S COMME SHORT

N.m., désignant un morceau de tissu couvrant (en fonction de sa taille) le postérieur et le haut des cuisses. Rendons à Kate (Moss) ce qui lui revient, le short avant d’être l’apanage de Pamela (Anderson) et Nabilla (Allô) était basiquement un vêtement de sport réservé à la pratique en plein air. À l’époque, au XIXe siècle, avant l’anglicisme branché, il était alors baptisé « culotte courte ». Vers 1920, son nom – ellipse de short trousers – change, puis il est adopté comme vêtement de confort estival vers 1930. À l’instar du maillot de bain, il profite de l’avènement des congés payés en France pour gagner en popularité, adopté par les jeunes puis par une population plus âgée vers 1950. Si au début de sa carrière, le short s’apparente au bermuda question coupe, il se raccourcit ensuite au gré des tendances et de sa fonction sportive, de loisir ou même de séduction. Quand les jambes descendent au-dessus du genou, on parle de bermuda ou de cycliste s’il est moulant – à ne porter qu’à vélo sous peine de ressembler à un boudin luisant. Quand il est très court (juste en dessous de la fesse ou même ne la recouvrant pas totalement à la manière d’une lingerie de type shorty), on parle de micro-short, celui-là même qu’affectionnent les adeptes de la distinction de par le monde. Pour le short, la liste des possibilités est longue : toile, coton, jean, moulant, ample, taille haute, taille basse, en lycra, frangé, à bouton, à fermeture zip, à élastique… pourvu qu’il fasse une belle jambe ! Le must have ? Le short en jean des bohos d’un jour de Coachella, inspiré par l’irrévérence d’icônes comme Patti Smith qui, en découpant un jean, symbole de l’Amérique, fait un croc en jambe à la société consumériste. L’essence du grunge avant qu’il ne soit un argument marketing et la lubie d’Hedi Slimane. Pour l’anecdote, le short le plus célèbre du petit écran, celui de Daisy Duke campé par Catherine Bach dans la série Shérif, fais-moi peur, avait été jugé obscène par les détenteurs de la chaîne qui auraient forcé Bach à porter des collants chair dessous, pour ménager les âmes sensibles. En 1988, Dame Wintour offre au short en jean sa première couverture avec le très respecté Vogue US. Le short est alors intronisé comme objet mode ultime, avant que Cindy Crawford ne gambade galbée dans une pièce de denim sous l’objectif d’Herb Ritts en 1992. D’autres créatures de rêve ont suivi ce chemin depuis, dont nombreuses font partie du tableau de chasse de Leonardo Di Caprio. Aujourd’hui, le short a son aura et le sacro-saint 501 coupé est toujours au summum de son succès

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Soraya Tadlaoui

Amoureuse de mode et d’(entre)chats, Soraya Tadlaoui a étudié à Paris la conception rédaction et la danse. Après une première expérience auprès du service de presse de Burberry, elle fait ses armes à la rédaction d’ABCLuxe, au Glamour, en tant que styliste photo auprès du Bureau de Victor agence de photographe, puis à L’Express.fr/Styles. En 2009, elle s’envole pour New York à la poursuite de ses deux passions, avant de tenter l’aventure casablancaise en 2011. Elle intègre alors la rédaction de L’Officiel Maroc. Depuis, professeur de danse, styliste, rédactrice freelance pour différents supports de presse, éditrice de contenus en communication éditoriale et rédactrice web pour le webzine nssnss.ma, elle surfe sur la tendance et sur les petites vagues de Dar Bouazza.

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