14 JOURS DE DÉFILÉS DE CAFTANS À ABU DHABI

Chose promise, chose due. Après vous avoir fait entrer dans les coulisses de la Moroccan Week à Abu Dhabi qui s’est achevée le 30 avril dernier, c’est le moment de revenir en détails sur l’une des stars de cet évènement, le caftan. Shoelifer a eu le plaisir de se voir confier une nouvelle fois la direction artistique de l’exposition permanente, mais aussi des défilés quotidiens en plein cœur du pavillon et du grand fashion show privé, pendant lequel le caftan a brillé sous toutes ses coutures. Retour en images.


14 défilés quotidiens

Tous les jours, à 18h, les visiteurs du pavillon du Maroc ont pu assister à un défilé sous la coupole. 30 caftans, portés par 10 mannequins marocains venues pour l’occasion, qui ont défilé sur les morceaux de tarab al-andaloussi joués par les musiciens de Nabil Khalidi.

Ces précieux caftans ont été sélectionnés par l’équipe de Shoelifer, en charge de la direction artistique des défilés également. Les créations de quatorze stylistes ont ainsi été présentées : Zineb Joundy, Lamia Lakhsassi, Rabéa Telghazi Salmeron, Houda Serbouti, Meriem Bouafi, Frédérique Birkemeyer, Houria & Yasmina Benyahya, Naïma Bennouna & Zineb Lyoubi Idrissi, Loubna & Samia Guessous, Siham Tazi, Siham Sara Charïbi, Souad Chraïbi pour Renata Couture, Zinès Couture et Meriem & Leila El Hajouji pour Rafinity.

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Un grand fashion show

Une nouveauté, cette année : un grand défilé, privé cette fois, a réuni plus de 200 invités triés sur le volet, entre presse, gens de la mode et, bien sûr, VIPs. Sous le dôme, au centre du pavillon, les mannequins ont défilé en cercle, sur une bande-son électro à laquelle ont donné vie des joueurs de ney, un joueur de oud et une joueuse de kanoun. 7 tableaux, 7 thèmes, se sont succédé, dont un en hommage au royaume avec des caftans rouge et vert. Et aux oreilles des mannequins, brillaient les boucles beldi prêtées par la maison Mounier & Bouvard.


 Une exposition qui a de la conversation

La thématique de l’exposition de caftans cette année ? Une conversation entre le présent et le passé, le traditionnel et le conceptuel, à travers 25 caftans.
Trois salles étaient dédiées aux mises en scène préparées et stylisées par Sofia Benbrahim. Dans une première, un atelier de couture mettait en scène deux brodeuses et une coupeuse, afin d’illustrer la conception de nos caftans. Comme exemples, trois caftans de mariée, aux inspirations et conceptions différentes, illustrant trois genres, avec un caftan mekhzani, un caftan aux broderies plus contemporaines et, enfin, un caftan à la coupe moderne, avec des manches courtes.
De là, on accédait à une seconde salle où se faisaient face, comme dans un miroir, une même inspiration : le caftan zmani ou ancien.

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Sur la droite, sur des podiums de marbre gris, 4 caftans majestueux présentaient des coupes et styles rappelant des caftans anciens, avec en particulier la mise en avant du travail de zwak mâalem, entremêlant fils de skalli or et argent. Caftans courts, caftans manteaux, brochés de soie aux couleurs passées, caftans ceinturés ou non… L’ensemble illustrait à merveille les caractéristiques des caftans du 19e siècle. En face était présentée une 日本藤素
scène de vie, avec cinq caftans aux broderies et coupes contemporaines mais dans lesquels on retrouvait clairement des éléments inspirés par les pièces d’en face. Broderies florales traditionnelles sur toute la longueur, trompe-l’œil façon sfifa en application de tubes or, boléros brodés d’arabesques à l’ancienne, velours, brocards… Tous ces détails donnaient l’illusion de l’ancien, jusqu’aux accessoires : les bijoux du joaillier casablancais Mounier & Bouvard et, en décoration, les broderies tantôt vintage tantôt récentes de Sofia Lazrak Bennouna pour la Maison du Linge.

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On déambule ensuite entre le salon VIP et les alcôves du pavillon pour arriver à la troisième salle, où 9 autres caftans étaient présentés de manière, encore une fois, à établir une conversation : cette fois-ci entre les broderies traditionnelles et leurs interprétations contemporaines. Sur la droite, quatre pièces présentaient ainsi quatre styles de broderies dont terz el gherza, randa ou encore terz rbati. Leur faisant face, six caftans arboraient des coupes et des broderies contemporaines, incluant un look avec un foulard intégré, des broderies de sequins ou de perles blanches, une cape ou encore une gandoura. L’idée étant de montrer que le caftan a de beaux jours devant lui !

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Caftan par Myriam Bouafi

Expo accessoires :

Dans les quatre cloches exposant les accessoires, on retrouvait les minaudières, mdemates et taj de Badia Tazi, les babouches de Zineb Britel pour Zyne et de Rhita Sebti, les sacs de Kenza Bennani pour New Tangier et enfin les bijoux de Kenza By Kenza.

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De gauche à droite: Zyne, New Tangier, Badia Tazi.

Crédits photo: Arrêt sur Image

Farah Nadifi

C’est d’abord à une carrière d’avocate que Farah aspire, après avoir eu son bac à Marrakech. Rapidement, néanmoins, sa passion pour la mode la rattrape. Née à Paris où elle vit jusqu’à ses 14 ans, elle baigne dans ce milieu : sa mère fait carrière dans le retail de luxe. Après être passée chez YSL, Salvatore Ferragamo, Giorgio Armani ou encore Miu Miu, elle est approchée pour diriger le premier flagship de luxe à Casablanca : la boutique Fendi. Elle la dirige quatre ans avant de devenir acheteuse pour Gap et Banana Republic. Mais au bout de 10 ans de carrière dans le retail, elle se lance dans une nouvelle aventure en s’essayant à l’écriture. C’est avec Sofia Benbrahim qu’elle collabore d’abord, pour L’Officiel Maroc, puis Shoelifer, en tant que journaliste mode et lifestyle.

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