EVASION : BUDAPEST, BUCAREST ET ZAGREB, LES PERLES DES BALKANS

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Envie d’un city-trip original et dépaysant ? Partez à l’aventure dans les Balkans, une région du monde encore trop peu connue, qui mêle influences romaine, slave, méditerranéenne et orientale. Cocktail détonnant garanti. Suivez le guide.

Exit le week-end prolongé du mois de mai à Londres ou à Madrid. Cette année, on range les classiques au placard et on innove. Après deux années de confinement, une troisième pour s’en remettre psychologiquement (et financièrement), il est temps d’aller explorer le monde. Et s’il y a bien une contrée exotique encore assez peu visitée, ce sont les Balkans et les pays de l’Est. Bon, d’accord, la Croatie la côte Dalmate, Dubrovnik et Split est déjà très connue. Elle a d’ailleurs attiré 13,1 millions de touristes en 2021. Mais nous à la rédac’, on mise sur les capitales des Balkans, on a même déjà tracé notre itinéraire de rêve. C’est simple, on a suivi le cours du beau Danube bleu et on a opté pour Budapest en Hongrie, Zagreb en Croatie et Bucarest en Roumanie. Seulement 343 kilomètres séparent Budapest de Zagreb, faisables en avion, train ou bus. De là, il reste 900 km à parcourir pour atteindre Bucarest, un vol sera donc la meilleure option. Contrairement aux clichés, ces trois capitales européennes ne sont ni grises, ni tristes, ni coincées à l’époque soviétique. En plus d’être les reines de la nightlife (où tout peut arriver) et de la bonne chère, on les croirait tout droit sortie d’un film de Wes Anderson (cf. The Grand Budapest Hôtel). Leurs architectures, néo-baroque, médiévale, constructiviste, gothique, avec un soupçon de french touch, sont d’un charme fou. Quant à leurs influences, à la fois slave, latine et ottomane, elles apportent un on ne sait quoi de dépaysant. Voici les bonnes adresses de la rédac’. 

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Budapest, Hongrie 

Belle, bucolique, romantique, pleine de trésors architecturaux, Budapest est surnommée “le joyau du Danube”. La Hongrie, pays d’Europe centrale, qui n’est pas vraiment slave, mais appartient à la région élargie des Balkans, a surtout été façonné par les Romains puis les Turcs. Voilà pour le cours d’histoire. 

On dort où ? 

Sans hésiter à l’Hôtel Clark, un établissement chic, cosy, urbain et néo art déco situé en plein centre-ville. Son atout ? Sa vue imprenable sur le Palais Buda (comme dans Budapest), le Danube et les collines verdoyantes de la ville. En prime ? Un personnel accueillant et une ambiance chaleureuse. Parfait pour partager ses nuits avec sa moitié. 

Hôtel Clark
Adresse : Budapest, Clark Ádám tér 1, 1013 Hongrie.
Téléphone : +36 16 10 48 90
À partir de 2300 DH la nuit. 

On déjeune où ?

Aux Halles centrales de Budapest, construites au XIXe siècle et qui s’étalent sur deux niveaux. Un marché, c’est toujours le cœur battant d’une ville et le meilleur moyen de se mettre au diapason des us et coutumes locaux. Alors, qu’est ce qu’on y mange ? Le rétès, équivalent du strudel autrichien, une sorte de millefeuille brioché au fromage blanc, à la pomme ou à la cerise. Le gundel palacsinta est une crêpe fourrée au chocolat avec des noisettes, des raisins secs et des écorces d’orange confites. Ou encore le somloi galuska, un gâteau copieux à la crème vanille, au chocolat et à la purée de marrons. À la sortie sud du marché, vous débouchez sur Váci utca, la rue la plus commerçante et touristique de la ville. 

Halles centrales de Budapest, rue Vàsàrcsarnok.
Ouvertes du lundi au samedi, fermées le dimanche. 

On fait quoi ?

Évidemment, il y a mille et une choses à découvrir dans cette capitale des Balkans. Nous vous conseillons notamment de flâner sur l’avenue Andrassy (monumentale), le quartier Belvaros (ultra-commerçant) et le quartier juif historique. Il y a aussi le château de Dracula, à quelques kilomètres de Budapest (franchement surcoté). Toutefois, si vous avez peu de temps et que vous ne savez pas où donner de la tête, foncez sans hésiter aux Thermes Széchenyi, en plein air. Le style néo-baroque est à couper le souffle. Et l’ambiance franchement hilarante : on peut jouer aux échecs dans l’eau. Ce sont aussi les plus grands bains d’Europe, mixtes et très réputés pour les soins de la peau. 

