MAY BOUTALEB, LA COACH MINCEUR QUI A LE VENT EN POUPE SUR INSTAGRAM

Le déconfinement qui se profile et les journées à la plage en perspective rappellent à notre bon souvenir ces quelques kilos en trop qu’on arrive souvent à oublier le reste de l’année. Du coup, quand on est tombées sur la jeune May Boutaleb, sa transformation spectaculaire et ses conseils pratiques en perte de poids, on s’est penchées sur le phénomène. Car si le parcours académique de la jeune femme n’est pas (vraiment) en rapport avec la nutrition, son expérience, son bon sens et sa bienveillance remportent tous les suffrages sur Instagram avec sa page @durableweightloss. Interview.

Si vous aussi, vous avez écumé tous les cabinets de diététiciens et perdu la foi dans les régimes, vous risquez de reprendre espoir. Parce qu’après avoir eu des problèmes de poids presque toute sa vie, May partage aujourd’hui avec sa communauté les tips and tricks d’une perte de poids significative (-20kg), mais surtout durable.


Qu’est-ce qui t’a poussée à te lancer et créer ta page ?

Il y a près de 3 ans, j’ai perdu 20kg, que j’ai réussi à ne pas reprendre. Quant à mon chéri, il a perdu 15kg. J’ai commencé à penser que la façon dont je fonctionnais marchait vraiment, et pas que sur moi. En parallèle, mon entourage me posait beaucoup de questions, parce que je suis très gourmande et que j’ai pourtant réussi à perdre beaucoup de poids. Je me suis donc lancée !


Mais tu n’as pas suivi de formation académique dans le domaine de la nutrition, c’est bien ça?

Pas encore. J’ai fait un bachelor en psychologie et neuroscience. Et là, je suis en master dans une école de commerce, l’ESCP. Mais mon background en psychologie m’a vraiment poussée à m’intéresser à l’aspect psychologique de la perte de poids. Et il m’a aussi permis de trouver une façon durable de perdre du poids sans me fatiguer émotionnellement, ni mentalement. Ceci étant dit, la nutrition prend une place grandissante dans ma vie… Je veux donc en apprendre encore plus, et je suis très heureuse parce que je viens d’être acceptée pour suivre un programme intitulé “Psychology of eating” à Harvard !


Tu as perdu 20kg sans les reprendre : impressionnant ! Tu peux nous raconter ton “histoire” avec les régimes ?

J’ai passé mon temps à dire que j’étais au régime alors qu’en réalité je ne l’étais pas. (Rires.) J’ai toujours mangé sainement et pourtant j’étais beaucoup plus en surpoids que mes amies… Je me suis dit qu’il y avait forcément un truc que je faisais mal. En fait, il y en avait plusieurs. Par exemple, comme beaucoup de personnes qui suivent un régime “classique”, je me privais la semaine, mais les excès du weekend gâchaient tous les sacrifices faits. Je pense aussi que j’avais un rapport très malsain à la nourriture, comme beaucoup d’ailleurs.

“Je mange du chocolat tous les jours, et je continue à perdre du poids”


Justement, aurais-tu des conseils pour améliorer sa relation avec la nourriture ?

Croire en la science! Il faut arrêter de croire ces fausses “théories du complot” selon lesquelles tel ou tel aliment fait grossir. Pareil pour ces histoires de “bonnes et mauvaises calories” : c’est plus du marketing qu’autre chose. Une calorie est une calorie. C’est le côté nutritif qui entre en jeu après, mais pas l’apport calorique. J’ai envie de dire à tout le monde que rien n’est bon ou mauvais en soi, c’est la façon de combiner et surtout de ne pas diaboliser certains aliments. Je mange du chocolat tous les jours et je continue à perdre du poids.


C’est quoi un régime sain pour toi ?

Un régime sain, c’est un régime qu’on peut maintenir sans se frustrer, qui est –bien sûr– basé sur un déficit calorique, mais sans jamais passer sous la barre du métabolisme basal (ndlr : aussi appelé métabolisme de base).

Être en bonne santé, ce n’est pas manger sain 24/7, sauf si c’est ce qui nous rend heureux ! Personnellement, je mange sain 80% du temps, et le temps restant mes repas sont “moins nutritifs”. Je n’aime pas l’appellation “cheat meal”, parce qu’on triche par rapport à quoi ? Il faut vraiment dédramatiser. Le stress et l’anxiété liés à un régime trop restrictif peuvent avoir des répercussions plus importantes qu’un burger…

Enfin, on ne doit pas être dans le rush pour une perte de poids. Ce n’est un secret pour personne qu’une perte de poids durable se fait dans le temps. En toute honnêteté, je pense qu’avec un peu de bonne volonté et de créativité, on arrive très vite et très facilement à élaborer des recettes saines et savoureuses.

 “Le business de la perte de poids ne fait que “déguiser” le déficit calorique sous diverses appellations ”


On retrouve souvent le terme de “déficit calorique” dans tes posts, peux-tu nous en dire plus ? Comment ça marche ?

Le déficit calorique c’est le point commun de tous les régimes, la clé de toute perte de poids. Le principe est simple : on se fixe un objectif au moins égal à son métabolisme basal, c’est-à-dire le minimum de calories dont notre corps à besoin pour fonctionner normalement.

