ENTREPRENEURS MAROCAINS : FLOW, LA START UP QUI FAIT LES PRÉSENTATIONS

entrepreneurs marocains

Derrière Flow, il y a Farah Amrani et Fayçal Karem, un duo de jeunes entrepreneurs marocains qui révolutionne la façon d’échanger nos coordonnées. Leur passion pour le digital les a amenés à concevoir une carte de visite d’un genre nouveau. On vous en dit plus sur ce projet utile et novateur, comme on les aime.


Les cartes de visite, on en stocke des piles mais on ne les retrouve jamais quand on en a besoin. Et celles qu’on distribue finiront sans doute oubliées dans le fond d’un sac ou d’un tiroir. Sans parler de l’impact écologique qui en découle… C’est donc à ce problème courant que la jeune startup marocaine Flow a eu l’idée de répondre. “Ce que nous proposons, c’est une carte de visite connectée, pratique, économique et éco-responsable. Il suffit de toucher le téléphone de son interlocuteur pour partager instantanément tous types d’informations”, explique Farah Amrani, cofondatrice de Flow. La fonction contactless permet ainsi de transférer nos coordonnées et les fichiers de notre choix de façon dématérialisée. Cette dernière est même doublée d’un QR Code dans le cas d’appareils téléphoniques plus anciens. 

La startup est née en janvier 2022 et, dès mars, les premiers contrats étaient signés. “Quand on parle de notre projet, on ressent tout de suite l’enthousiasme de nos interlocuteurs et c’est encourageant, sourit Fayçal Karem, frère et associé de Farah Amrani. L’attrait des gens pour les produits innovants à faible impact écologique ne fait qu’augmenter. L’enjeu est ensuite de passer de la découverte à la négociation commerciale.”
La flowcard permet de communiquer votre numéro, votre mail, mais aussi vos réseaux sociaux et tout autre donnée de votre choix : coordonnées, documents pdf, vidéos, CV, liens vers les réseaux sociaux … Vous pouvez par ailleurs mettre à jour les données de votre carte de visite à l’infini en accédant à l’espace client. L’avantage majeur est qu’elles s’actualisent instantanément dans les téléphones de votre réseau. “Et la solution est plutôt économique, fait remarquer Farah Amrani. Notre carte digitale coûte l’équivalent d’environ 200 cartes de visite classiques.” 


Une affaire de famille

Tous deux anciens cadres du secteur bancaire, Farah et Faycal ont “toujours su qu’[ils] ferai[en]t de l’entrepreneuriat, en connaissant les difficultés”. Rôdée aux questions de stratégie digitale, la sœur s’occupe du développement commercial à temps partiel, tandis que le frère, qui se dit “féru d’innovation« , consacre déjà tout son temps à la gestion de la startup. Les deux croient dur comme fer à leur projet, qui fait déjà des émules parmi les multinationales installées au Maroc et des grandes entreprises du pays. 

Leur cœur de cible ? Les entreprises avant tout, les cadres, les patrons, ainsi que tous ceux dont l’activité repose sur le réseautage. Mais aussi les particuliers et des profils qui leur ressemblent : des entrepreneurs marocains attirés par le digital. “En général, les entreprises commandent des quantités astronomiques de cartes et les changent régulièrement pour ne pas qu’elles semblent ringardes. Elles doivent en réimprimer à chaque nouvelle arrivée et en jeter quand un employé s’en va”, soulignent les deux startupers. La flowcard est une solution économique, puisqu’il suffit d’acheter une seule carte digitale par personne, une seule fois, et pour la vie moyennant des frais d’hébergement sécurisés de près de 80 dhs par an. Dans un environnement professionnel, la carte digitale peut également se passer d’employé en employé.

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Les deux jeunes entrepreneurs marocains se lancent déjà à l’international. Ils comptent deux clients à Paris et Luxembourg, et des discussions sont en cours au Moyen-Orient. “C’est notre solution et elle a été développée au Maroc”, insiste Farah. Fayçal surenchérit : “On a trouvé des codeurs, des programmeurs et des développeurs très doués ici.” Les deux se réjouissent d’avoir pu mobiliser des compétences locales, à même de répondre à leurs exigences. “Sur des projets comme ça, il y a des aspects techniques qui ne peuvent pas être pris à la légère, comme la sécurité des données. Une entreprise exige une sécurité maximale, et tout ça, cela suppose une capacité technique pointue”, explique Farah. 


In startup we trust

Est-il difficile de lancer une startup au Maroc ? Le royaume a grimpé de quelques places dans le rapport Global Startup Ecosystem Index publié par Blink entre 2021 et 2022, mais des progrès restent à faire. Le “retard important” du pays dans l’innovation était d’ailleurs pointé du doigt par le Nouveau modèle de développement en 2021. Farah reste optimiste : “Pour nous, toutes les premières phases ont été lancées en totale autonomie et avec succès. Notre projet est scalable, nous sommes donc confiants pour trouver du soutien”. Des discussions sont d’ailleurs en cours avec un important incubateur marocain.
De plus en plus, le Maroc affiche son soutien aux jeunes entrepreneurs marocains. Pour preuve les dispositions de la Loi de finances 2022. Ou encore le lancement de la marque MoroccoTech, pensée pour favoriser le secteur digital national en attirant des étrangers. De gros fonds de capital lancés par la CDG, l’OCP et d’autres devraient aussi profiter aux talents naissants. “Ce qui est sûr, c’est que l’esprit startup, lui, est bien là”, sourient d’une voix unanime les deux entrepreneurs. 

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Photo (c) : Arrêt sur image

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