HUMEUR : BONNE ANNÉE 2021 ? OUI, MAIS…

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L’être humain ? Il est rempli de paradoxes. Ces derniers temps plus que jamais d’ailleurs. Entre les restrictions sanitaires et l’envie de célébrer la vie coûte que coûte, nous sommes entrés dans une nouvelle ère. Celui des grandes contradictions et des petits compromis. Se souhaiter la bonne année ? On préfère y aller doucement, on ne sait jamais. Car notre humeur en ce moment, c’est plutôt, oui mais non.


À l’année prochaine !”. C’est la blague (très originale, on sait) que l’on n’a pas osé faire le 31. Pas folle la guêpe. Après avoir enduré 2020, l’idée de célébrer le premier jour de l’année 2021 ne nous a pas rempli d’enthousiasme. D’ailleurs, n’est-il pas, finalement, un jour comme les autres ? La gueule de bois en plus… Cette fois, on ne nous y reprendra plus. Car en ce moment, loin de La mélodie du bonheur on a plutôt l’impression de vivre un remake du film Jumanji : on attend sagement le prochain coup du sort. Conséquence, entre l’envie de tout envoyer balader pour aller vivre sur une île déserte ou celle de rester bien tranquille dans son cocon à la maison, notre cœur balance. Apprendre à jongler avec les opposés, on vous le dit, c’est sûrement le défi que notre humeur va (encore) devoir relever en 2021.


Oh et puis mince !

Du coup, on ne va pas vous refaire le coup des grandes résolutions. On connait la chanson : se mettre au sport, arrêter de fumer, ne plus perdre son temps sur les réseaux sociaux… toussa toussa. Alors, on peut les prendre, ces fameuses résolutions, mais sans se mettre la rate au court-bouillon. Parce que la vie, on ne sait jamais quand elle s’arrête, on l’a bien compris, et on a décidé de se laisser vivre. M*** après tout ! Et si certains nous accusent de passer du côté obscur de la force, on leur répondra qu’on est simplement devenus plus… réalistes. Car la pandémie nous a certainement fait malgré tout –et malgré nous– grandir.


No pressure

Plutôt que de se lancer dans des programmes drastiques à base de courses à pied intensives et de jeûne intermittent, on se concocte un planning calé… sur nos envies. Sans pressions, sans forcer. On écoute son corps mais aussi son cœur qui nous dit que là, maintenant, ce dont on a vraiment besoin c’est d’un feel good movie à binge watcher au fond du lit. Pareil pour la nourriture. Le fameux “demain je commence un régime”, répété à chaque bouchée de foie gras pendant les fêtes, est tellement indigeste que même nous, on a fini par en avoir le cœur au bord des lèvres. Et on ne parle pas de nos penchants écolos : on a claironné à qui voulait l’entendre qu’on allait “manger moins de viande au quotidien” ou encore opter pour la cométique bio. Pour, in fine, se jeter comme des affamés sur les plats en sauce et offrir à notre nièce préférée le dernier rouge à lèvres à la mode. Bref, on soigne notre schizophrénie.


Le revers de la médaille

D’ailleurs notre imagination prenant le contrôle, on a la fâcheuse impression que depuis le début de la crise sanitaire, un mauvais personnage de série B s’amuse à envoyer une à une les mauvaises nouvelles, comme autant d’électrochocs, avec, en bruit de fond, un rire sarcastique qui monte dans les aigus. Pourtant cette avalanche de bad news a fini par avoir une conséquence inattendue : on a pris le parti d’être optimiste. Envers et contre tout. Pas le droit de sortir ? Pas grave, on va pouvoir laisser s’exprimer pleinement notre fibre top chef en essayant des recettes de folie. Compliqué de voyager hors de nos frontières? On (re)découvre le Maroc, notamment à travers ses adresses de charme. Les restaurants sont fermés ? On va en profiter pour se régaler avec les derniers services livraison en vogue. Interdiction de se rassembler ? On imagine des looks branchés pour des soirées festives, mais en petit comité. Même les hypocondriaques et autres survivalistes n’ont pas réussi à entamer notre soudaine joie de vivre, histoire de faire un pied de nez à la morosité ambiante.


On vire vers le cheesy

Allons plus loin encore. S’il y a bien quelque chose qui nous a fait tenir dans l’adversité cette malheureuse année 2020, c’est l’amour. Oui, c’est cheesy, mais on assume. L’affection des proches, la tendresse des amoureux et le soutien des amis qui deviennent une seconde famille, c’est l’amour, le grand amour, le LOVE! Les crises de nerfs des uns ou les élucubrations des autres nous passent désormais au-dessus de la tête, loin, loin, tout en haut. On a appris à mettre de l’eau dans notre vin. Après, on ne va pas dire qu’on apprécie soudain les piques de notre maman chérie, mais on les accueille avec un sourire en coin et en se disant “Ah, elles nous avaient manqué”. Même les remarques de BAE sur notre gestion des finances (dépensières nous?), on les trouve attentionnées et prévenantes, désormais. Qui l’aurait cru ?


A new beginning

Notre bilan est donc à l’image de l’année passée : mitigé. On ne se laisse pas abattre, on réalise le chemin parcouru, on célèbre nos petites victoires tout comme on apprivoise nos faiblesses. Mais on prend aussi le temps de (re)prendre des forces, de craquer de temps en temps, de devenir un peu plus sage tout en célébrant les petites (et parfois les grandes) folies de la vie. Bref, vous l’aurez compris, dans notre tête, entre le maître bouddhiste et le diable de Tasmanie, on se donne le droit… de ne pas choisir. C’est peut-être ça la leçon à retenir de 2020. Sur ce, on vous laisse, on a un éclair au chocolat à honorer. Un seul petit conseil pour la route : sortez couverts. On parle de vos masques, of course, on vous voit venir.

Photo(c) Preview.ph.

Charlotte Cortes

Une fois son master de l’ESJ Paris en poche, c’est entre la capitale française et sa ville de cœur, Casablanca, que Charlotte fait ses premières armes. Quotidiens d’informations, radio, post-production télévisuelle… touche-à-tout, cette journaliste mue par le désir d’en apprendre toujours davantage rejoint diverses rédactions (Metro, Atlantic Radio…) avec le désir de se frotter à différents médias. C’est à son retour au Maroc en 2015, que le lifestyle s’impose à elle, tout naturellement. Une évidence qui la pousse à intégrer le lifeguide Madame Maroc, dont elle deviendra rédactrice en chef trois ans plus tard. Depuis, elle écume les belles adresses du royaume à la recherche constante de nouveaux labels et autres hot spots. Aujourd’hui, c’est à Shoelifer qu’elle prête sa plume et son enthousiasme pour gérer la programmation du webzine. Ne vous y trompez pas, sous ses airs affairés cette pétillante brunette ne rêve que de danses endiablées, de plages désertes et… de bons plans mode, évidemment.

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