APPLICATIONS DE RENCONTRES : LE PHÉNOMÈNE DU DATING BURN-OUT

applications de rencontres

Les applications de rencontres ont le vent en poupe : on ne vous apprend rien. Mais saviez-vous que leur usage frénétique a créé un nouveau phénomène, le dating burn-out? On vous explique ce que c’est et on vous aide à faire le point.

Amis célibataires, la quête 2.0 du grand amour (ou d’une petite aventure ni vu ni connu) n’est pas sans risque. Elle peut même carrément finir en burn-out, un mal qui n’est plus seulement réservé à la sphère professionnelle. On parle alors de dating burn-out. En gros, l’addiction aux applications de rencontres peut mener à un ras-le-bol émotionnel. La faute à qui? À quoi? À un usage intensif, voire frénétique, qui crée une addiction. Un phénomène de société qui s’est amplifié avec la pandémie. En 2020, les internautes ont dépensé plus de 3 milliards de dollars à travers le monde dans ces fameux outils de dating digital. Une augmentation de 15% par rapport à 2019, et le succès est toujours en marche.

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“Une sorte de supermarché”

Si au départ, leur utilisation semble fun, selon une récente étude de l’application de rencontres Hinge : 61% des utilisateurs et utilisatrices se disent dépassés, épuisés, vidés émotionnellement, voire désespérés par cette grande “course au match”. Or, ce sont là tous les symptômes d’un burn-out. 

Les raisons sont nombreuses, mais le problème de fond est toujours le même : avoir la désagréable impression de passer plus de temps à chercher l’âme sœur plutôt que de la rencontrer; ce qui génère un sentiment de frustration et beaucoup de lassitude. Sarah, fringante célibataire casablancaise, va plus loin : “Entre le swipe, les likes, les matchs, on a l’impression d’être dans une sorte de supermarché. Les applications de dating tuent la magie de la rencontre, et puis toutes ces conversations médiocres entamées avec d’illustres inconnus pour rien, c’est juste désespérant”, témoigne-t-elle pour nous. Résultat ? Nombreux sont celles et ceux qui ne croient plus en l’amour et finissent par se dire : “À quoi bon ?”. D’autres y laissent aussi des plumes : perte d’estime de soi ou encore baisse de la libido, voire une éventuelle misanthropie. 


Les trois signes qui ne trompent pas 

Pour diagnostiquer un dating burn-out, trois signes ne trompent pas:

Numéro 1 : utiliser une application de rencontres ne vous amuse plus, au contraire vous errez sans but dessus en mode pilote automatique. 

Numéro 2 : les conversations médiocres ou inachevées, les rendez-vous foireux, les déceptions, vous mènent à la dépréciation de vous-même ou vous poussent à croire que vous n’êtes fait(e) pour personne et vice-versa. 

Et enfin numéro 3 : vous devenez complètement addict aux applis (swipes et likes à gogo,même aux toilettes ou au bureau) et multipliez les rendez-vous en pensant que vous optimisez statistiquement votre chance de sortir du célibat. “C’était mon cas, j’allais sur Tinder de façon mécanique, sans m’intéresser aux autres, simplement pour ne pas être seul et tuer le temps. J’ai fini par en être dégoûté”, raconte Anas, 26 ans et serial-séducteur.

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Comment s’en sortir ?

Faites une pause. Ensuite, si vous vous sentez prêt à revenir dans le “game”, faites les choses différemment. Shoelifer vous donne quelques tips : avant de vous inscrire sur une des applications de rencontres, faites le point sur ce que vous cherchez réellement, la nature de la relation (histoire d’amour ou d’un soir), vos valeurs intrinsèques, qui vous êtes et qui vous voulez rencontrer. 

Après cette introspection, soyez pragmatique : utilisez plusieurs applications de rencontre, pour ne pas vous ennuyer et multipliez les opportunités. Mais, mettez-vous des limites – 30 minutes d’utilisation par jour, par exemple.

​​Enfin, si rencontre il y a, ne faites pas de l’autre votre projet, mais intégrez-le à votre “planning” et vos aspirations du moment. On s’explique : vous avez très envie d’aller à tel vernissage ou de vous initier au padel ? Au lieu d’aller boire un verre avec votre date, proposez-lui de se joindre à vous. Une activité est toujours un bon moyen de voir si il y a une connexion avec l’autre ou non. Et si c’est non, eh bien au moins vous n’aurez pas complètement perdu votre temps. 

Photo (c) Vogue Germany.

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