PROGRAMME DÉTOX : AU SECOURS, J’AI TROP MANGÉ !

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Les repas de fêtes ? On s’est fait avoir, comme d’habitude. À force de se répéter que “le régime, on verra après” et “qu’on est pour le body positivisme”, notre estomac a “trinqué”… jusqu’à l’épuisement. Mais rien n’est perdu, même si les cures draconiennes, ce n’est pas notre truc. Myriam El Belghiti, diététicienne à Casablanca nous a concocté un programme détox adapté, sans violence ni privation. Avec un mot d’ordre : rééquilibrage. Messieurs, c’est aussi valable pour vous!


Ce n’est pas un scoop : les fêtes malmènent notre système digestif. Pourtant chaque année, impossible de résister face à l’enfilade des plats (foie gras, saumon, viandes et fromages), sans compter les bûches et… les chocolats ! Résultat ? Ces excès, notamment de gras et de sucre, souvent arrosés d’alcool, mettent notre organisme à rude épreuve, notamment le foie, qui est très –trop– sollicité. On en subit les conséquences quelques jours après, cloués au fond du lit, le cœur au bord des lèvres. Mais pas que. Comme nous l’explique Myriam El Belghiti, diététicienne à Casablanca : “Les effets sont multiples : fatigue générale, boutons, irritabilité, estomac ballonné, flatulences (Nous? Jamais…), troubles du transit ou même maux de tête”. Bref, pas très glorieux pour démarrer la nouvelle année. Du coup, on se reprend en main et on suit ses 5 conseils, avec un menu détox pour nous montrer comment les appliquer. Et on retrouve un organisme léger, léger avant de… recommencer?

Myriam El Belghiti : “Après ces excès de nourriture et d’alcool, l’organisme travaille davantage. Il faut donc le mettre au repos. Il faut bien rééquilibrer ses apports alimentaires au cours de la semaine suivante. Pour y arriver, il n’y a pas de secrets : on adopte une alimentation facile à digérer qui va permettre à l’organisme et au système digestif de faire une pause. Il n’y a pas d’inquiétudes à avoir, les écarts alimentaires occasionnels chez une personne bien portante n’entameront ni sa santé, ni sa silhouette ! Il suffit juste de recadrer ses menus pendant une semaine et… de se bouger”.

5 clés pour se créer un programme détox sur mesure

1 – Adopter la light attitude

M.B : “Il est impératif de miser sur une alimentation plus légère en graisse afin de faciliter au maximum la digestion et mettre le foie au repos. Éviter beurre et crème et privilégier des modes de cuisson sans matière grasse (vapeur, court-bouillon, grillade, au four…) ou avec peu d’huile végétale”.

2 – Se prendre pour un lapin

M.B : “Évidemment, on fait le plein de légumes et de fruits ! Ils sont à consommer à chaque repas. Ils contiennent les nutriments indispensables pour nous aider à éliminer (comme le potassium), mais sont également indispensables au drainage du foie. Ainsi, il est important de les privilégier cuits, car plus faciles à digérer. Dans le panier ? Du chou, des brocolis, des poireaux et du fenouil : ce sont les légumes les plus drainants. Mais aussi des fibres pour “piéger” les toxines et les évacuer dans les selles…. Sans oublier les antioxydants, qui réduisent les inflammations et boostent les organes. Pour ménager le foie, encore une fois, ayez la main légère sur les matières grasses et préférez des modes de cuissons plus light”.

3 – Manger moins de viande rouge

M.B : “On réduit sa consommation de protéines d’origine animale en évitant celles qui sont grasses (fromages, viandes rouges, charcuteries). On privilégie donc les viandes maigres (blanc de poulet ou de dinde), le poisson blanc et les yaourts ou fromages blancs natures”.

4 – S’hydrater plus (et mieux)

M.B : “Il est essentiel de bien s’hydrater. Au moins 1,5 L à 2L répartis tout au long de la journée. Et pas d’alcool, ni de boissons sucrées ! Thés et tisanes sont recommandés pour évacuer les toxines accumulées. Favorisant l’élimination rénale de l’eau, le thé vert est également connu pour son effet protecteur sur le foie. On peut aussi boire un grand verre de jus de citron le matin à jeun (avec le jus d’1/2 citron dilué dans de l’eau tiède)… Certaines plantes, en favorisant l’élimination, permettent également de mieux récupérer des excès de table. Comme les tisanes de racine de pissenlit et feuilles de mélisse, ou encore de feuilles de boldo et marjolaine. Car le pissenlit et la feuille de boldo activent le travail du foie et stimulent la sécrétion et l’évacuation de la bile. La mélisse et la marjolaine, quant à eux, calment les spasmes intestinaux et digestifs. Il suffit de préparer 1 litre de tisane et de la boire pendant la journée suivant les fêtes, ou même la veille pour calmer l’organisme”.

5 – Se bouger (même un petit peu)

M.B : “Il n’y a pas de secrets, l’activité physique va de pair avec une alimentation contrôlée. Si vous n’êtes pas trop fatigués, bougez ! Marche douce ou active, course à pieds… C’est selon les préférences de chacun, l’essentiel étant de remettre la machine en route”.


