Ce mois de novembre, Chanel Beauty a ouvert les portes de son centre de recherche et d’innovation situé à Pantin, dans la banlieue parisienne. L’occasion pour le groupe de présenter sa stratégie de beauté intégrative. Une approche globale qui s’inscrit dans la continuité de la vision holistique imaginée par Gabrielle Chanel herself. Shoelifer y était.
À l’ère de la clean beauty, de plus en plus de marques se veulent transparentes en communiquant sur la composition exacte de leurs cosmétiques, l’origine des ingrédients et les différentes actions menées pour la protection de l’environnement. Chanel Beauty va encore plus loin en dévoilant une philosophie qui dépasse la simple stratégie. Son nom ? La beauté intégrative. Cet état d’esprit repose sur une façon d’être au monde, où le bien-être des femmes et des hommes, de leur corps et de leur esprit s’exerce en harmonie avec leur environnement. Vous l’aurez compris, on est loin du simple concept de beauté extérieure. Cette vision repose également sur une démarche vertueuse. Concrètement, elle s’appuie sur l’expertise de ses scientifiques, les savoir-faire de ses artisans et de ses partenaires, les bienfaits des plantes cultivées au sein d’écosystèmes uniques… Une approche holistique globale qui semble novatrice, pourtant imaginée intuitivement par Gabrielle Chanel elle-même. On vous explique.
Un esprit visionnaire
Dès 1920, le caractère libre, ambitieux et indépendant de Gabrielle Chanel lui permet de s’imposer dans un monde dominé par les hommes. Elle réinvente les lignes et les volumes des silhouettes pour libérer le corps et l’esprit des femmes de son temps. Elle révolutionne ensuite le monde du parfum avec la création de N°5 en 1921. La première collection de maquillage fait son apparition en 1924, suivie des produits de soins en 1927. À la fois avant-gardiste et connectée aux attentes d’une nouvelle génération de femmes, Gabrielle Chanel se laisse porter par son intuition. Pour elle, la beauté s’exprime à travers l’être tout entier. Et ça marche ! En s’adressant aux femmes dans toute leur complexité et en cultivant une vision globale, intégrative de la beauté, elle arrive à créer l’Allure Chanel et à marquer l’histoire.
L’innovation ne s’arrête pas là puisque Coco Chanel imagine également des packagings novateurs pour l’époque et qui restent jusqu’à ce jour pratiquement inchangés. On pense au flacon de N°5 dont les lignes épurées sont quasiment toujours identiques. Chanel imagine aussi depuis toujours des gammes complètes, offrant alors une véritable routine beauté, déclinées dans des packagings plus petits, pratiques pour voyager. Au fil du temps, les lignes se multiplient avec notamment des soins cosmétiques pour hommes.
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Un savoir-faire scientifique…
Pour mettre au point ses différentes créations cosmétiques, Gabrielle Chanel crée la Société des Parfums Chanel en 1924 et investit un laboratoire-usine à Pantin, près de Paris. Le même qui a récemment ouvert ses portes aux journalistes du monde entier lors d’un événement presse. La matinée de l’événement était donc consacrée à la découverte de toute la partie scientifique et de ce lieu inédit. Véritable berceau historique de la recherche et du développement dédié au soin et au maquillage, le centre de Pantin allie technologie de pointe et artisanat, science et innovation, savoir-faire et expertise.
Au fil des années, quatre autres Centres d’Innovation Recherche et Développement internationaux ont été créés. Aux États-Unis (Piscataway), au Japon (Funabashi), en Corée du Sud (Séoul) et le dernier en Chine (Shanghai). Chaque laboratoire se concentre sur une spécialité. Celui de Piscataway par exemple travaille particulièrement sur l’innovation prospective pour le soin et le maquillage. Le centre de Funabashi est quant à lui expert de la gestion des taches pigmentaires et de l’uniformité du teint. En Corée du Sud, la recherche est plutôt axée sur le développement de formulations de pointe, notamment des produits hybrides, agissant à la fois comme soin et maquillage. Enfin, le laboratoire chinois est dédié à l’évaluation de la performance en mesurant l’efficacité des produits.
Au total, ce sont 300 chercheurs et artisans, répartis sur les 5 sites, qui déploient leurs expertises au sein d’une organisation où la communication et les échanges sont quasi quotidiens. On y trouve des dermatologues, formateurs, statisticiens, ingénieurs, coloristes, chercheurs, biologistes, photo-chimistes, botanistes, agriculteurs ou encore méliponiculteurs (éleveurs d’abeilles mélipones). Autant de corps de métier spécialisés qui permettent chacun d’apporter un savoir-faire précis afin d’élaborer des produits toujours plus efficaces et novateurs.
