MARRAKECH : LE ROYAL MANSOUR OUVRE SESAMO, SON RESTAURANT ITALIEN

C’est ce jeudi 19 décembre que la nouvelle table du Royal Mansour Marrakech, le Sesamo, ouvre ses portes. Un restaurant cultivant l’excellence de l’Italie, comme le Royal Mansour cultive celle du Maroc depuis 2010. Le chef, la carte, la déco… nous y étions en avant-première. Récit d’un voyage express à Venise.

Nous connaissions déjà les trois restaurants du Royal Mansour Marrakech : La Table, La Grande Table Marocaine et le Jardin, tous supervisés par le chef triple étoilé Yannick Alléno. Voici que le quatrième, le Sesamo, ouvre ses portes. Une table italienne, – une première pour le Royal Mansour-, dont les chefs d’orchestre ne sont autres que les frères Alajmo. Oui, comme le groupe de restauration éponyme, qui totalise 5 étoiles au Guide Michelin. Bien que gastronomique et extrêmement raffinée, la cuisine de Massimiliano Alajmo est gourmande, généreuse et se déguste en toute décontraction. Avec les doigts ou avec une grande cuillère et surtout dans un esprit de partage. Cette ambiance “comme à la maison” dans un décor néanmoins très théâtral sied parfaitement au Royal Mansour et c’est ce qui nous a particulièrement plu. On parie que vous avez envie d’en savoir plus.

De gauche à droite: Massimiliano et Raffaele Alajmo.

Apriti Sesamo !

Sésame, ouvre-toi !”. Qui ne connaît pas cette formule ? Le nom du restaurant est un double clin d’œil : au conte des mille et une nuits, mais aussi à l’un de leur restaurant vénitien, Amo, petit anagramme du nom de famille des restaurateurs, dans le métier depuis 3 générations.

Du coup, le décor rend logiquement hommage à la Cité des Doges. Notre –grand– coup de cœur ? Le superbe bar en merisier qui laisse apparaître ses veines sous un comptoir en laiton satiné. Mais aussi le savant mélange d’éléments anciens et contemporains. Des murs d’un bleu qui rappelle le travail du peintre Turner, mêlé à un vert céladon sur lequel s’impose un grand miroir vénitien chiné. Le miroir et le jeu des couleurs évoquent les lumières de la ville se reflétant dans les eaux du canal. Et les tentures de velours bordeaux ornées de motifs or, recréent, quant à elles, la chaleur des riches intérieurs vénitiens. Pour finir de s’imaginer dans cette ville tant rêvée, il faut lever les yeux. Les lustres en verre de Murano, qui semblent pleuvoir du plafond, illuminent les volumes du restaurant, sans –paradoxalement–rien enlever à son côté intime.

L’artisanat en cuisine

Pour les deux frères Alajmo, le Sesamo marque une première collaboration hôtelière. C’est que le Royal Mansour offre tous les critères d’excellence qu’ils recherchent. Raffaele Alajmo, qui dirige l’entreprise familiale depuis 1989, l’explique ainsi : “Ce qui nous a séduit au Maroc et plus particulièrement au Royal Mansour, c’est le fait-main, l’artisanat et la beauté de ses imperfections, le vrai, le beau, sans sophistication”. Et afin de satisfaire ce besoin d’artisanat dans sa cuisine, le chef Massimiliano et sa brigade auront à leur disposition, grâce au travail réalisé en collaboration avec les Domaines Agricoles, une huile d’olive aux notes très fruitées produite en exclusivité, des fromages, – indispensables à la cuisine italienne-, mais aussi en production locale des variétés de tomates italiennes ainsi que d’autres légumes de saison.

A tavola !

Grâce aux produits d’exception qui sont utilisés dans les cuisines du Sesamo, la carte offre un choix très large de mets, entre cuisine traditionnelle italienne, spécialités (par région) mais aussi créations originales du chef, toujours inspirées par ses origines en général, et par la cuisine de sa maman en particulier. Nous avons eu le privilège de déguster quelques-unes de ces créations (en réalité 13 ! un véritable festin…), dont la mozzarella farcie de tomates avec une crème de fagioli (des haricots), la battuta di carne cruda en antipasti, qui est un tartare de bœuf à la truffe blanche que l’on mange avec les doigts. En primi, traditionnellement à base de pâtes, nous avons goûté aux tortelli di rape rosse e zucca. Traduction ? Ce sont des pâtes farcies de betterave et de courge, et nappées de sauce Gorgonzola. En secondi, qui introduit une viande ou un poisson, ce sont des côtes d’agneau à la milanaise qui ont été servies, avec une petite salade au citron et une mayonnaise à l’ail noir, elles aussi à déguster à la main. Et nous pouvons vous dire que c’est aussi bon que ça en a l’air.
Enfin, nous avons conclu cette dégustation avec le dolce, le dessert signature du chef : le Apriti Sesamo, une sphère de nougat (au goût de jabane bien de chez nous) avec des graines de sésame, de la fleur d’oranger et des agrumes.

Ciao Massimiliano !

Quelques mots sur ce chef italien, prodige de sa génération. Car Massimiliano Alajmo a obtenu sa troisième étoile à 28 ans seulement, devenant ainsi le plus jeune chef du monde à accomplir cet exploit. Un succès qu’il doit à sa maman, avec qui il avait obtenu sa première étoile, et à qui il rend hommage dans sa cuisine. Il nous confie ainsi que son Cappuccino à l’encre de sèche, il l’a voulu “réconfortant”. Car pour lui, là où il y a du lait, il y a ce rapport à la maman, à son lait maternel et à l’apaisement qu’il procure à l’enfant. Une poésie que vous pourrez retrouver dans les assiettes de cette nouvelle adresse à tester absolument.

Sesamo
Royal Mansour
Rue Abou Abbas El Sebti, Marrakech.
Tél. : +212 5 29 80 80 80

Farah Nadifi

C’est d’abord à une carrière d’avocate que Farah aspire, après avoir eu son bac à Marrakech. Rapidement, néanmoins, sa passion pour la mode la rattrape. Née à Paris où elle vit jusqu’à ses 14 ans, elle baigne dans ce milieu : sa mère fait carrière dans le retail de luxe. Après être passée chez YSL, Salvatore Ferragamo, Giorgio Armani ou encore Miu Miu, elle est approchée pour diriger le premier flagship de luxe à Casablanca : la boutique Fendi. Elle la dirige quatre ans avant de devenir acheteuse pour Gap et Banana Republic. Mais au bout de 10 ans de carrière dans le retail, elle se lance dans une nouvelle aventure en s’essayant à l’écriture. C’est avec Sofia Benbrahim qu’elle collabore d’abord, pour L’Officiel Maroc, puis Shoelifer, en tant que journaliste mode et lifestyle.

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