Adresse : Thermes Széchenyi, 14e arrondissement, à côté du parc Vàrosliget, rue Állatkerti.
Téléphone : +36 13 63 32 10

Ouvert tous les jours de 6h à 20h.

On dîne où ?

Chez Coste, au cœur du centre-ville. Son credo : faire fusionner les gastronomies hongroise et japonaise. Qu’est ce que ça donne ? Un consommé de poulet de Kurcapati et de homard, sauce yuzu, par exemple. C’est fin, frais, uniquement à base de produits du terroir, et la carte change toutes les saisons. 

Coste Downtown
Pour réserver
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On prend un dernier verre où ? 

Budapest, comme Bucarest et Zagreb, sont des hauts lieux de la nightlife. Le petit bémol, c’est que les clubs souvent les plus grands d’Europe sont surtout pensés pour les (très) jeunes. Il n’y a pas d’âge pour festoyer, mais de là à s’enjailler avec des ados post-puberté, il y a un fossé que Shoelifer ne saurait franchir. Optez donc pour le Pontoon l’esprit tranquille : un bateau sur le Danube, avec une vue imprenable sur le centre historique, cocktails à gogo, concerts, set-up, etc. Bon enfant, chill et ultra-festif. 

Pontoon
Ouvert du jeudi au dimanche.
Programmation.

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Bucarest, Roumanie 

On continue notre city-trip dans les Balkans avec une escale à Bucarest, surnommée le “Paris des Balkans”. D’ailleurs, si vous croisez des instituts de beauté, des boulangeries ou encore des salons de thé avec des noms français, ne soyez pas étonnés : les Roumains adorent la France et parlent extrêmement bien le français. Pourquoi ? Parce qu’au XIXe siècle, l’élite roumaine partait très souvent étudier dans l’Hexagone, et en revenait fortement influencée. Loin des circuits touristiques, discrète, parfois un peu méprisée, Bucarest mérite et aspire à mieux. Dynamique, à la fois européenne et orientale, elle a vraiment une âme, et ce n’est pas donné à toutes les villes !

On dort où ?

La Roumanie, c’est d’abord une architecture à part. Des constructions hors normes à la fois romaines, staliniennes, art déco, art nouveau et médiévales. Bref, un melting-pot très étonnant. Et dans ce domaine, l’Hôtel Marmorosch, situé au cœur de la ville, excelle. Avant d’être un luxueux palace, c’était la plus grande banque de Roumanie, fondée en 1848. Confortable, spacieux, cet hôtel chargé d’histoire se veut une ode à la Belle Époque, et franchement on s’y croirait.

Hôtel Marmorosch
Adresse : Strada Doamnei 2, Bucarest.
Tel : +40 371 533 100
À partir de 1800 DH la nuit.
Pour réserver.  

On déjeune où ?

Pour la pause dej’, on mise sur la tradition. Direction Caru’ cu bere, la plus vieille brasserie de la capitale, construite au XVIIIe siècle. Tout y est : les lambris en bois, les vitraux d’église, les gerbes de fleurs et les danseurs folkloriques. Au menu : mămăliga (version roumaine de la polenta italienne), jambon de veau braisé et/ou souris d’agneau, le tout arrosé d’une bière bien fraîche. Miam !

Caru’ cu bere
Adresse :
Strada Stavropoleos 5.
Pour réserver.

On fait quoi ? 

À Bucarest, on fait des trucs décalés. Le must  : aller visiter le Manoir de Ceausescu, qui y a vécu de 1965 à 1989 avec sa femme et ses enfants. Si la Roumanie a décidé de  faire de cette demeure un lieu d’exposition, c’est d’abord pour panser ses plaies et montrer le style de vie ostentatoire de ce couple de dictateurs communistes, pendant que le peuple manquait de tout. Une leçon d’histoire immersive, qui vaut vraiment le détour. Mosaïques romaines, douche en feuille d’or, mobilier imitation Louis XVI, le manoir franchement too much a une vibe très Versace ou Gucci. Mieux vaut en rire qu’en pleurer. 

Le Manoir de Ceausescu
Toutes les infos.

On dîne où ?

Bucarest regorge de rooftops. Notre petit préféré ? Le Linea, closer to the moon, qui offre une vue à couper le souffle sur la ville. Mais surtout, les tenanciers du lieu ont installé des bulles géantes dans lesquelles il est possible de s’installer pour siroter un cocktail ou du vin chaud à la cannelle. Intimité garantie. Rien de mieux pour papoter entre copines ou roucouler à deux. La carte propose des plats bistronomiques et méditerranéens. 

