P COMME PANAMA

N.m., désigne un chapeau en paille tressée. Comme son nom ne l’indique pas, le panama est originaire de l’Équateur où il est populaire depuis 4000 ans av. J.-C. Montecristi et Jipijapas, deux villages situés sur la côte pacifique, se spécialisent dans sa fabrication et à partir du XVIe siècle, les « panamas » commencent à se vendre le long de la côte équatorienne. Découvrant dès 1881 les qualités extraordinaires de cette matière, les ouvriers du grand canal de Panama l’ont popularisée en Europe et aux États-Unis d’Amérique avant que le fameux cliché de Theodore Roosevelt arborant en 1906 le chapeau emblématique, baptisé alors “Panama hat”, ne le rende encore plus célèbre. On distingue un panama authentique au haut de sa calotte, au centre, qui doit représenter une rosace aussi appelée Vueltas. Cette rosace est d’ailleurs le point de départ du tressage du chapeau panama : plus le tressage est fin plus le nombre de cercles est élevé, plus le panama est fin, plus sa conception demande du travail et plus son prix grimpe. Le Montecristi, le panama haut de gamme, est fabriqué dans la région éponyme, en Équateur. Le panama Cuenca est quant à lui reconnaissable à son tressage en forme de chevrons. Quant au panama Brisa, le moins fin des trois, il est fait d’un tressage en forme de petits carrés, à partir d’une fibre plus épaisse.

De gauche à droite: Publicité pour les panamas (1905), Theodore Roosevelt (1906), Robert Redford dans la première adaptation de Gatsby Le Magnifique (1974), Panama en cours de fabrication, Panamas, Sean Connery égérie Louis Vuitton (2008), Diane Kruger.

Soraya Tadlaoui

Amoureuse de mode et d’(entre)chats, Soraya Tadlaoui a étudié à Paris la conception rédaction et la danse. Après une première expérience auprès du service de presse de Burberry, elle fait ses armes à la rédaction d’ABCLuxe, au Glamour, en tant que styliste photo auprès du Bureau de Victor agence de photographe, puis à L’Express.fr/Styles. En 2009, elle s’envole pour New York à la poursuite de ses deux passions, avant de tenter l’aventure casablancaise en 2011. Elle intègre alors la rédaction de L’Officiel Maroc. Depuis, professeur de danse, styliste, rédactrice freelance pour différents supports de presse, éditrice de contenus en communication éditoriale et rédactrice web pour le webzine nssnss.ma, elle surfe sur la tendance et sur les petites vagues de Dar Bouazza.

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