WASHINGTON D.C : CINQ RAISONS D’Y ALLER MALGRÉ TRUMP

Eclipsée par sa voisine du nord, New York, et les Californiennes Los Angeles et San Francisco, Washington ne manque pourtant pas d’atouts. Cosmopolite, libérale et hype, la capitale fédérale donne le la. Et pas seulement en politique. Cinq raisons d’y aller.

Game over ! Donald Trump (le monsieur blindé aux as dont la coiffure a fait couler beaucoup d’encre) va emménager dès ce 20 janvier à la Maison-Blanche, où il devrait passer les quatre prochaines années. Cela pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour Washington. Car il n’y a pas que le style capillaire peroxydé et brushé au chalumeau du nouveau président qui fait jaser. On reproche surtout au milliardaire ses sorties toujours tonitruantes, quand elles ne sont pas misogynes, xénophobes, antisémites, islamophobes ou encore homophobes. Rien que ça. Bref, Donald Trump est considéré par beaucoup comme un dangereux ringard, un représentant de l’hétéro-patriarcat blanc réactionnaire placé aux commandes de la première puissance mondiale : Mery Streep l’a habillé pour l’hiver lors de la soirée de la cérémonie des Golden Globes, le 8 janvier 2017. Les fans du nouveau président, de leur côté, louent son franc-parler, sa volonté de se rapprocher de la Russie et sa haine affichée des extrémistes musulmans.
Mais ne nous égarons pas… En matière de style, Washington deviendra-t-elle, avec l’arrivée de Trump, la capitale de l’art consensuel, de la gastronomie réac’, du chignon choucroute, du Botox mal dosé, du bronzage too much, des mèches au bonnet façon 80’s et des serre-têtes qui empêchent de penser ? Rien n’est moins sûr. La preuve par cinq.

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Le charme désuet de Georgetown.

Washington est progressiste

Contestataire et ancrée à gauche, la capitale fédérale a été en première ligne dans le combat pour les droits civiques des Noirs, soutenant les revendications du mouvement féministe et des groupes LGBT et autres minorités. Lors des dernières élections présidentielles américaines, la démocrate Hilary Clinton y a réalisé un score soviétique, remportant plus de 90% des voix. Un article publié par le magazine britannique The Economist et se basant sur les travaux de deux chercheurs du MIT et de l’université de Californie à Los Angeles, montre que la ville se classe parmi les plus progressistes des Etats-Unis juste derrière San Francisco –classée première– et loin devant New York et Los Angeles. Tribeca serait donc plus conservateur que le quartier washingtonien de Georgetown ? Le débat ferait rage dans tous les bars situés au sud de Canal Street, à New York…


À D.C., la diversité n’est pas qu’un slogan

D.C., c’est un rectangle cosmopolite coincé entre les États du Maryland et de Virginie. La composition ethnique de la ville a de quoi donner d’irrésistibles envies de participer à la Green Card Lottery à celles qui détestent les environnements tristement monochromes : 48.3% des Washingtoniens se déclarent afro-américains, 36.1% caucasiens, 8% hispaniques et 4.1% asiatiques lors du recensement de 2015. De plus, une étude conduite en 2012 par l’institut de sondage Gallup révèle que le District de Columbia est l’État qui compte le plus de personnes qui s’identifient comme gays, lesbiennes, bisexuelles ou transgenres. Soit 10 % de Washingtonien-ne-s regroupés sous le drapeau arc-en-ciel ! Ça en fait du monde…

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Une vue du Smithsonian National Museum of Natural History, deuxième plus grand musée au monde en terme de superficie.

Des musées en veux-tu en voilà (et gratuits)

Sur la liste des dix plus grands musées au monde (en matière de superficie) figurent quatre institutions qui se trouvent… à Washington ! Dont le National Museum of Natural History qui, avec ses 123.000 m² de superficie et ses 33.000 m² de surface d’exposition, arrive à la deuxième place, juste derrière le Louvre. Ce musée est affilié à la Smithsonian Institution qui gère 18 autres établissements culturels de la ville dont le National Gallery of Art et sa large collection de peintures s’étendant du Moyen-Âge à nos jours. Et l’entrée aux musées de la Smithsonian Institution est gratuite. No excuses, donc. La capitale fédérale regorge d’ailleurs de spots gratuits. Un atout non négligeable, puisque selon un article du Washington Post, D.C. caracole en tête des villes les plus chères des Etats-Unis.


Un laboratoire d’expérimentation fooding

Avec ses fonctionnaires fédéraux originaires de toutes les régions des Etats-Unis, ses diplomates, ses fonctionnaires internationaux (la Banque Mondiale et le FMI ont leurs sièges à D.C.), ses migrants provenant des quatre coins du globe et sa position géographique entre le Nord et le Sud des Etats-Unis, Washington est naturellement devenue une ville-laboratoire de saveurs culinaires. Pour déguster de la fusion indo-française, par exemple, on met le cap sur le quartier bobo de Dupont Circle pour picorer des crevettes à la noix de coco accompagnées d’une soupe Mulligatawny revisitée chez Le Mirch.
Le soir, on tente une expérience Balkan chic à l’Ambar. Au menu de ce restaurant qui casse la baraque en ce moment dans la capitale : de la cuisine des Balkans créative et très élégamment présentée, le tout dans un cadre urban sleek, style de déco dans lequel les Américains excellent. Et pour un dernier drink, on longe les rives du fleuve Potomac pour pousser la porte du Next Whisky Bar, un bar à whisky et cigares situé dans l’hôtel Watergate. Oui, oui, l’immeuble même où a éclaté le scandale éponyme en 1972.

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L’ambiance sleek chic du restaurant Ambar.

Du shopping, encore du shopping…

Shop till you drop semble être une des devises de la ville. Intra-muros, M Street, dans le quartier de Georgetown, est une étape incontournable, avec ses boutiques multimarques et autres grands noms de la fast fashion. Pour faire des économies, on fait la tournée des nombreux outlets de la région. Et si on veut faire chauffer sa carte bancaire, on saute dans le métro ou un taxi pour gagner deux villes de la –très chic‑ banlieue nord où se trouvent les boutiques des grands noms du prêt-à-porter. Ainsi, dans l’Etat voisin du Maryland, la petite ville de Chevy Chase est la Mecque du shopping de luxe. Un peu plus à l’ouest, dans l’Etat de Virginie, à McLean, les cartes gold et autres Amex s’affichent dans les 74.000m2 du Tysons Galleria. Ce mall parfois comparé à Rodeo Drive ou encore à la Cinquième Avenue est situé à quelques encablures du siège de… la CIA. Shopper à deux pas d’un immense nid d’espions, ça a de la gueule !


Y aller

Royal Air Maroc dessert Washington depuis le hub de Casablanca Mohamed V à raison de trois vols par semaine, les mardis, jeudis et samedis. À partir de 7782 DH A/R. 

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L’hôtel Hay-Adams avec vue sur la Maison-Blanche.

Dormir : 

– Budget illimité : On réserve au Hay-Adams, véritable institution washingtonienne, pour profiter de la vue magnifique sur la Maison-Blanche et pour voir certains des hauts dignitaires venus des quatre coins de la planète attablés le matin devant leur continental breakfast !
– Option raisonnable : On se connecte sur la plateforme Airbnb pour trouver un appartement ou, plus convivial, une chambre chez l’habitant. Sur cette page, Airbnb passe en revue les différents quartiers de la ville. Utile et ludique ! 

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