LES EXPERTS 2.0, ÉPISODE 4. BUSINESS DE L’INFLUENCE : LA GRANDE RÉVOLUTION DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ?

intelligence artificielle

 L’intelligence artificielle, tout le monde en parle. Elle va changer nos vies, le monde, mais avant celà le business de l’influence. Comment, pourquoi ? Shoelifer vous donne les clés pour comprendre. 

À travers notre série dédiée à l’influence, la rédac’ a tenté de décrypter les dérives, mutations et tentatives de régulation de ce business en ébullition. Pour aller encore plus loin, la rédac’ a choisi de vous parler de l’intelligence artificielle. LE sujet brûlant de l’actualité. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’intelligence artificielle va révolutionner le marketing d’influence. Et devenir l’allié incontournable à la fois des annonceurs (marques) et des influenceurs. 

 

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La fin du concepteur-rédacteur ? 

Si les étudiants peuvent déjà compter sur l’intelligence artificielle (coucou  ChatGPT ) pour truffer leurs dissertations de références, les annonceurs et les influenceurs aussi. Depuis le début de ce printemps, les agences marketing incorporent de plus en plus d’intelligence artificielle dans leurs outils numériques. Ainsi Vogz, première plateforme de création de contenu UGC (User Generated Content),  propose depuis ce mois d’avril un générateur d’idées de campagne marketing pour les vidéastes. 

 

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C’est également le cas de la plateforme Qualifio, qui génère des idées marketing interactives pour les marques et les professionnels du secteur. Un outil qui favorise l’inspiration et le brainstorming. Pour celà, il suffit de répondre à trois questions (secteur, objectif, thème privilégié) et Qualifio vous fait ses propositions. Sceptique ? Vous pouvez tester gratuitement ici. 

Toujours au mois d’avril, l’agence influence4you (leader en Europe), a donné naissance à Buddy. Un robot qui génère gratuitement des idées de campagne et des briefs prêts à l’emploi. Pour ce faire, les entreprises n’ont qu’à remplir un questionnaire en ligne : nom de la marque, descriptif du produit ou du service, objectif, réseaux sociaux de prédilection. Et hop ! Buddy pond un plan de communication. Pour faire connaissance avec Buddy, c’est ici. La rédac’ a testé tous ces outils, qui pour l’instant sont loin d’égaler nos prêtres et prêtresses de la com’. Néanmoins, ils représentent un gain de temps considérable et favorisent grandement l’optimisation. 

À. lire aussi : LES EXPERTS 2.0, ÉPISODE 1. LE PHÉNOMÈNE DE LA DÉSINFLUENCE PREND-IL LE PAS SUR L’INFLUENCE


L’intelligence artificielle au service de la régulation ? 

Selon une étude réalisée par Influencer Marketing Hub, 67% des marques sont préoccupées par la fraude des influenceurs (faux abonnés, hameçonnage…). Et 30% des professionnels du marketing ont du mal à mesurer leur retour sur investissement. C’est sur ces points précis que l’intelligence artificielle peut apporter une aide non négligeable. 

Parce qu’elle génère des milliards de données, celle-ci peut repérer très facilement les influenceurs frauduleux. L’intelligence artificielle repère les bots et les achats de followers. Elle est également capable de mesurer le taux d’engagement des followers (démographie et sociologie du public,). Et d’analyser la typologie de l’influenceur et sa cohérence avec le positionnement d’une marque (qualité du contenu, collaborations passées…). Surtout, l’intelligence est capable de juger si telle ou telle campagne menée par un influenceur a été efficace ou non. 

 

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Parce qu’elle génère des milliards de données, celle-ci peut repérer très facilement les influenceurs frauduleux. L’intelligence artificielle repère les bots et les achats de followers. Elle est également capable de mesurer le taux d’engagement des followers (démographie et sociologie du public,). Et d’analyser la typologie de l’influenceur et sa cohérence avec le positionnement d’une marque (qualité du contenu, collaborations passées…). Surtout, l’intelligence est capable de juger si telle ou telle campagne menée par un influenceur a été efficace ou non. 

