T COMME TEDDY

N.m., hérité de l’anglais (US). Teddy, ce n’est ni un prénom ringard ni un ourson. C’est un blouson dont les origines remontent à 1865 sur le campus de Harvard. Le Varsity Jacket, son nom complet, vient de cette première chemise en flanelle sur laquelle un H (comme Harvard) a été apposé pour distinguer l’équipe de baseball de l’Université. La formule se prendra finalement une veste après être passée par les étapes pull puis cardigan, Letter Sweater et Baseball Jacket, en 1930. C’est à cette date-là que le teddy fait véritablement son apparition : un blouson floqué d’un écusson représentant les couleurs d’une université et offert aux meilleurs éléments de l’école.
Le teddy devient strictement un blouson lycéen ou universitaire américain dont le corps est composé de laine bouillie et les manches de cuir, quand la poitrine gauche est pour sa part frappée d’un écusson. Sur le corps, on retrouve la couleur principale de l’établissement, tandis que les manches revêtent la couleur secondaire. Les poches côtés sont passepoilées et également habillées de la couleur secondaire. Les manches et cols sont assortis de bords-côtes ; le nombre de lignes sur une manche peut représenter le nombre de distinctions, et une étoile désigner le rôle de capitaine. Le Varsity Jacket, attribué en récompense, est le blouson des cracks par opposition à celui monochrome et généralement noir des mauvais garçons, surtout dans les années 60. On se rappelle de Grease où blousons noirs et Varsity Jackets de Rydell High s’affrontent. Délaissant les rangs des premiers de la classe, le teddy retrouve sa vocation sportive d’origine et devient le favori des sportifs, des basketteurs aux footballeurs. Durant les 80’s, les célébrités s’emparent de l’aura sportive du teddy pour le mettre sur le devant de la scène. Ainsi dans le clip ultra-célèbre de Thriller en 1984, Michael Jackson arbore un teddy au « M », le popularisant. Symbole d’une jeunesse healthy et insouciante, aux accents preppy, il est régulièrement revisité par les créateurs, dont Hedi Slimane pour Saint Laurent en 2014. Sa coupe ample authentique, marquée aux épaules, subsiste tandis que certaines marques le réinventent plus ajusté.

Soraya Tadlaoui

Amoureuse de mode et d’(entre)chats, Soraya Tadlaoui a étudié à Paris la conception rédaction et la danse. Après une première expérience auprès du service de presse de Burberry, elle fait ses armes à la rédaction d’ABCLuxe, au Glamour, en tant que styliste photo auprès du Bureau de Victor agence de photographe, puis à L’Express.fr/Styles. En 2009, elle s’envole pour New York à la poursuite de ses deux passions, avant de tenter l’aventure casablancaise en 2011. Elle intègre alors la rédaction de L’Officiel Maroc. Depuis, professeur de danse, styliste, rédactrice freelance pour différents supports de presse, éditrice de contenus en communication éditoriale et rédactrice web pour le webzine nssnss.ma, elle surfe sur la tendance et sur les petites vagues de Dar Bouazza.

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