Par exemple, pour maintenir mon poids j’ai besoin d’un apport journalier équivalent à 1700 Kcal, et mon métabolisme basal est de 1390 Kcal. Pour perdre du poids, je dois me situer entre les deux ! C’est un peu comme un budget qu’on se fixe par jour et qu’on ne doit pas dépasser mais qu’on peut dépenser comme on veut au final. Bien évidemment, certains aliments vous rassasieront pour plus longtemps que d’autres : c’est là que la qualité nutritionnelle entre en jeu.

Le business de la perte de poids ne fait que “déguiser” le déficit calorique sous diverses appellations. Le compte calorique ne doit pas être frustrant, il suffit juste de se fixer un objectif atteignable, que l’on pourra maintenir sur la durée. Le problème des gens qui se sous-alimentent ? Il est impossible de tenir un régime qui ne nous permet même pas à notre cerveau de fonctionner correctement. Avec ce type de privations, même notre prise de décision se voit altérée.

Pour estimer son métabolisme de base, c’est ici.


Et le sport dans tout ça ? On dit souvent qu’un régime n’est efficace que s’il est combiné à une activité sportive…

Je pense que le mot d’ordre est modération. Que ce soit au niveau de la nourriture ou du sport, il ne faut pas tomber dans l’excès. Bien sûr que le sport est indispensable pour entretenir son corps, mais à mon avis il ne faut pas trop compter dessus. On aura tendance à plus vite se tromper dans son compte calorique si on se dit qu’on va brûler 500 kcal en faisant du sport et en ajoutant ces dernières à son “budget calories” de la journée.

Aussi, faire beaucoup de sport, notamment du cardio, donne faim, c’est normal. On aura donc envie (et besoin) de manger plus, ce qui peut engendrer des erreurs.

Du coup, je conseille un petit entraînement de 15-30 minutes par jour : une séance pas trop fatigante, et qui ne donnera pas envie de trop manger après. J’adore l’application Alo Moves et le cours de core strengh qui m’a vraiment permis de dessiner mon corps.

Et bien sûr, marcher dès qu’on le peut. Se fixer des objectifs moins ambitieux les rendront plus accessibles et donc plus motivants.


Enfin, pourrais-tu nous donner quelques conseils pour allier régime et vie sociale ? C’est souvent problématique…

C’est vrai, avant j’avais beaucoup de mal à concilier les deux, aujourd’hui ça va beaucoup mieux. Le plus important, c’est de se responsabiliser mais aussi d’anticiper. Si je sais que j’ai un dîner de prévu, j’essaie de faire un jeune intermittent et de répartir mes calories afin de prévoir un nombre de calories suffisant pour me faire plaisir au restaurant le soir.

Il est également possible de manger sainement dehors. Si on vous propose un resto de dernière minute, rien ne vous empêche de choisir une alternative plus saine, sans pour autant vous rabattre sur un mesclun de salades !


Le mot de la fin ?

On a souvent tendance à dire “soyez indulgents avec vous-même” mais ça commence d’abord avec les autres. Si on arrête de trouver les gens “trop gros” on arrêtera aussi de se trouver trop gros.

C’est très important de faire comprendre à ceux qui n’ont jamais été en surpoids qu’il faut arrêter de critiquer l’apparence physique des autres. Je ne supporte plus les “Salut ça va? T’as maigri !”. Féliciter ceux qui ont perdu du poids c’est bien seulement si on sait qu’ils ont voulu maigrir.


La recette de Poké de May

Voici la recette de l’un de mes plats préférés, le Poké (environ 530 Kcal).

Cette fois-ci, j’ai choisi d’utiliser du riz noir Venere pour ses apports nutritifs. Il est riche en antioxydants et en fibres et contient un peu plus de protéines que le riz blanc. Son goût et sa texture apportent un peu d’originalité à mon Poké. Je précise que je n’ai pas banni le riz blanc pour autant : tous les aliments sont autorisés dans mon mode de vie .

Ingrédients pour 1 Poké

Pour le Poké:

  • 40g de riz noir (équivaut à 100g après la cuisson)
  • 100g de thon cru
  • 1 càs de sauce soja
  • 2 càs de mangue coupée en dés
  • 1/4 d’avocat de taille moyenne
  • 2 càs de concombres en dés
  • 2 càs d’oignons nouveaux en fines tranches
  • 1 càc de graines de sésame

Pour la sauce:

  • 1 càc de pate miso (ou 1 càs de sauce soja)
  • 1 càc d’huile de sésame
  • 1 càc de gingembre frais finement émincé
  • 1 càc de miel
  • 1/2 citron pressé
  • 3 càs d’eau

Préparation

1. Commencez par faire bouillir le riz (environ 40g de riz pour obtenir 100g de riz cuit).

2. Faites mariner le thon dans de la sauce soja avec 1 cuillère à soupe d’oignons nouveaux.

3. Préparez la sauce en mixant tous les ingrédients.

4. Lorsque le riz est prêt, laissez-le refroidir et disposez les ingrédients dans un bol.

5. Saupoudrez de graines de sésame et parsemez une cuillère à soupe d’oignons nouveaux finement émincés sur le Poké.

Á déguster sans modération !

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