NOUREDDINE AMIR : TOUT SUR SON DÉFILÉ PARISIEN

Ce lundi 2 juillet, Noureddine Amir a présenté sa collection automne hiver 2019 lors de la Fashion Week à Paris, à l’invitation de la Fédération de la haute couture et de la mode. Une première pour un styliste marocain, et même africain. Shoelifer, qui l’a soutenu de bout en bout dans l’organisation de cette aventure, y était : impossible pour nous de passer à côté de ce moment important pour la création marocaine ! Reportage et photos.

Il est 11h du matin, ce lundi 2 juillet à l’Institut du monde arabe (IMA). Dans la salle où Noureddine Amir s’apprête à présenter sa dernière collection, des notes de deep house résonnent, mêlées aux conversations de l’assistance. Parmi les spectateurs venus admirer le travail du créateur marocain, on remarque Jack Lang, le directeur de l’Institut, la blogueuse Sofya Benzakour ou Sophie Fontanel, que l’on ne présente plus. Surtout, on compte de nombreux journalistes représentant les médias français et étrangers : il faut dire que l’évènement est d’importance. Cette invitation par le Syndicat de la Haute Couture n’est rien de moins qu’une consécration pour le couturier, quatre ans après que Pierre Bergé a remarqué ses créations lors de l’expo Le Maroc Contemporain, organisé dans ce même IMA : deux expos-rétrospectives ont suivi, l’une au sein de la Fondation du mécène à paris, l’autre au Musée Yves Saint Laurent à Marrakech.

Quand la première des 14 silhouettes présentées par Noureddine Amir apparaît, les flashs crépitent, les invités mitraillent la mannequin avec leur smartphone. Le modèle arbore une courte robe noir et jaune en tulle de soie, la matière est travaillée en relief, comme le col travaillé de pics de tulle et mousseline bicolores : on retrouve tout de suite la patte si distinctive du créateur, avec ses « robes-sculptures », mêlant fibres brutes (raphia, jute) et plus délicates (mousseline de soie pressée) ainsi que des broderies imposantes. Noureddine Amir, qui s’inspire sans relâche de la faune et de la flore, a cette fois-ci puisé dans la beauté -presque vénéneuse- des grands fonds marins. Coraux et coquillages sont évoqués à travers les broderies, tandis que les coupes, tantôt fluides, tantôt structurées, les matières, torsadées, plissées ou drapées, rappellent le mouvement des plantes aquatiques bercées par les courants. Or terni, noir profond, mordoré, et gris métallisé: les robes, longues ou courtes, mettent en scène des nymphes mystérieuses, parfois hiératiques, toujours sculpturales. Bref, un véritable défilé d’art-à-porter.

Farah Nadifi

C’est d’abord à une carrière d’avocate que Farah aspire, après avoir eu son bac à Marrakech. Rapidement, néanmoins, sa passion pour la mode la rattrape. Née à Paris où elle vit jusqu’à ses 14 ans, elle baigne dans ce milieu : sa mère fait carrière dans le retail de luxe. Après être passée chez YSL, Salvatore Ferragamo, Giorgio Armani ou encore Miu Miu, elle est approchée pour diriger le premier flagship de luxe à Casablanca : la boutique Fendi. Elle la dirige quatre ans avant de devenir acheteuse pour Gap et Banana Republic. Mais au bout de 10 ans de carrière dans le retail, elle se lance dans une nouvelle aventure en s’essayant à l’écriture. C’est avec Sofia Benbrahim qu’elle collabore d’abord, pour L’Officiel Maroc, puis Shoelifer, en tant que journaliste mode et lifestyle.

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