Pour cela, elle fait du social listening, c’est-à-dire qu’elle évalue notamment le taux de mention d’une marque, le trafic généré sur une campagne. Ainsi que le taux de conversion en achat ou engagement. La rédac’ vous a déjà parlé d’outils basés sur l’intelligence artificielle tels que Hypeauditor, ou encore Upfluence, Hyperbrands. Des outils perfectibles, qui manquent encore de subtilité. Parfois, ils ont du mal à repérer une collaboration (discrète et bien faite). Ou, à l’inverse, croient repérer une collab’ qui n’en était pas une.

Pour autant, au cours des prochaines années, l’intelligence artificielle va devenir le pilier des marques et des agences de marketing. Puisqu’elle va permettre d’identifier les influenceurs les plus cohérents et efficaces, de façon neutre et objective. Ce qui évitera aussi bon nombre de copinages, selon Guilhem Fouetillou, cofondateur de Linkfluence. Mais elle permettra également de mieux prédire les performances potentielles d’un influenceur. De s’assurer qu’il respecte les législations en vigueur. Et de calculer le retour sur investissement (entre autres). 

À lire aussi : LES EXPERTS 2.0, ÉPISODE 2. HARO SUR LA RÉGULATION DES INFLUENCEURS


Le règne des avatars ? 

Et si l’intelligence artificielle permettait aux marques et agences marketing de se passer des influenceurs en chair et en os ? De la science-fiction, pensez-vous ? Eh bien détrompez-vous. Quid de Noonoouri par exemple ? Cet avatar numérique collabore avec les plus grands noms de la mode (Valentino, Dior, Versace). Et tape la pose aux côtés de la mannequin Heidi Klum

Suivie par plus de 400k followers, Noonoouri est en réalité le fruit d’un graphiste munichois, Joerg Zuber, et PDG de l’agence Opium Effect.

Pourquoi ça marche ? Son créateur l’explique très bien : Noonoouri est à la fois “un modèle et un fantasme”’. Même si elle est artificielle, cette avatar a de la substance. Elle est engagée, écolo, vegan et n’arnaque personne. Voilà pourquoi les marques n’hésitent pas à collaborer avec elle. 

Même son de cloche du côté de l’influenceuse virtuelle, Lil Miquela (2,8 millions de followers), qui arbore le hashtag BlackLivesMatter sur sa bio Instagram. Créée par deux génies de la tech en 2016, elle génère autant d’engagement qu’un influenceur humain et est courtisée par les plus grandes marques de la planète. L’un de ses créateurs ne la considère pas tant comme une influenceuse qu’une formidable storytelleuse. Dès 2019 d’ailleurs, Shoelifer parlait déjà de ces nouvelles créatures digitales. 

 

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Pour autant, les internautes (et les consommateurs) sont toujours friands des humains. C’est pourquoi, certains influenceurs ou personnalités tirent parti de l’intelligence artificielle. Ainsi, l’américaine Caryn Marjorie (241k) a créé son propre clone numérique. Ses fans peuvent donc dorénavant discuter en live avec une version virtuelle de l’influenceuse. Sous réserve, bien sûr,  de payer une certaine somme d’argent (un dollar par minute). 

Evidemment, cette nouvelle a généré un véritable bad-buzz. De nombreux internautes ont accusé l’américaine de profiter de la solitude des gens (notamment des hommes) pour générer du profit. Néanmoins, cela n’empêche pas Caryn Marjorie d’engranger des gains financiers. 

Après tout, un fan du rappeur Snoop Dogg a déboursé 450 000 dollars pour devenir son voisin virtuel dans le Métavers. Féru de NFT, le rappeur américain n’a de cesse d’investir dans le Métavers (clip, album, herbes numériques et fêtes 2.0).

Intelligence artificielle ou non, tant qu’il y aura des consommateurs, le business de l’influence poursuivra son évolution. Sans compter que l’intelligence artificielle aurait la capacité d’influencer la prise de décision humaine, selon une étude de l’Université nationale australienne. On vous laisse méditer là-dessus.

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