud riche et développée, est très heureuse d’accueillir un nouveau membre en son sein : Jolly Joseph. Cette dernière, originaire d’une région rurale et montagneuse, a épousé le benjamin de la famille : Roy Thomas. 

Si les parents ont accepté cette union, c’est en partie parce que Jolly s’est vantée d’être hautement diplômée dans le domaine des technologies. Son parcours, celui d’une fille de paysan pauvre qui parvient à faire des études supérieures, impressionne beaucoup. Voilà pourquoi, après son mariage, sa belle-mère Annamma Thomas insiste pour que sa brue devienne une “femme active” plutôt qu’une “femme au foyer”. D’autant plus qu’au Kerala, la situation socio-professionnelle compte beaucoup. Or, quelques semaines plus tard, Annamma meurt de façon inexplicable, juste après avoir bu un verre d’eau. Dans cette famille (et son entourage proche), les décès vont se succéder pendant des années sans que personne ou presque ne “tilte” (exceptée la fratrie Thomas). 

Jolly Joseph a toujours voulu vivre une vie différente de celle qui lui était destinée. Ne pas travailler, ne pas avoir du mal à joindre les deux bouts, devenir LA maîtresse de maison ultime, gagner le respect de la société. C’est ce qui l’a fatalement conduit à assassiner celles et ceux qui l’ont gênée sur sa route. C’est aussi une redoutable menteuse, qui parvient à faire semblant de travailler au MIT indien pendant des années. Ainsi qu’une séductrice et une rivale féminine sans scrupules. Une true crime story comme on les aime ! 

À lire aussi : SÉRIES DE RAMADAN 2024: LESQUELLES BINGE-WATCHER ?


L’histoire d’Indrani Mukerjea : la vérité enfouie (The Indrani Mukerjea story : buried truth)

Alors là, accrochez vos ceintures, parce que c’est THE true crime story de dingue. Indrani Mukerjea est belle, brillante, mariée à un homme d’affaires richissime, mère d’une petite-fille et elle-même PDG de la société INX Média (télévision). Cette famille aisée, et a priori aimante, accueille en son sein le petit frère (Mikhail) et la petite sœur (Sheena) d’Indrani, afin qu’ils poursuivent leurs études à Mumbai.

Jusqu’au soir du 24 avril 2012, date à laquelle la jeune et ravissante Sheena disparaît sans explications. Son corps sera retrouvé bien plus tard, enterré dans une forêt. Or, toutes les pistes mènent directement à Indrani, qui avait des rapports tumultueux avec Sheena. Et pour cause, cette dernière n’était en réalité pas sa sœur, mais sa fille. Tout comme Mikhail, qui est également son fils. Indrani est donc arrêtée avec deux autres hommes (son chauffeur et un ex-mari) et poursuivie pour le meurtre de Sheena, en 2015. 

Compliqué ? Oui, et ce n’est que le début. La première version explique que Sheena et Mikhail sont issus d’un premier mariage d’Indrani. Mais, que cette dernière, ambitieuse, a préféré les laisser à ses parents, et tenter sa chance à Mumbai. Or, la principale concernée –interviewée dans ce docu–, explique qu’en réalité Sheena serait le fruit d’un viol incestueux. 

Vrai, pas vrai ? Difficile à dire. D’abord parce qu’Indrani est un personnage trouble et complexe, incohérent et franchement mégalomane. Mais aussi parce que le reste de la famille paraît tout aussi suspect. Tout le monde semble mentir et dissimuler des morceaux de vérité. Et l’argent semble prendre une place dans ce labyrinthe sans fin. Bref, à vous de vous faire votre propre avis sur cette true crime story. 

Photo (c) : Behance

Pas Encore De Commentaires

Les commentaires sont fermés

@shoelifer

Instagram