CASABLANCA : PARLONS FRINGUES DEVIENS MAISON HAUSSMANN

Vous ne connaissez peut-être pas (encore) Maison Haussmann, mais vous connaissez forcément Parlons Fringues. Le multimarques casablancais de la première heure se réinvente aujourd’hui avec un nouveau concept. Tous les détails de ce pari audacieux.

Fin octobre 2019, la boutique Parlons Fringues, l’un des premiers rendez-vous mode du quartier Triangle d’Or à Casablanca, change son identité tout en gardant sa philosophie : proposer à sa clientèle de la nouveauté et de la tendance. Pari réussi avec Maison Haussmann, marque française basée à Cannes, à Lyon (et bientôt à Paris). Maison Haussmann, c’est un parti pris, à contre-courant de la mode actuelle. Pas de site internet, très peu de présence sur les réseaux sociaux, toute l’énergie est concentrée sur le produit. À l’ancienne, donc. Avec une ligne minimaliste, qui mise sur des détails qui font toute la différence, et une qualité prémium. 

Maison Hausmann, etc.

À Casablanca, Maison Haussmann présente d’autres marques du même groupe français : Hôtel Particulier à l’ADN chic et moderne, Rizal, spécialisé dans les manteaux de fourrure, au design toujours imaginatif (patchwork, tressage, mix and match de matières), et Résidence, un vestiaire essentiellement tourné vers le comfort wear raffiné. Des marques qui ont notamment en commun le soin apporté aux coupes et à la sélection des matières : cachemire (jusqu’à 3 fils), laine de soie, laine de mérinos ou encore cotons tissés. Des matières nobles synonymes de chaleur, bienvenue cet hiver, mais aussi de confort.

Last but not least, la boutique propose aussi les collections de Hôtel Particulier 24 heures. Un concept décliné de la marque mère, version “actua”. Ce terme vous dit quelque chose? Non ? Eh bien l’actua c’est la capacité d’une marque de se plier aux virages des tendances, en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire. Un exemple : cette saison, alors que l’imprimé n’était pas prévu dans la collection, la marque a finalement inclus du léopard, à la vitesse de l’éclair. Un travail qui se fait en étroite collaboration avec des bureaux de style et permet de répondre de façon optimale aux attentes des clientes. Mais cette manière de procéder ne peut se faire qu’avec de petites quantités de pièces. D’ailleurs, c’est aujourd’hui la politique de Maison Haussmann Casablanca. Pour garantir la rareté à sa clientèle, les stocks sont systématiquement limités ; il faudra donc moins réfléchir avant de craquer.

Mode et découverte

C’est le choix de Mohamed Mnicher (aka Momo, pour les intimes), l’homme derrière Maison Haussmann –et avant cela Parlons Fringues et d’autres enseignes : “Je voulais sortir de l’ennui que peut créer l’enchaînement des saisons et des collections de mêmes marques. Un ennui qui peut toucher la clientèle comme moi, je dois l’avouer”, nous confie-t-il en riant. Il a donc voulu proposer un produit nouveau, qui matche avec les desideratas d’une clientèle qu’il connaît sur le bout des doigts, puisque cela fait près de 20 ans qu’il est dans la mode. En outre, Mohamed veut aller à la découverte de la relève de la mode arabe, être à l’avant-garde, “parce que découvrir de nouvelles marques, a toujours été un moteur dans mon métier, j’aime aller à la rencontre des créatifs, déceler leur potentiel.”

Un corner de la boutique est donc dédié, au gré des découvertes de Mohamed, à de jeunes créateurs. En ce moment, c’est Kaléidoscope : les manteaux ethniques d’une créatrice libanaise basée à Dubaï.

Un concept arty

 Il y aura aussi de l’art, avec le même principe, donner un espace d’expression à ceux dont on ne connaît pas encore le nom. Un mur de la boutique est ainsi confié à un jeune graffeur d’El Jadida. Ses tags reprennent les graphismes et les couleurs d’une collection de tee-shirts qui seront disponibles la saison prochaine.

Pour se tenir informés des expositions et de leur vernissage, il faut suivre de près les comptes Facebook et Instagram de Maison Haussmann Casablanca. Qui sait ? En plus de craquer pour un joli pull vous pourriez aussi repartir avec une toile ou une photo ?

Un petit bonus

Les soldes sont bientôt terminées et les plus jolis modèles sont déjà partis. En attendant les premiers arrivages du printemps, qui seront là courant mars, Maison Haussmann vous concocte une surprise que l’on vous spoile en exclusivité : un réassort des plus belles pièces de cet hiver… mais toujours aux prix soldés, pour encore plus de plaisir.

Maison Haussmann
20, rue Ain Atti, Triangle d’Or, Casablanca.
Tél. : +212 5 22 48 54 13

Farah Nadifi

C’est d’abord à une carrière d’avocate que Farah aspire, après avoir eu son bac à Marrakech. Rapidement, néanmoins, sa passion pour la mode la rattrape. Née à Paris où elle vit jusqu’à ses 14 ans, elle baigne dans ce milieu : sa mère fait carrière dans le retail de luxe. Après être passée chez YSL, Salvatore Ferragamo, Giorgio Armani ou encore Miu Miu, elle est approchée pour diriger le premier flagship de luxe à Casablanca : la boutique Fendi. Elle la dirige quatre ans avant de devenir acheteuse pour Gap et Banana Republic. Mais au bout de 10 ans de carrière dans le retail, elle se lance dans une nouvelle aventure en s’essayant à l’écriture. C’est avec Sofia Benbrahim qu’elle collabore d’abord, pour L’Officiel Maroc, puis Shoelifer, en tant que journaliste mode et lifestyle.

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