CENTENAIRE DE LA MAMOUNIA : ET TOUT DEVIENT MERVEILLEUX !

centenaire de la mamounia

Le centenaire de la Mamounia ? Shoelifer y était et s’est ré-ga-lé. Vous avez manqué ça ? Voici notre carnet de bal, avec toutes les nouveautés et les potins mondains.

Le centenaire de la Mamounia ? Shoelifer a eu le plaisir d’y être convié, et nous allons tout vous raconter. Du 4 au 8 octobre, celle que l’on surnomme la Grande Dame a spectaculairement fêté ses cent années et vu les choses en grand. Au total, quatre jours de festivités, et nous n’en attendions pas moins. Car la Mamounia est à Marrakech ce que le Ritz est à Paris. C’est une institution et un fleuron de l’hôtellerie, parmi les établissements les plus prestigieux du monde, dont la riche histoire démarre au XVIIIe siècle. 

À l’époque, le sultan alaouite Sidi Mohammed Ben Abdellah avait offert un somptueux verger de treize hectares à son fils, le prince Al Mamoun. Ce dernier en fait un lieu dédié aux célébrations et à la botanique. Deux siècles plus tard, la Compagnie des chemins de fer décide d’y construire un hôtel. Les architectes français Henri Prost et Antoine Marchisio conçoivent alors un bâtiment mêlant les codes ancestraux de l’architecture marocaine aux canons de l’Art déco. En 1923, “La Mams”, comme disent les initiés, est ouverte au public. S’y croiseront alors les plus grands ce de monde, les stars et bon nombre d’esthètes.

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La dame du centenaire, pièce maîtresse 

Mais passons donc au vif du sujet. À l’occasion du centenaire de la Mamounia, le luxueux établissement a révélé ses exceptionnelles rénovations. En quelques mois, l’établissement a “subi un véritable lifting”, opéré par un designer et un architecte d’intérieur de renommées internationales, respectivement les associés Patrick Jouin et Sanjit Manku. Pour rappel, la rédac’ avait déjà évoqué en long et en large leurs premiers travaux de restauration dans certains espaces de l’hôtel, en 2020. 

La nouveauté, sans doute la plus époustouflante, s’affiche dans le gigantesque lobby d’accueil, le cœur battant de la Mamounia. En son centre, la fameuse statue d’un homme à dos de chameau qui pointe une lance sur un jaguar (réalisée en 1907), a été remplacée par le Chandelier du Centenaire. Un lustre hors norme à pampilles, conçu par le cabinet Jouin Manku, qui s’inspire des bijoux traditionnels tamazight. Une ode à la femme berbère, enrobante, fastueuse, tels deux colliers suspendus dans l’espace et le temps. Un clin d’œil au centenaire de la Mamounia, qui confirme son caractère intemporel. 


Un pur moment d’histoire

Autre nouveauté : les Alcôves. Pour cet espace d’accueil  d’inspiration mauresque, le cabinet Jouin Manku a recréé une atmosphère intimiste, propre aux oasis sahariennes d’antan. Chacune des alcôves se présente comme un cabinet de curiosités (tendance phare de la déco d’intérieur 2023/2024), mettant à l’honneur l’artisanat et l’art de vivre : thé, bijoux, sellerie, … Last but not least, le Salon d’honneur, devenu le petit musée de la Mamounia. À l’intérieur, un “Wall of fame” mettant en valeur les dizaines de personnalités ayant séjourné dans ce lieu emblématique, ainsi que les livres d’or. Un pur moment d’histoire, dans un salon re-designé, ultra-comfy, aux notes bleutées comme la tenue des touaregs et les nuits du désert. 

Sans oublier le Bar Majorelle typiquement Art déco, digne de l’Orient Express. Ou encore le Salon Majorelle (ancien Bar italien) hyper lumineux, avec ses baies vitrées. Globalement, La Mamounia se présente désormais sous un jour tout en rondeur, ludique, jouant avec les volumes et la luminosité. Bref, vous l’aurez compris, Shoelifer en a pris plein les mirettes à l’occasion du centenaire de La Mamounia. 


Goodies et gourmandises 

Au cours des festivités, la Mamounia a d’abord eu une pensée toute particulière pour le personnel, qui fait vivre cet établissement mythique tous les jours. Bien sûr, le premier jour de célébrations a eu lieu en comité restreint, réunissant “la famille Mamounia” et l’ensemble de ses employés. Surtout, l’hôtel a tenu à mettre en avant cette profession incontournable : celle du portier (bawab en darija), le premier contact d’un client, élevé au rang d’icône à la Mamounia. Cette dernière a donc décidé d’en faire sa mascotte par le biais d’une figurine reprenant la signature olfactive du palace (cèdres et dattes). Un goodies disponible à la Boutique Mamounia depuis le 6 octobre. 

Pierre Hermé, l’un des plus célèbres chefs pâtissiers, qui collabore depuis longtemps avec la Mamounia, s’est lui aussi décarcassé. Les visiteurs auront donc le plaisir de découvrir et de goûter le Macaron Éternelle Mamounia (rose, jasmin, miel du maquis et safran), le bonbon de chocolat Amanlou ou encore la Pièce montée du Centenaire (amande, orange…). Un seul mot pour le centenaire de la Mamounia : miam (oui on fait simple). 

Un mot aussi pour le concours “raconte-moi la Mamounia en six assiettes”, organisé par l’établissement, ayant eu lieu de novembre 2022 à janvier 2023. Parmi les 70 candidats, c’est le jeune Adam Amzadou de l’école Art’com Sup Casablanca qui a su ravir le jury. Un design “innovant et poétique” qui sera édité par l’une des  plus grandes maisons de porcelaine du monde : Bernardaud. Et qui deviendra donc progressivement la nouvelle vaisselle de la Mamounia. La rédac’ a eu le bonheur de dîner dedans : un vrai plaisir des yeux ! Et puis nous apprécions soutenir l’artisanat de luxe, qui en a bien besoin !

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Le sens de la fête

En plus de toutes ces surprises, le centenaire de la Mamounia a offert des festivités inoubliables. La rédac’ (qui en a bien profité) peut même vous dire que tout le gotha de Casablanca et Rabat a répondu présent. Tout comme les personnalités internationales, marrakchies d’adoption ou pas (Laurent Lafitte, Marisa Berenson, Dominique Strauss-Kahn). Côté fashion, tout le monde était sur son 31, jouant avec brio le dress code : long dress & black tie. Si, si, vraiment, on tient à souligner cet effort, c’est rare !

Mention spéciale pour le concerto vibrant du célèbre pianiste Sofiane Pamart, dont la sensibilité artistique a apporté son lot d’émotions au centenaire de la Mamounia. La “fiesta” a culminé au quatrième et dernier jour, avec un spectacle de drone et un feu d’artifice impressionnant et, bien sûr , le concert de Mika, toujours aussi généreux avec son public.

Mais parce que la Mamounia a Marrakech et le Maroc rivé au cœur, cette soirée a d’abord été placée sous le signe de la solidarité avec toutes les victimes du séisme meurtrier du 8 septembre. L’établissement a d’ailleurs fait un don de 10 millions de dirhams. Décidément, la Mamounia n’en finira jamais de nous émerveiller. Vivement la prochaine célébration !

Photo (c): La Mamounia

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