INTERVIEW : YASMINE BENABDALLAH NOUS RACONTE BLUE JASMINE, SA MARQUE DE BIJOUX

Blue Jasmine Jewelry, on vous en a déjà parlé, à l’occasion d’une collaboration avec la designer Lamia El Ghazouani. Mais en seulement 4 ans, cette jeune et jolie marque marocaine de joaillerie s’est fait un vrai nom sur la place casablancaise. Avec ses collections ludiques, ses bijoux transformables, la jeune (aussi) et (très) jolie Yasmine Benabdallah, dont le crédo est l’exploration créative, a réussi son pari. Comment et pourquoi ? Rencontre.
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Des bijoux modulables dont les pièces se démembrent pour en former de nouveaux, des collections mêlant des éléments d’inspiration marocaine, architecturale et historique, et une nouvelle ligne “Art déco” lancée à l’occasion de la Casablanca Design Week, du 24 au 30 septembre dernier… Yasmine Benabdallah a de quoi être fière.

La jeune femme, qui a étudié la gemmologie à New York, au Gemological Institute of America, (plus connu sous le nom de GIA, l’un des laboratoires de gemmologie les plus réputés au monde) avant de compléter sa formation à Paris, à l’ING (l’Institut National de Gemmologie), a lancé sa marque en 2015, commençant par organiser des ventes privées à travers le Maroc. Deux ans plus tard, la première boutique Blue Jasmine ouvrait à Casablanca. Blue Jasmine, comme le film de Woody Allen ? Oui, mais pas seulement. Le bleu est sa couleur préférée, et, Jasmine, l’illustration florale de son prénom. Ses inspirations, ses pierres préférées, ses bijoux, la créatrice nous raconte tout.

 

Yasmine Benabdallah, créatrice de Blue JasmineJewelry

Vous avez présenté votre dernière collection, baptisée “Art déco” au Rouget de l’Isle, pendant la Casablanca Design Week. Pourquoi avez-vous choisi cet événement en particulier ?

Chez Blue Jasmine, nos bijoux sont uniques. Ils sont étudiés et dessinés dans le détail pour véhiculer un message ou provoquer une émotion particulière. Evidemment, l’artisanat tient une place primordiale dans ce procédé. Le mettre en avant est très important pour moi, d’où notre participation à la Casablanca Design Week. La rencontre du design du bijou, de notre savoir-faire artisanal et de cet événement avait tout son sens à mes yeux.

Cette nouvelle collection est particulière, dites-nous pourquoi ?

Cela fait un an que nous travaillons sur “Art déco”. Elle représente un tournant pour Blue Jasmine : des bijoux d’encore meilleure qualité, avec des matériaux mieux choisis et un travail de l’or et du serti encore plus précis, le but étant de faire évoluer Blue Jasmine, en terme de gamme. J’ai à cœur de faire mûrir ma marque pour pouvoir lui donner un nouvel élan, la faire grandir et proposer toujours mieux à nos clientes fidèles et à celles qui nous découvrirons en route.

Certaines pièces portent elles le nom de “Beldi Art déco”. La touche marocaine est-elle importante pour vous ?

Oui, une des caractéristiques déterminantes des bijoux Blue Jasmine, c’est leur marocanité. Je puise mon inspiration dans mes racines marocaines, dont je suis fière. Depuis le début, chacune de mes collections est liée au Maroc. La collection Oxyd’orient faisait fusionner le bijou marocain et occidental. Moroccan History intègre d’authentiques et anciennes pièces de monnaie marocaines. Quant à la collection Jaipur, elle m’a permis de revisiter le bijou marocain en mettant en avant ses similitudes avec le bijou indien et en accentuant la touche Bollywood.

La collection Art déco vient s’inscrire dans cette dynamique, en revisitant notamment des pièces beldi, en travaillant l’or à l’ancienne, avec des sertis caractéristiques, mais en les rafraichissant grâce à des formes plus tranchées (ADN de l’Art déco). Il y a aussi des contrastes plus prononcés, en alliant des couleurs comme le vert au noir, ou le vert au bleu.

En dehors du Maroc, qu’est-ce qui vous inspire ?

On peut le deviner à travers les noms de mes collections précédentes : je suis une dingue de voyages, j’aime partager ma culture marocaine mais aussi découvrir celles des autres et surtout voir où elles peuvent se rencontrer.

Ensuite, même si je ne suis pas une spécialiste, j’aime l’histoire, à commencer par celle du Maroc. Les collections Moroccan History et Art déco dépeignent deux parties différentes et riches de l’histoire du Maroc. J’ai hâte d’en raconter de nouvelles.

Collection « Art Déco »

Blue Jasmine existe maintenant depuis 4 ans. La marque a-t-elle déjà ses “classiques” ?

Oui, les pendentifs et boucles d’oreilles Moroccan History, en pièces de monnaie marocaines de collection.

Quels sont vos matériaux favoris ?

Nous travaillons exclusivement l’or 18 carats et les pierres que nous utilisons sont toutes naturelles. J’ai une préférence pour le saphir, – comme l’indique le nom de ma marque -, mais j’aime aussi beaucoup l’émeraude. De plus, je trouve que les deux se marient parfaitement.

Aujourd’hui, quelle place tient le bijou dans le vestiaire féminin ?

Un bijou est éternel. Il symbolise les époques qui l’ont vu naître et distingue à jamais les femmes qui le portent. Le bijou illumine à la fois nos looks du quotidien mais aussi les instants de célébration. Il n’y a pas de choix à faire avec un bijou, il peut ne pas quitter sa place et faire toujours autant d’effet, sans que l’on s’en lasse. C’est la grande différence avec le prêt-à-porter ou l’accessoire.

La prochaine collection est-elle déjà en route ? Quelle sera son histoire cette fois ?

Oui, elle est en route. Tout ce que je peux vous dire c’est qu’elle est plus que jamais en rapport avec l’histoire du Maroc et surtout en rapport avec l’évolution de la femme marocaine au cours de cette histoire. J’espère que mon hommage leur plaira !

Blue Jasmine Jewelry
11, rue Ibn Hamdisse, Casablanca.
Tél. : +212 6 61 24 44 35

Farah Nadifi

C’est d’abord à une carrière d’avocate que Farah aspire, après avoir eu son bac à Marrakech. Rapidement, néanmoins, sa passion pour la mode la rattrape. Née à Paris où elle vit jusqu’à ses 14 ans, elle baigne dans ce milieu : sa mère fait carrière dans le retail de luxe. Après être passée chez YSL, Salvatore Ferragamo, Giorgio Armani ou encore Miu Miu, elle est approchée pour diriger le premier flagship de luxe à Casablanca : la boutique Fendi. Elle la dirige quatre ans avant de devenir acheteuse pour Gap et Banana Republic. Mais au bout de 10 ans de carrière dans le retail, elle se lance dans une nouvelle aventure en s’essayant à l’écriture. C’est avec Sofia Benbrahim qu’elle collabore d’abord, pour L’Officiel Maroc, puis Shoelifer, en tant que journaliste mode et lifestyle.

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