Linea / closer to the moon
Adresse :
Strada Lipscani 17.
Pour réserver.

On prend un dernier verre où ?

Bucarest a une réputation de grosse fêtarde. La nuit, le visage de la ville change, c’est vrai. Pas version Orange mécanique, mais plutôt Very Bad Trip. Si vous souhaitez vous amuser sans finir en slip sur le toit d’un immeuble avec le visage de Bounou tatoué sur le visage, allez donc au Nomad Skybar. Grosse ambiance, gros son, mais tout en finesse. Avec un toit en verre pour voir les étoiles. 

Nomad Skybar
Adresse
: Etaj 2, Strada Smârdan 30.
Pour réserver.

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Zagreb, Croatie

Et voilà l’ultime étape de notre city-trip dans les Balkans. Zagreb, la capitale de la Croatie, à l’architecture austro-hongroise et médiévale. Une ville très cosmopolite, pleine de parcs et qu’on peut explorer à pied sans problème. Après Budapest et Bucarest, Zagreb incarne un peu le moment apaisant du voyage… 

On dort où ?

À la rédac’, on aime voir les choses en grand. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, ce sera l’Esplanade Hôtel. Par la même occasion, on aura bouclé la boucle des établissements hôteliers les plus luxueux d’Europe centrale. Construit en 1925 (architecture classique, mobilier art nouveau), il avait l’habitude d’accueillir les passagers de l’Orient-Express et des personnalités internationales de haut rang. Aujourd’hui, il est toujours aussi chic, mais pas guindé. 

Esplanade Hôtel
Adresse : Ul. Antuna Mihanovića 1.
À partir de 1600 DH la nuit.
Pour reserver
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On brunche où ?

Après une grasse matinée, on file chez Gladne Oci. Une adresse quali, simple et bonne franquette où on goûte aux spécialités croates. Pour résumer, leur gastronomie est un mix entre l’Italie, la Grèce et la Turquie, avec un zeste de cuisine slave et hongroise. La spécialité ? La pljeskavica, le hamburger des balkans, assez épicé, servi dans un pain plat (somun) et très populaire dans les pays d’ex-Yougoslavie. Globalement, les Croates sont les rois de la viande grillée (de dinde, notamment). 

Gladne Oci
Adresse : Korčulanska ul. 1,
Pour réserver.

On fait quoi ? 

Après avoir englouti un hamburger des Balkans, rien de tel qu’une petite excursion dans la nature. Nous vous recommandons Plitvice, un parc national avec des forêts, des lacs vert émeraude et des cascades bleu turquoise. Un endroit franchement féérique, où l’on respire à pleins poumons et où l’on recharge les batteries. Au moins une dizaine de bus assurent quotidiennement la navette entre Zagreb et Plitvice (à une centaine de kilomètres), de 6h du matin à 20h le soir. Prix du billet aller-retour : environ 100 DH. 

Toutes les infos.

On dîne où ?

Après un bon bol d’air, on met sa plus belle tenue et on part dîner au Barbieri’s. Un spot lounge, ultra-cosy et très branché. Au menu, des valeurs sûres : poulpe grillé, tartare de bœuf, saumon mi-cuit, burrata. Mention spéciale pour les gnocchis de citrouille et leur ragoût d’agneau et d’artichaut à la crème. Le restaurant est situé rue Tkalcica, haut lieu de la nightlife, qui rassemble les meilleurs bars et clubs de la ville. 

Barbieri’s
Adresse : Ul. Ivana Tkalčića 90.
Téléphone : +38 59 16 11 11 11

On fait la fête où ?

Et après tout ça, si on est pris par la fureur de vivre, direction le Vintage Industrial Zagreb. Kézako ? Un lieu hybride : club, dancing, bar et salle de concert. Le tout indoor et outdoor. La programmation éclectique est pointue, un peu underground et intello, mais pas trop. Il y a de tout, du métal, des soirées revival 1990, du rap… Moyenne d’âge : au-dessus de 18 ans (ouf, car pas évident à Zagreb). 

Vintage Industrial Zagreb
Adresse : Savska cesta 160. 

Plusieurs compagnies assurent des vols Casablanca-Budapest avec escale. Celle qui propose les tarifs les moins chers et les escales les plus courtes est la Lufthansa.

Photo (c) : Vogue Haus

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