Le menu détox spécial post-fêtes de fin d’année

La faim est rarement au rendez-vous les lendemains de fêtes. On ne se force donc pas à terminer les restes de la veille, on écoute les besoins de son corps et on se contente d’un plat léger. Au menu ? Un poisson blanc ou du blanc de volaille avec des légumes vapeur, une salade ou encore une soupe. En dessert, un fruit ou un yaourt. On peut aussi faire un jeûne intermittent de 16H, en ne faisant que 2 repas par jour (ou 3 mini repas) mais en respectant la mise au repos du système digestif et en s’hydratant bien. Voici un exemple de menu pour s’y prendre comme il faut :

Au petit-déjeuner :

M.B : “On débute la journée avec le jus d’un 1/2 citron pressé dans de l’eau tiède et on ne prend un petit-déjeuner léger qu’une demi-heure après. Selon les goûts et habitudes, il peut être composé d’une portion de pain (complet de préférence) et d’une à deux cuillères à café d’huile d’olive. Ou accompagné d’une noisette de beurre avec peu de confiture, de miel ou un laitage nature sans sucre. On peut également ajouter 1 fruit ou encore des flocons d’avoine, avec un laitage partiellement écrémé ou du lait végétal”.

À midi :

M.B : “En entrée, une salade de crudités, comme du radis noir ou du fenouil, des carottes râpées ou un artichaut vapeur. Ensuite, du poisson blanc (cuit au four) sur un lit de poireaux ou des fenouils émincés agrémentés de jus de citron, d’herbes et d’un petit filet d’huile d’olive. En dessert, un fruit ou un yaourt nature sans sucre. On peut aussi choisir d’éviter complètement les protéines d’origine animale, avec un plat de légumineuses (comme le quinoa) associés à des légumes cuits”.

Le repas du soir :

M.B : “On ne peut pas faire plus simple ! Une soupe de légumes sans féculent, avec un fruit et/ou yaourt nature. Si vous n’avez pas pris de féculents à midi, vous pouvez en consommer une petite portion sous forme de pain ou de céréales à ajouter dans votre soupe”.

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 Mais qui es-tu Myriam El Belghiti ?

C’est tout d’abord vers le conseil et l’accompagnement des personnes en difficulté que se tourne cette Marocaine née en Allemagne. Après plusieurs années en France pourtant, elle entreprend un changement de cap professionnel : comme une évidence, c’est le métier de diététicienne qui s’impose à elle. Passionnée par l’idée que concilier plaisirs de la table et convivialité d’un repas est possible autour d’une alimentation saine et équilibrée, elle finit par se lancer dans les années 2000. “J’ai repris un cycle d’études, avec une remise à niveau dans les matières scientifiques puis un BTS à Strasbourg. Trois ans validés par un diplôme d’État de diététicienne. J’ai ensuite pu consolider et mettre en pratique ma formation grâce à divers remplacements dans divers hôpitaux en France avant de finalement m’installer mon cabinet à Casablanca”, nous explique-t-elle. Son leitmotiv? Accompagner ses “patients” en leur donnant les outils nécessaires (et de bonnes recettes) pour apprendre à contrôler leur alimentation. Ici, pas de régimes restrictifs, mais des conseils adaptés à chaque mode de vie et habitudes alimentaires. “J’exerce maintenant depuis 16 ans, et j’accueille un public de tout âge, souhaitant perdre du poids mais aussi régler des côtés plus thérapeutiques (diabète, dyslipidémies, maladies digestives)… Toujours avec le même plaisir renouvelé”, indique-t-elle dans un sourire. Avant d’ajouter : “Il n’y a pas d’aliments interdits, la clé est l’éducation nutritionnelle, qui permet in fine, d’apprendre à gérer son alimentation dans diverses situations”. Et on est on ne peut plus d’accord avec cette philosophie à la rédac’.

Myriam El Belghiti, diététicienne diplômée d’Etat
Tél. +212 522 365 064

 

Photo(c) Michael Paniccia.

Charlotte Cortes

Une fois son master de l’ESJ Paris en poche, c’est entre la capitale française et sa ville de cœur, Casablanca, que Charlotte fait ses premières armes. Quotidiens d’informations, radio, post-production télévisuelle… touche-à-tout, cette journaliste mue par le désir d’en apprendre toujours davantage rejoint diverses rédactions (Metro, Atlantic Radio…) avec le désir de se frotter à différents médias. C’est à son retour au Maroc en 2015, que le lifestyle s’impose à elle, tout naturellement. Une évidence qui la pousse à intégrer le lifeguide Madame Maroc, dont elle deviendra rédactrice en chef trois ans plus tard. Depuis, elle écume les belles adresses du royaume à la recherche constante de nouveaux labels et autres hot spots. Aujourd’hui, c’est à Shoelifer qu’elle prête sa plume et son enthousiasme pour gérer la programmation du webzine. Ne vous y trompez pas, sous ses airs affairés cette pétillante brunette ne rêve que de danses endiablées, de plages désertes et… de bons plans mode, évidemment.

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