…et des innovations toujours plus poussées
L’intégralité de la recherche de Chanel Beauty est basée sur la compréhension de la beauté multiculturelle. Les experts étudient la peau des femmes depuis 1991. Le vieillissement cutané évolue en effet différemment selon les populations, l’âge, l’environnement et le style de vie de chaque personne. En 32 ans, plus de 60 000 photos de visages de femmes ont été collectées dans différentes régions du monde. L’objectif étant de pouvoir proposer des solutions adaptées à chaque besoin. Cela passe par la recherche des matières premières les plus efficaces jusqu’à la formulation des textures les plus agréables. Ainsi, dès 1993, Chanel est l’une des premières maisons à intégrer un laboratoire d’évaluation sensorielle et plus récemment un département des neurosciences. De multiples études sur la sensorialité des textures et les émotions ressenties à l’utilisation des produits sont alors menées avant chaque lancement.
Sofia Benbrahim, notre rédactrice en chef, présente à l’événement, a eu l’occasion de tester cette innovation. Équipée de plusieurs électrodes sur la tête, elle a d’abord effectué un premier test à l’aveugle. Le but est de garder les yeux fermés pour tester uniquement la sensation procurée par l’application du produit sur la peau. Le deuxième test se faisait de visu. Avec cette technique, Chanel Beauty arrive à percevoir comment le cerveau réagit face aux stimulis procurés par l’utilisation du produit. Est-ce qu’il est serein, calme et satisfait ? Les traits sont-ils détendus et un petit sourire s’affiche sur le visage ? Ou au contraire, est-il triste, déçu, nerveux et les traits se tendent légèrement ? En fonction de ces résultats, les experts peuvent ensuite procéder aux modifications nécessaires pour améliorer, si besoin, le produit.
La Recherche de Chanel Beauty travaille également avec de nombreux partenaires privilégiés : universités, centres de recherche, start-up… Par exemple, Labskin est une start-up française experte en ingénierie de la peau qui arrive à créer une bio-impression 3D de peau humaine. La société Damae permet quant à elle d’étudier les différentes couches de la peau en temps réel grâce à une imagerie médicale en 3D. Autant d’études et de partenariats qui permettent à Chanel Beauty d’anticiper les besoins des femmes et de créer des réponses adaptées à leurs attentes.
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Des matières premières de qualité
Outre le savoir-faire scientifique, les ingrédients et leurs origines comptent dans l’efficacité d’un produit. Depuis la création du parfum N°5 en 1921, Gabrielle Chanel a toujours veillé à la qualité des matières premières utilisées. Une vision toujours respectée aujourd’hui. Et c’est dans la nature que la marque puise ses ingrédients phares, en s’efforçant de respecter l’environnement tout comme les producteurs. Chanel Beauty a ainsi créé plusieurs laboratoires à ciel ouvert, abritant les plantes à partir desquelles sont extraits ses principaux ingrédients actifs.
Bien plus que de simples lieux cultures, ces centres mènent des recherches et diverses expérimentations botaniques. Toujours en fonction du climat et de l’environnement où ils se situent. On retrouve alors 5 laboratoires à ciel ouvert dans le monde situés dans des zones climatiques différentes (Madagascar, Alpes du Sud, Gaujacq, Costa Rica et Bhoutan en Asie du Sud). Là aussi, chaque laboratoire s’intéresse à la culture d’ingrédients spécifiques à sa région. La Vanilla Planifolia à Madagascar, les plantes sauvages dans les Alpes du Sud françaises, la fleur de camélia à Gaujacq, le café au Costa Rica et la Swertia, une plante dotée de propriétés réparatrices exceptionnelles, au Bhoutan.
Des soins intimes et efficaces
Comme nous l’avons dit, une attention particulière est portée à la sensorialité des produits. Divers tests sont ainsi menés à l’aide de techniques de pointe comme les neurosciences mais également avec des testeuses. Spécialement formées par la marque, ces femmes doivent redéfinir à l’aveugle les caractéristiques principales de chaque nouveau produit. Après avoir appliqué une crème, elles vont par exemple la décrire en expliquant qu’elle est onctueuse mais légère et très fraîche à l’application. L’objectif étant de mettre en valeur les caractéristiques principales voulues par l’équipe développement. Si ce n’est pas le cas, les chercheurs reprennent la formulation pour améliorer le produit.
Pour pousser encore plus loin le rituel, Chanel Beauty a également mis au point une gestuelle de massage particulière, inspirée de la fasciathérapie. Cette thérapie manuelle, pratiquée en temps normal par des kinésithérapeutes et des ostéopathes, s’intéresse aux fascias, le tissu conjonctif qui recouvre l’ensemble des muscles et des organes. Lorsque les fascias sont crispés, l’énergie et le sang ne circulent pas bien. En massant certaines parties du visage avec des gestes précis, il est possible de stimuler l’énergie corporelle, de rééquilibrer son organisme et donc décrisper certaines zones. Tout en favorisant une meilleure pénétration du soin. Une véritable expérience globale de beauté intégrative.
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Photo (c) : CHANEL
